Depuis plus de 3 ans, le Bureau exécutif de la Fédération malienne de football (Femafoot), dirigé par Boubacar Baba Diarra, est plongé dans une crise interminable. Malgré l’implication de l’Assemblée nationale, de plusieurs personnalités et même le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a, à plusieurs occasions, appelé les protagonistes à laisser leur ego au profit du Mali, les acteurs de la crise n’ont pu s’entendre. C’est pourquoi, le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo dit Poulô, a pris la décision sage de dissoudre le Bureau de la Femafoot.
Suite à cette décision de dissolution du Bureau de la Femafoot, la Fifa a envoyé une lettre pour demander au ministre de revenir sur sa décision. À analyser de près, cette lettre de la Fifa est claire. Elle constitue un désaveu pour le bureau dissout. Si la Fifa réaffirme le principe contre l’immixtion des autorités politiques dans la gestion de la Fédération malienne de football, elle menace aussi de suspendre la Femafoot, si le ministre des Sports ne revenait pas sur sa décision.
Dans ce cas de figure, c’est la Femafoot qui sera suspendue et non le Mali. Cela est d’autant clair que les fédérations locales, bien que membres de la Fifa, sont tenues de s’entendre avec les Etats. La Fifa, en tout pragmatisme, ne travaille d’ailleurs pas avec une fédération non reconnue par l’Etat. Aussi, la Femafoot, contrairement aux fédérations européennes, est financée par l’Etat malien qui lui fait les avances qui sont remboursées par la suite par la Fifa. Ces avances sont-elles finalement remboursées à l’Etat par la Femafoot ?
En termes de perspectives, c’est fini pour le Bureau fédéral dissout dont la crise avait pris en otage l’avenir du football malien. Il sera mis en place un comité provisoire, chargé de gérer le football malien en attendant l’élection d’un nouveau bureau qui, une fois mis en place, sera reconnu par la Fifa. Le comité provisoire, précise le ministre, sera mis en place après une large concertation afin que des personnalités consensuelles, aimant le football et soucieux de l’avenir du football malien, prennent les choses en main.
En outre, il s’agira de refonder le football malien, partir sur de nouvelles bases, viser l’objectif majeur de la professionnalisation et de l’avènement d’un encadrement (entraîneurs) de qualité pour l’atteinte de résultats meilleurs. C’est pourquoi, ce n’est pas étonnant que les réactions en villes et sur les réseaux sociaux à l’annonce de la décision de dissolution du bureau de la Femafoot, soient majoritairement favorables. On y lit clairement l’expression d’un certain agacement, comme si les citoyens en avaient assez de cette crise paralysante, au détriment du football malien.
Surtout que de nombreuses médiations menées par des personnalités respectables du pays, dont les autorités religieuses, les familles fondatrices de Bamako et même l’ancien président de la République, Dioncounda Traoré, avaient échoué. Donc, pas étonnant que le ministre des Sports ait reçu beaucoup de félicitations, y compris du bas peuple que des autorités politiques, religieuses et traditionnelles.
Par ailleurs, le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, a même été salué pour sa fermeté et sa rigueur par beaucoup de personnalités. C’est un ministre qui s’assume en homme d’Etat pour un nouveau départ pour le football malien.
Il faut noter que des pays comme le Nigeria, suspendus, sont revenus en force. Il a remporté la coupe d’Afrique, après avoir mis de l’ordre dans son football et sa gestion. Selon toute vraisemblance, cette décision du ministre des Sports peut constituer une opportunité pour mettre de l’ordre dans la gestion du football malien, sortir des guéguerres et paralysies de la Femafoot, professionnaliser le football malien, partir sur de nouvelles bases pour la refondation de notre sport Roi.
Diango COULIBALY
Dissolution de la Femafoot, et après ?
À la suite de la dissolution de la Femafoot, le jeune ministre des Sports a décidé de mettre en place un Comité provisoire chargé d’organiser, de gérer, d’animer, de promouvoir et de développer le football au Mali jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau fédéral.
À cet effet, ledit Comité est chargé de réunifier la famille du football au Mali, de gérer les activités du football pendant la durée de son mandat, d’organiser les compétitions régulières pour toutes les catégories et d’organiser l’assemblée générale élective, conformément aux textes de la Fédération malienne de football.
La composition et la liste nominative des membres du Comité provisoire sont fixées par décision du ministre des Sports. Pour certains observateurs bien avertis, le retrait de la délégation de pouvoir au bureau fédéral peut avoir des conséquences désastreuses pour notre football, surtout qu’elle intervient à quelques huit (8) mois de la fin du mandat de l’actuel patron, Gal. Boubacar Baba Diarra. Pour d’autres, apparemment plus nombreux, c’est un ouf de soulagement, car cette décision permettra de travailler sereinement sur la crise que notre football, sport roi, connaît depuis plus de trois ans et de repartir sur de nouvelles bases en accordant les mêmes chances à tous les éventuels compétiteurs pour la gestion de la Femafoot.
Qui a raison ? Qui a tort ? Je ne saurais le dire à ce stade de mes informations. En tous les cas, il faudrait, à un moment, que quelqu’un ait le courage de siffler la fin de la recréation et d’assumer toutes ses responsabilités tout en s’assumant. Visiblement, c’est Poulô qui l’a fait en premier lieu (même si on peut lui reprocher d’avoir agi sur le tard), Gal. Diarra aurait dû le faire aussi pour éviter à notre football et à notre pays, toute cette humiliation.
En tout cas, cette dissolution aura de lourdes conséquences sur l’avenir de notre sport roi. Déjà, le Comité exécutif de la Fémafoot, après avoir discuté sur ce dossier, a informé les instances suprêmes qui gèrent le football. Il s’agit de la Confédération africaine de football (Caf) et la Fédération internationale de football association (Fifa). C’est dire que le Mali risque une suspension de toutes les activités du football. Le vin est tiré, il fait le boire jusqu’à la lie. Aucune plaie ne se guérit sur du pus, et pour enlever le pus, il fait une thérapie de la plaie qui va forcément saigner. Ça fait mal, sinon très mal mais, c’est aussi le début du soulagement qui aboutit à la guérison.
Yaya SANGARE
Député à l’Assemblée nationale
Vous pensez distraire les gens avec des commentaires comme ça ? Il n’y a pas de presse pour ou contre Baba ni de campagne pour ou contre le Ministre à la C.A.F et à la F.I.F.A. Vous avez violé les règles et vous risquez d’amener ce pays à la catastrophe. Au lieu de poser clairement le problème vous prenez fait et cause pour un camp. C’est dommage pour notre pays.
La decision du Ministre de dissoudre cette FEMAFOOT corrompue est tres salutaire. Ce Baba Diarra se prend pour qui? On a assez avec lui maintenant il n’a qu’a cree n club professionnel sinon il est radie a vie au sein du Djoliba AC.
Toi, tu est pro-Baba, pro-voleur, donc voleur. Quand les cadets ont gagné la coupe d’Afrique vous avez dit que c’est la fédé, maintenant qu’on perd tout vous dites que c’est le Ministre. Ce comportement est celui d’un malhonnête.
Ton article est bidon on comprend rien dedans si tu est pro dissolution dit le c’est mieux que de nous baladé par tout si la suspension est une bonne idée allons alors Vous journalistes maliens même si vous êtes pro ministre reconnaissez cas même que le ministre a fait échoué toute nos équipes À ensuite juniors et même les premiers clubs en compétition et après sa décision aidé djoliba a gagné tout ça pour faire rallié la population de son côté pourquoi vous ne parlez pas de ça le MALI n’a jamais été aussi mauvais juste par ce que le monsieur veut avoir la raison de s’attaquer à la fédération avec tout le monde a ses côtés bravo
Je pense que pour des sujets aussi sensibles, il faut que les media et notamment l’ORTM par exemple invitent les protagonistes à venir à un débat qui pourrait éclairer l’opinion et permettre de mieux comprendre l’évolution de la crise et les décisions prises. je constate que c’est toujours les parties pris qui s’affrontent à travers les réseaux sociaux et non les points de vus des vrais acteurs de la crise. Qu’ils viennent débattre publiquement avec les représentants de l’état.
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