Dissolution Femafoot : Le ministre Poulo sera-t-il soutenu par IBK ?

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Contre  toute attente, la semaine dernière, le ministre des Sports Houssein Amion Guindo  a mis à exécution une menace longtemps brandie en remerciant le Comité exécutif de Malifoot dirigé par Boubacar Baba Diarra. De quoi pousser la FIFA à bander les muscles et s’interroger sur la position du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita.
Depuis le dernier Conseil des ministres, le ministre Housseini Amion Guindo est au cœur de la chronique. Après l’avoir longtemps annoncé, il a fini par retirer sa confiance au Comité exécutif en place, mettant ainsi à exécution une intention dans l’air depuis son interpellation à l’Assemblée Nationale en Décembre 2015 sur la crise du football malien.  Conscient d’éventuelles sanctions de la FIFA, il a quand même tenu à prendre ses responsabilités. Sur la question il s’était d’ailleurs expliqué et a toujours soutenu mordicus que «la FIFA ne saurait être au-dessus de l’Etat malien». Une guerre ouverte car l’instance du football mondial entend sanctionner le Mali du fait «d’ingérences constatées ».  Si le bras de fer peut perdurer, une donne des moindres n’est pas à négliger : le remaniement ministériel. En effet, depuis la fin du sommet Afrique –France, l’opinion attend de découvrir une nouvelle équipe gouvernementale. Et, quelques heures avant l’officialisation de la dissolution, le Chef de l’Etat annonçait lui-même l’imminence d’un remaniement gouvernemental en confiant notamment aux femmes, dans la foulée des festivités du 8 mars, que le quota des 30% sera effectif conformément à la loi de promotion du genre. Avec l’affaire de la dissolution de la FEMAFOOT, le maintien du ministre des Sports aura pour le moins son pesant d’or.  En cas de désaveu de sas décision, il est censé sauter du gouvernement qui aura la lourde tâche de promouvoir le bilan présidentiel y compris les nombreux acquis sportifs que Poulo a engrangés. Politiquement, la décision pourrait mettre à mal la majorité si la mission gouvernementale du président de la CODEM prenait fin. Sans oublier que de tous les partis alliés de la CMP, il est le seul à avoir apporté des résultats au-dessus de la moyenne lors des communales de Novembre 2016. Sa formation  est désormais la 4ème force après le traditionnel BIG THREE malien à savoir ADEMA, RPM et URD.
Reconduire alors le ministre des Sports aux prises avec le FIFA serait donc une marque de loyauté et de récompense  de son courage décisionnel. Le dénouement du dilemme est somme toute déterminant pour le Chef de l’Etat malien car toute exclusion de Poulo peut déboucher sur un renforcement éventuel de l’opposition. Nous sommes quand même à la veille de la présidentielle de 2018.Le chef de l’Etat prendra-t-il en définitive le risque de se mettre la CODEM sur le dos ? Attendons de voir la liste des futurs ministres pour en avoir le cœur net. D’ici là, l’actuel locataire du ministère des Sports n’exclut pas l’éventualité de poursuivre-en cas de sanction- la FIFA auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Le compte à rebours est donc lancé….
La Rédaction

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