Dénouement de la crise au sein du hippisme : Le réveil brutal pour la fédération

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Dix-neuf juillet 2010 – dix-neuf juillet 2011. Il y a de cela un an, jour pour jour, que les propriétaires de chevaux, persécutés par un bureau fédéral sans foi ni loi, décidaient de prendre le destin du hippisme en main. Hasard du calendrier ou fait de Dieu, c’est au premier anniversaire de cette date que le ministère de la Jeunesse et des Sports a tranché définitivement cette crise qui n’a que trop duré. Par décision n°0479 MJS-DNSEP du mardi 19 juillet dernier, le directeur national des sports, Djibril Guèye, vient de procéder à la levée de suspension des activités hippiques qui ont été par deux fois interdites sur toute l’étendue du territoire national. Ladite décision sonne le glas des pourfendeurs de la discipline hippique au Mali. Il s’agit bien entendu du secrétaire général de la fédération malienne du hippisme, Mamadou Tiéoulé Konaté et ses ouilles.

Enfin une sortie de crise ! C’est le moins que les amateurs de la course des chevaux peuvent affirmer. En tout cas, le ministère des Sports, à travers le directeur national des sports et de l’Education physique, vient de prendre une décision courageuse et salutaire en mettant un holà aux entorses qui pesaient sur la discipline préférée du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Il s’agit du hippisme.

Le mardi 19 juillet dernier, Djibril Guèye a adressé une correspondance à la fédération malienne de hippisme et à l’Association malienne des propriétaires de chevaux pour notifier la levée de la suspension qui avait été observée pour l’acquisition d’un terrain d’entente dans le bras de fer qui opposait les deux camps.

Il faut rappeler que la première (fédération malienne du hippisme) à travers son secrétaire général, Mamadou Tiéoulé Konaté et son Commissaire général des courses, Ousmane Sylla non moins frère cadet du président de la fédération malienne du hippisme Mamadou Baba Sylla, avait juré de faire la peau à tous ceux qui dénonçaient le dysfonctionnement au sein du bureau fédéral. L’hostilité fut telle que de le sacrifice consenti par des acteurs soucieux de la promotion de la discipline ont été qualifiés de tous les noms d’oiseaux. N’en pouvant plus, les propriétaires de chevaux ont tout bonnement sollicité l’arbitrage du département pour éviter tout affrontement aux conséquences incalculables. Un cri de cœur qui a effectivement été entendu par le ministre Djiguiba Keita dit PPR qui s’est mis au dessus de toutes les démêlées pour prendre des décisions responsables capables d’instaurer la stabilité et la sérénité dans les espaces hippiques. Il aurait bravé les menaces et intimidations de certaines personnes qui brandissaient leur casquette de proche du président de la République comme moyen de pression.  

Par la nouvelle décision prise, le ministre PPR et son Directeur national des sports sont on ne peut plu clairs.

« 1.        La reprise des courses hippiques, en prélude à l’organisation du grand prix de la Nation 2011, courses ouvertes aux chevaux de toutes les écuries sans exception ; dans le seul respect du règlement des courses.

2.            L’organisation le 24 Juillet 2011 des courses qualificatives pour le grand prix de la Nation suivant la constitution de deux à trois poules, afin de retenir les douze chevaux qui représenteront la ligue hippique de Bamako au grand prix de la Nation 2011.

3.            La poursuite des négociations entre les différentes parties en vue d’une sortie effective de crise.

4.            Le toilettage des textes de la Fédération Malienne de Hippisme (statuts réglemente intérieur…) et l’organisation d’une Assemblée Générale Extraordinaire pour mettre en place un nouveau bureau exécutif », ont-il écrit.   

Désaveu 
La décision du ministère constitue un véritable désaveu pour Mamadou Tiéoulé Konaté et sa clique. Eux qui pensaient pouvoir tordre le cou à la loi pour camoufler toutes leurs gabegies et leurs malversations commises au cours de 13 ans de règne. Ils viennent d’apprendre à leurs dépens que nul ne saurait travestir et pour toujours la vérité ; qu’ils n’ont pas pouvoir à radier comme ils le faisaient déjà, des gens pour des questions d’humeur.

Plus que tout cela, certains espèrent que la nouvelle décision sera le début d’une « opération main propre » à instaurer au sein de la fédération malienne du hippisme. En tous cas, le nouveau conseiller spécial du président de la République a raison de s’inquiéter. Lui Mamadou, fils de Tiéoulé Konaté, ancien secrétaire général adjoint de la présidence pouvait être contraint à se conformer à la règle. Ce qui est malheureusement en train de se profiler à l’horizon.
A suivre
Lamine Diallo

Ils ont dit à propos de cette décision du ministère :
Salif Traoré, Un amoureux de la discipline

Aujourd’hui, nous sommes comblés. A travers cette décision qui était attendu depuis plusieurs mois, le Ministère de la Jeunesse et des Sports sous la houlette de PPR prouve que nul n’est au dessus de la loi. J’ai été victime à plusieurs reprises du comportement arbitraire de Mamadou Konaté et ses marionnettes. Avec cette décision, je crois que c’est une renaissance pour l’hippisme.
 
K S, Propriétaire de Chevaux

Avant tout, je remercie Dieu qui nous a donné entièrement satisfaction. Je pense que c’est la fin du monopôle de l’hippisme que le ministère vient de décréter. Cela prouve que l’arbitrage et la méchanceté ont toujours une fin. Cela doit aussi être une leçon pour le conseiller spécial du président ATT, qui pensait être au dessus des lois de la république. De quel droit peut-il se permettre de promettre l’enfer à tous ceux qui ne partagent pas son avis ? Aujourd’hui, le champ hippique a été libéré. Nous prenons acte de cette décision du Directeur National des Sports.
 
  Verbeeck, Jockey au Champ Hippique
C’est avec joie que nous avons appris cette décision finale du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Tous les jockeys du champ hippique sont très contents de cette option qui permettra d’assainir l’environnement au sein de cette discipline que nous aimons beaucoup. Avec l’actuel bureau fédéral, nous étions plus en sécurité. Nous étions attaqués sur nos chevaux en pleine course sans que justice soit rendue. Bref, ce n’était plus une course, mais une guerre au cours de la quelle seuls les jockeys protégés par la fédération pouvaient donner impunément des coups.
 
F B, entraineur
 C’est une nouvelle ère qui vient de sonner au champ hippique. Nous avons encaissé pendant des années. Par méchanceté, la fédération avait coupé toutes nos sources de revenues. En plus, tout était entrepris pour  anéantir tous salutaires venants d’une autre personne. Chaque chose a une fin, après 13 ans de gestion opaque, il est temps que cette équipe fasse ses valises. Nul doute que cette décision du Ministère contribuera à cela.
Lamine Diallo

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