Egypte/CAF: Issa Hayatou condamné à 24,5 millions d’euros d’amende

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A 76 ans et candidat à un... 8e mandat, Issa Hayatou a été renvoyé dans les vestiaires par Ahmad (à gauche)

Issa Hayatou, ex-président de la Confédération africaine de football (CAF), et son ancien secrétaire général Hicham El Amrani ont été condamnés chacun à 500 millions de livres égyptiennes (environ 24,5 millions d’euros) d’amende, a décidé la Cour économique du Caire ce 26 novembre 2018, selon la presse locale. Le Camerounais et le Marocain étaient jugés en Egypte pour avoir signé en 2016 un contrat sur les droits médias/marketings du foot africain avec la société française Lagardère Sports.

Est-ce l’épilogue d’un dossier judiciaire qui a débuté en janvier 2017 ? Ce 26 novembre 2018, Issa Hayatou et Hicham El Amrani ont été condamnés à verser chacun 500 millions de livres égyptiennes (environ 24,5 millions d’euros) d’amende, deux ans après que l’ex-président de la Confédération africaine de football (CAF) et son ex-secrétaire général aient été mis en cause par les autorités égyptiennes.

Leur faute supposée ? Avoir cédé en septembre 2016 la gestion des droits marketings et médias du football africain pour la période 2017-2028 à la société française Lagardère Sports (LSE) contre un milliard de dollars.

L’autorité de la concurrence égyptienne (ECA) avait estimé que ce contrat contrevenait à la loi en Egypte, où le siège de la CAF se trouve. L’affaire avait ensuite été transmise à la Cour économique du Caire (CAC) en mars 2017 qui, après plusieurs reports, avait ouvert le procès des deux ex-dirigeants en avril 2018.

Un contrat en cours de renégociation

Selon la presse égyptienne, c’est en l’absence du Camerounais et du Marocain que la CAC a rendu ce verdict qui ne sera donc sans doute pas appliqué. La Cour estime que la signature du deal entre la CAF et LSE ne répond pas à plusieurs principes légaux en Egypte.

Une société égyptienne, Presentation Sports (PS), avait notamment tenté de concurrencer Lagardère en 2016. PS avait ainsi estimé avoir été tenue à l’écart de tout appel d’offres. Ce qu’avait vertement contesté l’ancienne direction de la Confédération africaine de football, soulignant notamment qu’elle était entrée en négociations exclusives avec LSE dès juin 2015.

En avril 2017, Ahmad Ahmad, franchement élu à la tête de la CAF, après avoir battu Issa Hayatou, avait lui-même critiqué l’accord passé par son prédécesseur et ex-adversaire. Le Malgache avait ensuite obtenu que la CAF et Lagardère  renégocient le contrat entériné le 28 septembre 2016.

Par http://afriquefoot.rfi.fr

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