Duel entre le Togo et le Mali : Les Aigles sont favoris

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L’équipe nationale du Mali affronte celle du Togo ce vendredi à Lomé dans le cadre du match en retard de la dernière journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations 2008 au Ghana. Une confrontation très attendue car devant opposer des Aigles, leaders du Groupe, à des Eperviers, deuxièmes, et qui ruminent leur revanche. D’où l’enjeu d’une bataille qui s’annonce épique et qui devrait déterminer le nom du candidat qui décrochera le billet pour le plus grand rendez -vous footballistique du continent.

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Qui aura le privilège d’occuper la première place du Groupe à l’issue de la 6e journée des éliminatoires de la can 2008 ? Une question qui intéresse également le Bénin (3e, 8 points) et la sierra Léone (4e, 1 point) qui se retrouvent le même jour. Respectivement leader avec (9 points) et second (9 points) du groupe, le Togo et le Mali s’affrontent vendredi au Stade de Kegué dans un match couperet avec comme enjeu une première place, qualificative pour Ghana 2008. Le Mali occupe la première place grâce à une meilleure différence de buts. D’où les ingrédients réunis d’une bataille qui s’annonce épique et farouche entre deux nations de cultures différentes, et que le ballon rond a fini par réunir. Une défaite est interdite pour le Mali car elle est synonyme d’élimination. Cela obligera notre pays à rater deux fois successives une phase finale d’une coupe d’Afrique des nations de football.

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Si pour les nôtres, la confrontation devrait servir de confirmation par rapport à leur statut actuel de leaders, par contre, pour les Eperviers, battus (1-0) à l’aller à Bamako, on rumine une revanche qui tient à cœur tout un peuple, qui rêve de participer aux joutes de 2008 au Ghana. Un objectif plus légitime pour les Togolais qui ont été étrillés par leur voisin (Benin) lors de la précédente journée (4-1). Un exercice certes difficile pour les coéquipiers de Thagnirou Orou, le deuxième gardien du Stade Malien de Bamako, qui réussissent souvent contre le Mali. Mais pas impossible pour les hommes du technicien Nigérian, Stephan kechi, qui ont mis fin au mythe malien après leur double exploit face aux nôtres lors des éliminatoires combinées Can et Mondial 2006.

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LES LEÇONS DE FREETOWN ET DE COTONOU

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Les Eperviers ont grandi, appris et veulent faire plaisir au peuple togolais très confiant et qui n’entrevoit rien d’autre que la victoire de ses prodiges. « L’impossible n’est pas Togolais. Quand on veut, on peut. Les Ouest africains n’ont pas encore oublié 2006. Nous avons battu tous ces pays au passage pour nous qualifier à la coupe du Monde » se ventent ses nombreux supporters tout au long des grandes artères de la capitale. Ils pensent, en majorité, qu’après une participation à une coupe du monde, la non qualification signifie un recul pour le foot de leur pays.

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Les hommes de Jean François Jodar sont donc avertis. Ils devront donc retenir les leçons de leurs deux derniers déplacements à Freetown et à Cotonou, sanctionnés par deux nuls vierges. En clair, c’est un autre match qui attend la bande à Mahamadou Sidibé, il leur faudra plus de courage. Plus de détermination. Plus de hargne. Du mordant. De l’envie. Car seule l’équipe qui en aura le plus envie verra ses prières exhaucées par le Tout-Puissant.

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Les Aigles devront préserver leur standing et leur statut de favori en remettant ça comme à Bamako, le 27 Mars dernier au Stade du 26 Mars. Les Aigles ont pris leur revanche dans les dernières minutes de jeu grâce à Dramane Traoré « Rivaldo ». Cette unique réalisation de l’attaquant malien a fait dansé les fans du ballon rond pendant une bonne partie de la nuit sur toute l’étendue du territoire national.

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Il faut rappeler que le Mali termine les éliminatoires comme il avait débuté c’est-à-dire par un match à l’extérieur. Les Aigles avaient en face d’eux la plus faible du groupe lors de la journée inaugurale (Sierra Léone) et terminent contre l’autre prétendant sérieux (Togo), la seule nation du groupe qui a participé à une phase finale de coupe du Monde senior. Mais entre temps, le football togolais aussi a connu des problèmes internes. La fameuse affaire des primes de cette mondiale et le changement à la tête de la fédération. Certains ténors revendiquent toujours leurs primes. Parmi eux, le meilleur footballeur de tous les temps, Tchehi Emmanuel Adebayor.

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Ce match nul de Freetown dont regrette toujours le coach des Aigles a été celui des occasions ratées. Même avec l’expulsion d’un joueur Léonais, les nôtres n’ont pas pu marquer le moindre but. Pourtant, le Togo est parti prendre trois points précieux dans les mêmes conditions. D’où ce constat amer du sélectionneur national « c’est un match qui s’est déroulé dans des conditions exécrables, nous avons eu plus mal à développer notre jeu à dix contre onze car c’est le plus mauvais joueur qui a été expulsé. Si je regrette un match c’est bien sûr celui-ci » déclara dans un ton décevant Jean François Jodar.

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Ce partage de points avec la plus faible du groupe n’a visiblement pas trop servi de leçon pour les nôtres. Ils avaient l’occasion de se ressaisir à Cotonou pour leur deuxième déplacement. Une victoire sur l’une de ses formations chez eux s’avèrait obligatoire pour éviter tout calcul lors de ce dernier voyage de Lomé. L’avant match sera marqué par plusieurs événements : une mauvaise présélection, le refus de certains joueurs, des blessures mais surtout une crise interne secoue le bureau fédéral. Les joueurs évoluant en Espagne étaient à quelques journées de la fin de leur championnat.

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Pour parer à toute éventualité, le technicien français fera appel à des jeunes joueurs comme Drissa Coulibaly, Souleymane Dembélé et surtout la légion algérienne (Cheick Oumar Dabo, Mintou Doucouré et Moussa Coulibaly). Avec ce qui a précédé ce déplacement important, les coéquipiers du capitaine Mahamadou Diarra ne pouvaient point espérer sur une victoire au Stade de l’Amitié de Cotonou. C’est un nul vierge comme à Freetown dans les mêmes conditions. Une nouvelle association à nouveau en attaque ne paye guêre. Les amateurs du football se sont rendus compte que le duo « Kanouté-Dabo » n’apporte pas au secteur offensif. Ils buteront à chaque fois sur le gardien si ce n’est la barre transversale qui sauve le keeper.

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S’INSPIRER DES TROIS DERNIERES VICTOIRES DES AIGLES

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Les Trois dernières victoires contre le Burkina (1-0) la sierra Léone (5-0) et la Lituanie (en amical en France 3-2) doivent être analysées au peigne fin. Ils n’étaient pas à Ouaga et Bamako. Ils : se sont les ténors de notre équipe nationale. Ce sont les Mad’Diallo, Seydoublen, Mahamadou Sidibé et autres qui seront les heureux de ces deux campagnes. Le match de Bamako fut aussi marqué par un festival des buts. Il sera donc légitime de faire une analyse objective de ses confrontations.

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Celui qui réalise le doublé lors de ses confrontations (Mad’diallo) changea de club. L’ancien joueur du CSK quitte le vieux continent et la ligue1 française pour se retrouver aux Emirats. L’absence de Mahamadou Diarra, Frederic Oumar Kanouté, Djimi Traoré, Drissa Diakité a été d’un grand apport pour notre équipe nationale. Certes, il ne faut pas les laisser tous sur le banc, mais certains parmi eux doivent payer les frais de leur mauvaise prestation au sein de l’équipe.

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« L’esprit patriotique » doit être le facteur déterminant pour le choix des « onze guerriers » de départ. Il faut se montrer à la hauteur et comprendre qu’un descendant de Soundiata Keita, Damonzon Diarra, Kaya Makan Cissé ou Biton Coulibaly n’a pas le droit de décevoir. Ils doivent mettre en tête qu’un tel jour est cité en exemple parmi les autres dans la vie d’un homme mais surtout d’un footballeur de haut niveau. Ils doivent se considérer comme « un soldat en guerre ». Le drapeau national prime en de pareilles circonstances. Alors, un digne fils du Mali doit être capable de relever un tel défi sur n’importe quelle aire de jeu du continent.

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Etre dignes de la quatrième place africaine qu’ils ont obtenue à Tunis en 2004. Même si la tâche s’annonce difficile face au Togo dans un stade qui fera le plein et un public déchaîné, il s’agit d’une affaire qui implique toute une bande de copains qui ont toujours fait preuve de solidarité et d’un mental fort dans ce genre de match. Ils sont nombreux ceux qui ont participé à la campagne de Nigeria 99 d’où notre pays a joué les quarts de finales de la coupe du monde junior. Toute une nation. Celle du Mali qui gagne. Pas question de perdre. Seule une logique demeure valable : celle de la gagne pour rester encore en vie… Pourvu que les prières des habitants aux bords du fleuve Djoliba soient exhaucées.

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Par Hamidou Cissé

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