Djoliba : Lassana Diamé, président du comité Central des supporters du Djoliba AC : « Si chacun joue son rôle, il n’y aura pas de violence »

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Le Républicain: Quelques responsables des supporters du Djoliba AC et du Stade malien de Bamako ont tenu une rencontre avec ceux de la Fédération malienne de football. Pouvons-nous savoir l’objet de la rencontre ?
Lassana Diamé: On nous a appelé pour nous dire d’abord que nos équipes, compte tenu de la situation que nous vivons dans le pays, fassent attention pour éviter des problèmes au Mali encore. Par exemple, mon équipe est menacée avec ce qui s’est passé récemment en ligue des champions. Il faut éviter de telles situations pour que les équipes ne subissent pas le même sort que ce qui est arrivé à l’équipe nationale. L’équipe nationale senior a eu son match de la deuxième journée des éliminatoires de la coupe du monde Brésil 2014 délocalisé. Et pour éviter cela  à nos équipes, il est de notre devoir de nous donner la main pour gérer nos matches dans les conditions satisfaisantes. Sur tout ce qui a été dit, je pense que c’est une bonne chose pour le football malien. Pour éviter que la Caf prenne aussi des décisions à faire évoluer nos clubs à l’extérieur comme l’a fait la Fifa avec l’équipe nationale, il faut que nous soyons très prudents.
Au niveau du Djoliba AC, des dispositions sont-elles prises pour que les supporters supportent dans le fair-play, pour que tout ce passe dans les meilleures conditions ?
Les supporters, à mon avis, ne sont pas des gens qui sont compliqués. C’est le comportement, je l’ai dit tout à l’heure à la réunion, des dirigeants de la Fédération. Ils ne sont pas tous pourris, mais il y a certains d’entre eux qui ne font pas leur travail. Et tant que ceux-ci ne font pas leur boulot correctement, il y aura toujours des problèmes. Et   depuis deux ans, je suis en train de crier sur la commission sécurité. Je n’ai rien contre ces gens, mais le Djoliba doit payer 5000 ou 7000 Dollars à cause du comportement d’un individu qui est un supporter à moi. Je ne peux pas comprendre au moment où l’arbitre a fini de sifflé le match  qu’un individu arrive à s’échapper, et parvenir à toucher l’arbitre au moment où il est encerclé par les forces de l’ordre. Quelque part, ces agents ont failli. Il faut que les gens se ressaisissent, que chacun fasse son travail de façon correcte et il n’y aura pas de violence.
Qu’avez-vous à conseiller à vos militants pour que la rencontre se passe dans l’accalmie et le fair-play afin que la violence ne fasse pas retour dans le stade?
Nous sommes derrière la Fédération. Nous allons d’abord lancer un appel à la Fédération. L’année dernière nous avons tenu une réunion dans ce même sens en disant que chacun travaille de son côté afin d’éviter les violences dans le Stade. Que les forces de sécurité prennent des canettes de boissons avant de rentrer, qu’ils interdissent l’accès des oranges, des vendeurs d’oranges dans les gradins, qu’ils ouvrent les capsules des bouteilles d’eau avant de les faire passer. Mais malheureusement, le même jour où nous avons tenu cette réunion à la Fédération, c’est ce jour qui a été le jour de la plus grande violence au terrain. La Fédération doit donc, cette fois ci, essayer d’agir en sanctionnant les fauteurs de troubles. On m’a appris qu’il y aura un procureur au terrain. Je suis très content qu’on fasse juger l’individu qui va fauter. A présent, je dirai aux supporters maliens que ça ne servira à rien d’être violent. La force de votre équipe est la seule chose qui peut vous servir. Que chacun reste derrière la force de son équipe. Moi je peux me flatter que mon équipe joue bien et je ne m’attends pas à une défaite. Mais une  défaite peut arriver aussi, car c’est le football. Si ça arrive, c’est le sport, mais je ne m’y attends pas. Tous les supporters doivent avoir à l’idée qu’aujourd’hui on gagne, demain on perd ou on fait un match nul. Tout est dans le football.
Hadama B. Fofana

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