Vendredi soir (17 heures GMT) à Omdurman, le Djoliba de Bamako sera à l’épreuve du grand club soudanais El Hilal toujours en quête d’un succès dans l’une ou l’autre des Coupes continentales. Les Rouges de Bamako qui ont fini en tête de leur poule en ne perdant qu’une seule rencontre, la dernière, alors qu’ils étaient assurés de la première place, se déplacent dans le chaudron d’Omdurman avec la volonté de rapporter un bon résultat pour préserver de bonnes chances de qualification pour la finale. Il y a deux ans, les deux équipes s’étaient déjà affrontées à deux reprises. Chacune s’était imposée chez elle, El Hilal par 2 buts à 1. Pourtant s’il espère une victoire, l’entraîneur du Djoliba, Badra Alou Diallo reste clair dans sa tête en s’attendant à une rencontre très difficile.
Vous êtes-vous préparé à subir le match ?
Quand on dispute un match à l’extérieur on sait où on met les pieds. Et quand il s’agit d’une demi-finale, la pression est tellement forte sur l’équipe qui reçoit qu’elle est quasiment obligée d’aller de l’avant. Il n’y a pas de place au doute. Il faut gagner à tout prix pour se libérer un peu l’esprit avant le match retour. C’est sans doute l’avantage de l’équipe visiteuse qui, elle, doit chercher à l’emporter bien sûr mais en restant d’abord extrêmement vigilante en défense. A Omdurman ce sera difficile en raison de la qualité d’El Hilal de sa grosse expérience africaine alors que nous sommes des novices en comparaison. C’est la deuxième fois que l’équipe joue une demi-finale. Pour le moment, on s’en est pas mal sorti. Il n’était pas évident au départ que nous sortions premiers de notre poule.
La première confrontation des deux équipes en phase de poules est récente. Elle remonte à 2010. El Hilal vous avait battu 2-1 à Omdurman et vous les aviez battus 2-0 au retour. Ce sont des résultats qui devraient vous encourager à l’optimisme.
En 2010, je n’étais pas en charge de l’équipe. Je pense que le groupe était meilleur que celui dont je dispose aujourd’hui. Le Djoliba a beaucoup changé en deux ans alors qu’El Hilal s’est à la fois renforcé et aguerri. Donc je me montrerai prudent. Comme dit l’adage, comparaison n’est pas raison.
Ce manque d’expérience auquel vous faites référence est-il l’obstacle majeur à une qualification pour la finale ?
Le Djoliba est dans une phase de construction. Cela indique que nos jeunes ont déjà réalisé une grosse performance en franchissant toutes les haies jusqu’à présent. Après notre élimination par Sunshine Stars, récent demi-finaliste, en huitième de finale de la Ligue des champions, il a fallu remobiliser la troupe pour la Coupe de la Confédération. Elle l’a fait et de quelle manière. Mais la pression n’a fait qu’augmenter et pour aller loin, il faut des nerfs d’acier. Tant que ça marche, tout paraît formidable. Et puis il suffit d’un petit couac pour perdre ses illusions. Nous sommes à Omdurman pour faire un bon résultat, une victoire si possible. Mais il faut, dans ce genre de circonstances, se montrer réservé, ne pas claironner par exemple qu’on va gagner. Mais on ne va pas se cantonner dans un jeu destructeur. Ce n’est pas notre tempérament.
Source Cafonline.com.