Au lendemain de la mise en place du gouvernement dirigé par Moussa Mara, un constat s’est imposé. Le département des sports a été détaché de celui de la jeunesse et de la construction citoyenne. Une division qui n’a pas été perçue d’un mauvais œil par les observateurs du sport. Si l’on sait que le Mali a besoin d’une bonne organisation au niveau de ce secteur pour se mesurer aux autres pays sur le plan du résultat. Surtout d’une Can qui a toujours fuit notre pays et qui est vivement attendue par le peuple.
Ainsi, dès sa nomination, le nouveau patron des sports, Housseini Amion Guindo, a pris son bâton de pèlerin pour voir avec les responsables des structures qui lui sont rattachées comment relever les défis qui attendent ce secteur. Quel feuille de route Mara a-t-il dressé spécifiquement conformément à la vision présidentielle pour le locataire du département des sports ?
Dans la déclaration de politique générale du gouvernement (Dpg) du 29 avril 2014, il l’a étalé devant les élus de la nation. Prenant la pleine mesure de la place du sport dans l’éducation et l’épanouissement des jeunes, le Gouvernement envisage de développer la pratique du sport de masse et d’élite à travers l’élaboration d’un document de politique nationale de développement et de promotion du sport; la réhabilitation et la construction d’infrastructures et d’installations sportives dans les communes, cercles et milieux scolaires et universitaires; la professionnalisation des clubs en vue de rehausser le niveau de nos championnats et permettre aux clubs de se prendre en charge; et l’instauration du partenariat public-privé dans le cadre du sponsoring.
Le département en charge des sports, bénéficiant d’une plus grande liberté en tant que ministère plein, ajoute t-il, s’évertuera de donner une impulsion nouvelle à ces orientations pour que le secteur des sports retrouve une nouvelle vigueur au service de la société et du pays. Le message du Pm semble être compris par le ministre Housseini A. Guindo. Un ministre qui connait les attentes des maliens par rapports aux résultats sportifs, surtout du football.
En mettant en application ces orientations, notre sport retrouvera un nouvel dynamisme. Mais pour y arriver, des embuscades sont à traverser. L’Etat doit comprendre que les résultats ne s’acquièrent pas du jour au lendemain. Ils sont obtenus à l’issu d’un travail de longue à haleine surtout de préparation, de financement, de suivi.
Bref, il faut une bonne organisation, de l’anticipation, de la compréhension, d’échange, de la collaboration, de planification, d’assistance des différents acteurs du sport. Sans cela, rien n’y sera atteint. De ce fait, le sport aura-t-il les moyens de sa politique dans le gouvernement Mara ? En tout cas, c’est qui est recherché.
Car, c’est en donnant les moyens de sa politique, qu’on pourra être exigent sur les résultats. Des résultats qui seront facteur de paix, d’union, de rassemblement, de cohésion, d’intégration entre les citoyens. Des résultats qui pourront aider donc le Mali post-crise à se retrouver, à se rassembler, à s’unir, à se coudre, à mettre dans les oubliettes leurs différends.
Hadama B. Fofana