Alors qu’un départ de Didier Drogba vers Chelsea semblait acté fin décembre afin de devenir l’entraîneur adjoint de Guus Huddink, l’Ivoirien s’est heurté au refus de l’Impact de Montréal et de la Major League Soccer (MLS). Encore sous contrat avec le club québécois pour une saison, le buteur de 37 ans, qui ratera la première partie d’une saison qui débute le 6 mars, veut tourner la page.
Durant l’hiver, votre départ vers Chelsea était annoncé. Que s’est-il passé ?
Beaucoup de choses ont été dites, il y a eu de nombreuses polémiques. Mais il faut comprendre que cela fait partie du football. Il y a des tractations à tout moment, durant tous les mercatos. Mais après, ce sont des choses qui évoluent. Je suis à Montréal à 200%.
Allez-vous jouer toute la saison à Montréal ?
Bien sûr. Croyez-moi, si mon cœur était à Chelsea, je serais à Chelsea. À partir du moment où je suis là, je suis là pour jouer et pour gagner. Avec mes coéquipiers, on fera tout ce qu’il faut pour aller le plus loin possible et faire mieux que l’année dernière (élimination de demi-finale de Conférence Est par le Crew de Columbus).
L’envie d’être sur le terrain est-elle plus forte que de devenir adjoint et de prendre sa retraite ?
L’envie d’être sur le terrain sera toujours là. Depuis l’âge de six ans, je cours dans les rues ou sur les terrains. Mais à un moment donné, il faut savoir passer à autre chose. Et ce moment-là approche.
Quelle est votre relation avec le président de l’Impact, Joey Saputo, qui se serait opposé à votre départ pour l’Angleterre ?
Notre relation est très bonne. Ce qu’il s’est passé en décembre arrive dans tous les clubs, avec tous les joueurs. La preuve, en fin de saison dernière, j’ai dit que je serais encore là la saison prochaine, mais que dans le football, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver. C’est la vérité. J’ai déjà vécu cette situation. Maintenant, je n’ai qu’une envie : jouer au football et m’éclater.
La MLS reprend le 6 mars, mais vous allez manquer de nombreuses rencontres en raison des pelouses synthétiques. Pourquoi ?
S’entraîner sur synthétique n’est pas facile. On se fatigue rapidement en raison de l’impact avec la surface. Lorsque vous n’avez aucune expérience sur synthétique, ce n’est pas génial. Sur les derniers matches l’année dernière, après une rencontre à New England (sur synthétique), j’ai dû gérer mon genou. On était content, euphorique, mais les séquelles étaient présentes et m’ont gêné. Je ressentais un peu de fatigue.