Du CHAN à la CAN, le chemin reste long pour les joueurs locaux maliens

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Le Malien Abdoulaye Sissoko. cafonline
Le Malien Abdoulaye Sissoko.
cafonline

L’équipe du Mali s’est qualifiée pour la toute première fois en quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), la coupe d’Afrique réservée aux joueurs locaux. Pour les Maliens, c’est une première satisfaction. Mais ils savent qu’il faudra beaucoup plus pour passer de l’équipe bis à l’équipe fanion, qui disputera les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, la plus prestigieuse compétition du continent.



« Le CHAN est fait pour ça, pour permettre aux joueurs locaux de montrer leurs compétences. C’est ce qu’on est en train de faire, pour avoir une place en équipe première. » Abdoulaye Sissoko, l’attaquant du Stade Malien, est satisfait. L’équipe du Mali vient de se qualifier pour les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2014), ce 19 janvier 2014 au Cap, après une victoire 2-1 face au Mozambique.

 

 

Les Maliens ont fini premiers du groupe A sous les yeux d’Henryk Kasperczak, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale A. « C’est une grande chance que le sélectionneur des A soit là, assure Abdoulaye Sissoko qui se tient juste devant Henryk Kasperczak. Il suit notre entraînement, il suit notre évolution. On veut tout donner pour avoir une bonne chance en équipe première ».

 

 

Très peu de joueurs locaux en équipe nationale A

Les joueurs évoluant dans le championnat malien sont assez rares dans une équipe nationale A trustée par les expatriés en Europe, surtout lors des grandes compétitions. Ils étaient trois en phases finales des Coupes d’Afrique des nations 2008 et 2013, deux en 2004, 2010 ou 2012. Avec, en général, au moins un ou deux gardiens de but dans le lot…

 

 

Ces statistiques auraient donc de quoi décourager plus d’un joueur resté au pays. Mais les locaux s’accrochent au rêve de disputer les éliminatoires de la CAN 2015, voire la  phase finale du tournoi. « Moi, je pense que tous les joueurs se valent, qu’ils soient locaux ou professionnels,souligne le milieu de terrain du Djoliba, Idrissa Traoré. Mais la différence, c’est que les joueurs professionnels ont plus d’expérience que les joueurs locaux ».

 

 

Des progrès au Mali…

Les joueurs locaux ont toutefois fait du chemin depuis le dernier CHAN où le Mali avait été éliminé dès le premier tour. « Le niveau du championnat malien a progressé par rapport à il y a trois ans, assure Idrissa Traoré, qui était au Soudan en 2011. Je dirais même qu’il a progressé depuis 8 à 10 ans ».

 

 

Les résultats en coupes d’Afrique de clubs le prouvent aussi. Si les équipes maliennes ne brillent pas encore en Ligue des champions, la compétition phare du continent, elles se sont largement illustrées en Coupe de la Confédération, avec le sacre du Stade Malien en 2009 ou la finale perdue par le Djoliba en 2012.

 

 

…mais encore du travail en perspective

Pour autant, ces progrès ne rendent pas Henryk Kasperszack béat d’admiration. Le sélectionneur de l’équipe nationale A, intronisé en décembre, demande encore à être convaincu, après la courte victoire face au Mozambique. « Il faut préparer le quart de finale (le 25 janvier) avec beaucoup de sérénité et de détermination, prévient-il. Il faut absolument que cette équipe arrive à se libérer davantage sur le terrain. Ils ont des moyens. Par contre, aujourd’hui, ils étaient un peu crispés. Pour moi, ce dernier match a été très laborieux ».

 

 

Puis le technicien franco-polonais ajoute : « Moi, je suis venu ici pour les observer et éventuellement en sélectionner quelques uns pour l’équipe A. […] Pour l’instant, c’est trop tôt pour les juger. C’est vrai que certains joueurs ont des qualités. Maintenant, il faut voir comment ils vont poursuivre cette compétition. »

 

Par David Kalfa / RFI.FR

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2 COMMENTAIRES

  1. Bonne chance à l’EN locale. Ces jeunes méritent beaucoup d’attention et surtout de suivi.

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