Natif du quartier populaire de Badalabougou, ceinture noire, promoteur du dojo Shotokaï du campus universitaire, ex entraineur du team de karaté du district de Bamako, Gaoussou Sidibé avec ses 185 cm de taille et 95 Kg fait désormais ses armes dans une nouvelle discipline des arts martiaux, méconnue dans nos contrées, le ‘’Kuresi’’. Une lutte qui constitue le sport le plus populaire au Kazakhstan. Faut-il le rappeler, notre compatriote Me Gaoussou Sidibé constitue de nos jours l’un des trois pionniers de cette discipline pour tout le continent africain, avec un ivoirien et un camerounais. Le choix porté sur ce féru des arts martiaux ne relève pas du hasard, il découle en grande partie de son cv sportif, mais aussi du résultat honorable qu’il a eu à réaliser lors des derniers jeux africains de Maputo de 2011. Où il fut vice-champion d’Afrique dans une autre nouvelle discipline de combat, le Zulkhaney.
‘’Kazakh Kures International Tournament’’, tel est le nom du championnat mondial de cette discipline, tenu le 25 Octobre dernier au Kazakhstan, auquel Gaoussou Sidibé a honoré les couleurs nationales. Après avoir participé à un stage d’accumulation des techniques de cette discipline, notre compatriote n’a eu aucun complexe à se jeter sur le ring pour conquérir le challenge avec 45 d’autres nationalités. Eliminé au 2ème tour par le combattant irakien (un habitué de cette discipline), Gaoussou Sidibé a reçu à se hisser à la 11éme place pour une première participation. « Je pouvais faire mieux, si j’avais pu convenablement préparer la compétition », indique le combattant malien avant de regretter le refus de visa dont il fut objet par le consulat de France pour participer au stage de formation avant-compétition en Suisse. C’est pourquoi, il sollicite l’accompagnement des autorités sportives et du CNOSM pour lui permettre de promouvoir cette discipline au Mali et permettre à notre pays d’engranger des médailles. Pourquoi-pas, établir une coopération sportive profitable avec le Kazakhstan.
Focus sur le Kuresi !
L’histoire de la lutte traditionnelle Kazakh est étroitement liée à l’histoire de l’évolution de la nation Kazakhe. La lutte de « baluans » (lutteurs) est l’un des arts traditionnels kazakhs ainsi que aitys (des concours de poésie) et baiga (courses de chevaux). Les kazakhs ont appelé ‘’baluans’’ héros ou des géants et leur force est réputée comme un don extraordinaire, ils ont été dotés par Dieu. L’art de la lutte est l’une des facettes de la culture nationale. Un mode de vie nomade enclin à permettre aux kazakhs à être courageux et forts dés le bas âge. C’est pourquoi l’équitation, le tir à l’arc et la lutte sont devenus tout aussi acceptables pour les garçons que les filles.
L’ancien écrivain grec, Claudius Aelinaus a écrit : « si un jeune homme voulait se marier avec une fille qu’il aimait, il était en compétition avec elle sur le tapis de lutte. Si la fille gagne, l’homme avait l’obligation de l’obéir durant leur vie commune ». Ce sont seulement les hommes forts qui pouvaient gagner la gloire et le pouvoir. Le célèbre voyageur Italien Marco Polo qui a voyagé à travers l’Asie centrale a également noté dans son journal historique que la lutte populaire est devenue une formation de l’armée appliquée, dans laquelle les jeunes femmes peuvent participer sur un pied d’égalité avec les jeunes hommes.
Une autre histoire révèle comment la lutte ne fut pas seulement un sport populaire, mais a aussi eu un impact politique et religieux important. Un célèbre historien Abilkazy Bakhadurkhan a écrit qu’une règle de Churas avait déclaré par rapport au cheikh musulman, que ce dernier devrait lutter et gagner. D’ailleurs, que Emir Churas est devenu musulman avec 160mille autres de ses gens. Depuis, l’islam est devenue une religion d’état de Chagatai Ulus.
Les kazakhs savaient tous les célèbres lutteurs de leurs clans et tribus. Des Années et des siècles ont passé et la lutte prenait son développement au même rythme que celui des peuples. Et l’art de la lutte est décrit en détail dans les écrits historiques. Notamment dans des œuvres comme : ‘’Concours de baluans’’ racontés dans Kulager, le poème de Zhansugurov et Oulpan. Et surtout le roman de Mousrepov, représentant la façon dont la lutte traditionnelle a été une partie intégrante de la nation et vit dans le cœur de ses habitants.
Combats de lutte utilisés pour être tenus conformément aux règles verbalement déclarées, qui diffèrent d’une région à une autre. Les règles ont été négociées entre baluans à l’avance. Les pratiquants ont observé strictement les règles et les transmettent oralement. Les termes qu’ils utilisent à l’honneur des gagnants à l’époque, sont encore utilisés aujourd’hui, la Baluan fort est appelé invincible et inébranlable.
L’historique d’une discipline qui émerge !
Pour la première fois ‘’kazakh kuresi’’ a été introduit dans le programme de la spartakiade républicain pour les agriculteurs à Almaty en 1938.Comme il y avait trop de gens prêts à participer, ils ont été divisés en groupes en fonction de poids : le poids léger de moins de 65 kg, poids moyen sous 76 kg et le poids lourd plus de 76 kg. Cette année les lauréats sont les lutteurs de la région de Semipalatinsk : K. Altynbasarov et I.Tumenov. Le spartakiade non seulement a rendu les baluans célèbres mais aussi ouvert le chemin pour le développement de la réception nationale de lutte.
Actuellement ‘’kazakh kuresi’’ est connu à travers de nombreux pays.il est allé au-delà de l’échelle républicain Kazakh, maintenant il fait l’œuvre de championnats du monde. Jusqu’en 1928 il n avait pas des règles distinctes pour Kazakh lutte. Par conséquent l’âge et le poids des lutteurs ne sont pas pertinents.
A la date d’aujourd’hui, il ya eu trois mondiale, deux européens et six championnats asiatiques. Le premier tournoi mondial en kazakh kuresi a eu lieu en 2006 à Almaty, le deuxième a eu lieu à ORSK, la Russie et la troisième championnat a eu lieu en 2010 à Astana, la capitale du kazakhstan . Quant au Championnat d’Europe, il a été organisé pour la première fois en Kosagash.
En somme le ‘’Kuresi’’ est une lutte fascinante dont la victoire est considérée comme évidente, seulement lorsque les omoplates du lutteur touchent le sol. L
Ces combats sont livrés par des athlètes puissants et de grande envergure, capables de faire sauter la volonté de leurs adversaires en miettes.
Espérons que cette discipline soit vulgarisée dans notre pays pour rendre nos athlètes forts et physiquement aptes à faire des luttes acharnées, mais surtout pour accentuer la culture du sport universel dans notre pays.
Moustapha Diawara
Je remercie le tout puissant ; aussi tout ce qui ma soutenus de loin ou de près du début jusqu’ aujourd’hui et qui continu sans condition , je ne peux que dire merci ; et a chaque foi je défend notre couleur du grand Mali ba je pense non seulement a ma famille mais surtout ce qui m'on toujours supporté. vive le sport ;vive le Mali un et indivisible . Gaoussou Sidibe dit Maître Levieux Votre Élève ; frère ; Ami qui est toujours près a donné le meilleur de lui même pour vous et surtout pour notre Mali ba.
Bravo G. Sidibe, l’art martial sont le stade suppreme de tous les disciplines sportifs. J’adore. Bon courage et succes pour le futur.
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