Lors de la 4è journée des éliminatoires de la CAN 2012, les Aigles du Mali en déplacement, ont été battus par les Warriuos du Zimbabwe 2-1. Après la déroute, certains ont trouvé des boucs émissaires pour se blanchir. Le ministre des sports s’est attaqué à l’arbitrage, le premier vice-président de la fédération malienne de football a incriminé les joueurs et le sélectionneur national a préféré abandonner sa troupe.
Après la rencontre de Zimbabwe, soldée par la défaite des Aigles du Mali, le ministre de la jeunesse et des sports Djiguiba Kéita est parti un peu plus vite en besogne. Entre le militant actif, bouillant, qu’il est, et son statut de ministre, il n’y a pas de frontière. Il ne tourne pas autour du pot. C’est sûrement dans cet esprit révolutionnaire que le ministre a dénoncé l’arbitrage des sud-africains sur les antennes de l’ORTM. Dans l’esprit de sa déclaration, les Aigles ont été trichés, l’équipe du Zimbabwe a eu le coup de pouce de l’arbitre. Pour lui, la leçon a été comprise et le Mali ne sera pas battu à domicile.
Ces propos du ministre, bien que vrai, en disent long. Ça ne devrait pas être l’objet d’une sortie médiatique.
Contrairement à son vieux prédécesseur à ce poste et camarade du parti (Moussa Balla Diakité), le ministre PPR ne charge pas la fédération. Il trouve des boucs émissaires pour expliquer la déroute des Aigles.
Quant à Boucary Sidibé alias Kolon, premier vice président de la fédération, il a estimé que les joueurs n’ont pas joué à leur vraie valeur. Cela sous-entend que les joueurs retenus par Alain Giresse n’étaient pas à la hauteur. La question qui taraude l’esprit, pourquoi faire appel à des joueurs qui ne se donnent pas à fond?
L’appréciation de Kolon renforce la position de Seydou Kéita, qui avait décidé un moment de prendre du recul. Parce que tout simplement il n’était pas prêt dans sa tête de jouer avec son pays.
Dans tous les cas, on ne peut pas se décharger seulement sur les joueurs et laisser le sélectionneur national, car c’est lui qui a arrêté la liste.
Pour ce qui concerne l’aventurier Alain Giresse, son comportement est inadmissible à l’égard du pays. En effet, après le match qu’il a perdu à Zimbabwe, le technicien français a daigné rentrer directement chez lui en France, en laissant seuls les joueurs à la merci des supporters. Chose qui n’est pas normale, il doit d’abord regagner le Mali avec les autres, ensuite partir en France. Par rapport au comportement de Giresse, il faut pointer un doigt accusateur sur la fédération qui ne fait que somnoler. Sinon, elle doit exiger à Giresse de rentrer d’abord avec l’équipe au Mali après toutes les rencontres de l’extérieur. Mais hélas, l’équipe de Giresse est à l’image du bureau d’Hammadoun Kolado Cissé. Les Aigles sont divisés, les joueurs ne s’aiment pas et ils se parlent à peine tout comme à la fédération malienne de football.
Avec un tel climat, les maliens peuvent-il s’attendre à des résultats positifs?
A.M