De retour à Bamako après avoir accompagné la délégation malienne aux Jeux de la francophonie, «Nice 2013» (France, du 7-15 septembre 2013), le Directeur national des Sports et de l’Education physique (DNSEP) s’est confié à nous. Dans cet entretien, M. Dramane Coulibaly revient sur la présence du Mali à cet événement sportif et culturel de la communauté francophone mondiale.
-En tant que technicien, êtes-vous satisfait de la participation du Mali à ces 7esJeux de la francophonie?
Dramane Coulibaly : La participation du Mali à la 7eEdition des Jeux de la Francophonie marque, au plan politique, le renforcement des rapports de coopération et de solidarité internationale au double plan bilatéral et institutionnel.
Au plan sportif, nos représentants ont fait honneur aux couleurs du pays. Le bon comportement et les résultats sportifs sont de réels motifs d’encouragement pour l’avenir de notre sport. La consolidation et le renforcement de ces acquis sont des impératifs pour tous les acteurs du mouvement sportif.
-Selon, vous qu’est-ce qui a le plus manqué à nos sportifs à ce rendez-vous ?
D.C : Nos sportifs ont encore besoin d’expérience. L’optimisation de la dynamique managériale de l’environnement de la pratique du sport de haut niveau serait une alternative permettant de limiter les insuffisances et de favoriser l’atteinte de nos objectifs dans ce domaine. Des efforts sont à faire à ce niveau, surtout au niveau des clubs et des structures fédérales.
-Quelles sont les enseignements à tirer pour le Mali en vue des futures éditions de ce Jeux, notamment à Abidjan en 2017 ?
D.C : «Abidjan 2017» est désormais une échéance à intégrer dans la stratégie globale de développement du sport au Mali. L’identification claire des objectifs à partir de la vision et des valeurs devrait permettre la détermination d’une série d’actions pertinentes à court et à moyen termes. L’atteinte de nos objectifs en la matière nécessiterait une dynamique managériale appropriée. L’implication des différents acteurs serait un atout.
-En tant que Directeur national des Sports et de l’Education physique, pensez-vous que ces jeux sont réellement un tremplin pour le sport dans nos pays ?
D.C : La compétition est essentielle pour le sport. En conséquence chaque opportunité de compétition devrait s’inscrire dans la dynamique de la stratégie globale de développement du sport dans une société
En outre, les opportunités de partenariat, d’échanges d’expériences, de renforcement de la coopération et de la solidarité entre les jeunes du monde francophone sont également des paramètres essentiels de la stratégie de développement du sport.
Dans cette optique on est en droit d’affirmer que cette 7eEdition des jeux a non seulement été pour nous une étape importante de la préparation de l’AFROBASKET féminine «Maputo 2013» (Mozambique, du 20 au 29 septembre 2013), mais aussi des opportunités de mise en évidence des potentiels physique et mental de nos athlètes et du judoka dans la perspective des Jeux de Rio 2016.
-Quel message adressez-vous aux sportifs maliens ?
D.C : En admettant qu’on est rien sans soi même, chaque sportif se doit d’admettre que la performance sportive n’est d’abord et avant tout que le reflet du potentiel de l’individu ou du groupe à un moment donné. Elle est multifactorielle et systémique.
Ainsi, la haute performance a des exigences qui ne sont pas sans contrainte pour le sportif. La réalisation des objectifs dans ce domaine exige une adaptation régulière du sportif à son environnement (social, technique, physique etc.).
La contribution des sportifs maliens à la satisfaction des besoins de notre société reposerait sur des composantes comme la performance, l’éthique et la culture.
L’accroissement de la visibilité du pays et la satisfaction morale du sportif sont, entre autres, des sources de motivation à privilégier chez les jeunes lors des grands rendez-vous comme les Jeux de la francophonie.
Propos recueillis depuis Nice par Moussa Bolly
C.C/MJS