Finaliste de la coupe de la Confédération en 2012, le Djoliba AC n’est plus cette équipe cohérente, solide et performante qui a fait vibrer d’espérance le cœur des Maliens la saison précédente. Après 13 journées disputées dans le championnat national, l’équipe présente un bilan négatif qu’il n’a jamais connu depuis sa création en 1960. Quelles sont les raisons de cette contreperformance ? Réponse
Les joies de son parcours honorable réalisé en 2012 lors de la coupe de la confédération à peine estompées, le Djoliba AC sombre et va de contreperformance à mésaventure en championnat national. En effet, après 13 journées de compétition, les Rouges affichent un très maigre bilan et pointent à près de 20 longueurs de leur grand rival, le Stade malien. Pire, pour la première fois de son histoire, le Djoliba n’est pas dans le trio de tête (même à mi parcours), étant 6è au classement.
Cette (dure) réalité crève tellement les yeux que chacun y va de ses commentaires pour justifier la descente aux enfers de l’une des trois meilleures équipes du Mali de tous les temps. Pour les uns, le problème actuel de l’équipe se justifie par une querelle de leadership au sommet de l’instance dirigeante du club à un mois de la fin du mandat du président Karounga Kéita.
D’autres évoquent plutôt une démotivation avec comme toile de fond un problème de salaires et de primes de match dont la direction de l’équipe serait redevable vis à vis des joueurs. Mais, la réalité est tout autre. Et ces supputations sont de nature à ternir l’image du club et de ses responsables. Pire, elles incitent à la révolte des supporters à un moment où la cohésion au sein de la grande famille des Rouges demeure le seul rempart pour sortir de l’impasse.
En effet, contrairement à l’année dernière, les responsables du club ont réalisé, cette année, un progrès notoire en vue de motiver davantage les joueurs. « Les salaires et les primes de match des joueurs sont toujours payés à temps », explique l’entraîneur Alou Badra Diallo « Conty ». A l’en croire, les difficultés actuelles de l’équipe n’ont rien avoir avec un problème financier. Loin sans faut.
Mieux, les responsables du club ont déjà versé au niveau du comptable tous les frais devant servir à payer les salaires et les primes de match des joueurs pour l’année 2013.
Quelles sont alors les raisons d’une telle disgrâce de la famille rouge ?
Tout comme le Stade Malien en 2009, l’équipe de Hèrèmakono est victime aujourd’hui du départ de plusieurs de ses cadres sous d’autres cieux. Ils sont au total six joueurs qui ont rompu leur contrat avec le club après la saison 2012. Il s’agit de Mohamed Oumar Konaté (défenseur), Idrissa Naman Laïco Traoré (milieu de terrain), Ali Yirango (gardien), Alou Bagayoko (milieu défensif), Boubacar Bangoura alias « Choukri » (attaquant), Sory Ibrahim Bamboura (défenseur).
Ces joueurs de très grandes classe et pétris de talent sont partis scruter d’autres horizons juste après la finale de la coupe de la confédération. A en croire Alou Badra Diallo, l’absence de ces joueurs a énormément ébranlé la stabilité et la cohésion du groupe.
Pour combler ce vide, les responsables du club se sont engagés dans le recrutement de sept nouveaux joueurs. Entre autres, Amara Mallé et Drissa Ballo, tous attaquants de l’Asb ; Mamadou Sidibé de l’As Police, et Nico N’ Daou attaquant de l’AS Réal.
Suite à ces recrutements, la mayonnaise prend progressivement pour la cohésion totale au sein de l’équipe et sa remise véritable sur le chemin de la gloire. En attendant, les supporters et les responsables du club doivent prendre leur mal en patience.
Youssouf Z Kéïta
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