La succession de l’inspecteur Général Boubacar Baba Diarra à la tête de la Femafoot est lancée depuis quelques jours. La commission électorale dirigée par le doyen Yacouba Samabaly a reçu des mains du secrétaire général le mercredi 09 août 11 dossiers de candidature. Selon les observateurs, jamais un tel nombre de candidats n’a été enregistré à l’élection de la présidence du comité exécutif de la Femafoot. Deux candidats sortent tout de même du lot. Il s’agit de Salaha Baby et Mamoutou Touré di Ba Vieux. Décryptage des forces en présence.
Les candidats à la présidence du comité de la femafoot sont issus de plusieurs catégories socioprofessionnelles du Mali. Le premier constat qu’on peut faire et qui à notre avis est déplorable, est l’absence de candidature féminine. Le second constat est la présence sur la liste de départ de deux de nos confrères en occurrence Alassane Souleymane de l’ORTM et Amadou Mahamane Sangho, chargé de mission au ministère de la sécurité et de la Protection Civile. Il faut noter que le premier a été membre du comité exécutif sous la présidence de feu Hamadoun Kollado Cissé (il a démissionné du bureau avant le terme du mandat) et le second fut un ancien joueur qui a joué au Stella Club d’Abidjan, un club avec qui, il a remporté la coupe CAF en 1993. C’est dire que ce ne sont pas des néophytes en la matière.
Pour de nombreux observateurs deux candidats font figures de grands favoris. Il s’agit de Salaha Baby et Mamoutou Touré di Ba Vieux. Le premier, c’est-à-dire, Salaha Baby, président de la ligue de football de Tombouctou peut s’appuyer sur ses amis du collectif des clubs et ligues majoritaires de la Femafoot dont il est le porte étendard. Un collectif qui a combattu la mauvaise gestion du bureau sortant. Réputé intègre et rigoureux, l’homme connait l’instance dirigeante du football malien pour avoir été membre à deux reprises. Il a, à chaque fois, dénoncé la mauvaise gestion avant de claquer la porte avec fracas. La dernière en date a été faite sous la présidence de Boubacar Baba Diarra. Cela peut être des atouts mais aussi des handicaps. Les délégués pourraient le récompenser pour son intégrité, sa rigueur dans la gestion des affaires et son audace pour avoir pris le courage de dire non et de démissionner, d’autant que la culture de démission n’existe pas sous nos cieux. Ils pourront également lui donner sa chance afin de le voir à la tâche. Il y a un autre argument qui plaide en sa faveur c’est qu’il ne vit pas de l’argent du football. C’est lui qui fait vivre le football à travers son propre argent, commentent de nombreux observateurs. En revanche, les délégués pourraient tenter de le sanctionner pour son inconsistance pour avoir démissionné à deux reprises du comité exécutif. Malgré tout, M. Salaha Baby, selon de nombreux observateurs, est le candidat du rassemblement et du renouveau.
Le second est Mamoutou Touré dit Ba Vieux, 1er vice-président de l’AS Réal et du bureau sortant et par ailleurs Directeur administratif et financier de l’Assemblée Nationale. Il peut compter sur le soutien et la bénédiction des membres du bureau sortant. Ce soutien constitue à la fois des atouts mais aussi des handicaps. Les délégués pourraient tenter de le sanctionner pour les déboires du comité exécutif sortant dont il est le 1er vice-président. Un comité exécutif dont plusieurs observateurs critiquent pour avoir été à l’origine de la déchirure des acteurs du football. On peut également le voir comme « un homme de main » du président sortant. Par ailleurs sa proximité avec le monde politique (DAF de l’Assemblée Nationale) n’est pas également vu d’un bon œil par certains qui pensent qu’il sera inféodé au milieu politique. L’homme peut tout de même s’appuyer sur son expérience d’autant qu’il est membre de la CAF. Il peut également capitaliser le bilan de l’équipe sortante. Cependant, son slogan de campagne de candidat de rassemblement est contesté par certains observateurs.
Toutefois, constate un observateur, il peut avoir des défections dans un camp comme dans l’autre. Lequel ajoutera que tous les coups sont permis, y compris ceux en dessous de la ceinture. C’est dire que malin, celui qui pourra prédire le nom du vainqueur au soir du 8 octobre prochain. Sans faire injure aux 9 autres candidats, selon de nombreux observateurs, ils font figures de faire valoir, à moins qu’il ait un tremblement de terre.
La commission électorale déposera la liste définitive des candidats le 16 août prochain. En suite, les candidats auront deux mois pour battre campagne. L’élection proprement dite aura lieu le 8 octobre prochain à Bamako. Le collège électoral, au nombre de 55 se compose comme suit : 3 voix par ligue de football, 2 voix par club de première division, les clubs champions de 2e division et les associations affiliés (association des entraineurs, des médecins et des anciens joueurs) 1 voix chacun. L’Etat pour sa part, a par la voix du ministre du commerce porte-parole du gouvernement M. Abdoul Karim Konaté, assuré qu’il n’a pas de candidat. Malgré ce démenti formel, les faits et gestes des dirigeants politiques à l’endroit des différents candidats seront fortement scrutés.
Par ailleurs, des voix se sont élevées pour contester la composition de la commission électorale dont elles jugent illégale. Selon ces personnes pour être membre de la commission électorale, il faut être membre du comité exécutif d’un club de 1ere division ou d’une ligue de football ou être membre d’une association affiliée. Or, il se trouve que certains membres de la commission ne répondent pas à ces critères. La commission devrait également être mise en place à la suite d’une Assemblée Générale de la Fémafoot. Ce qui n’a pas été également le cas.
Pour conclure, il faut noter que depuis 2002, aucun comité exécutif de la Fémafoot n’a pu faire plus d’un mandat.
La liste des candidats
1-Habba Bah (policier)
2-Mamadou Makadji (opérateur économique)
3-Famakan Dembélé (magistrat et agent de joueur)
4-Ibrahima Doumbia (opérateur économique)
5-Alassane Souleymane (journaliste)
6-Salaha Baby (président de la ligue de Tombouctou)
7-Aliou Sangaré (président du mont rouge)
8-Mamoutou Touré (1er vice président de la Femafoot)
9-Amadou Mahamane Sangho (journaliste)
10-Rafan Sidibé (Agent de joueur)
11-Dianguina Kéita
Abdrahamane Sissoko
Nous sommes actuellement à la phase de dépôt et de dépouillement des candidatures, sinon Alassane SOULEYMANE et Rafan SIDIBE ont un programme de développement du Football Malien. Je demande à Alassane SOULEYMANE, journaliste talentueux, ancien chroniqueur sportif, grand connaisseur du Football Malien et à Rafan SIDIBE, ancien joueur de la selection nationale, ancien joueur professionnel de se soutenir pour l’honneur et le bonheur du Football Malien si l’un d’eux parvient à atteindre le 2ème tour. Le seul défit actuellement est d’amener le Football Malien sur la voie du professionnalisme pour permettre à notre selection nationale senior de soulever un trophée continental et de participer à une coupe du monde.
Bonjour
Cela ne choque t-il personne que les candidats n’ont aucun programme pour le football malien excepté dire qui sont les hommes de la situation. Pas étonnant que nous avons que 3 coupes (2 championnat U17 et une coupe CAF) seulement en 55 ans
Comments are closed.