Que sont-ils devenus ? Moussa Kanfédeny : il était une fois, un étudiant nigérien…

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L’année 1974 a été marquée au Stade malien de Bamako par une saignée, liée au départ des cadres du club vers l’extérieur. Mamadou Keïta dit Capi a bénéficié d’une bourse pour l’Allemagne, Cheick Diallo, Moussa Traoré dit Gigla, Oumar Bah s’envolent pour la France. Le reste du jardin d’enfants de l’entraîneur Ben Oumar Sy est devenu par la force des choses le porte flambeau de la famille blanche. Ces jeunes avaient la lourde responsabilité de sauvegarder l’image du club, face à la domination des Hippopotames du Djoliba AC et à la menace des Scorpions de l’AS Réal de Bamako. Parmi la relève, il y avait un jeune Nigérien du nom de Moussa Kanfédeny. De son pays natal, il avait bénéficié à la même période d’une bourse sur le Mali, plus précisément pour l’Ecole centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (Ecica) de Bamako. Les nostalgiques du milieu des années 1970 et la promotion 1978 de l’établissement en auront sûrement pour leurs souvenirs, en ressassant cette belle époque. Comment son destin a-t-il croisé celui du Stade malien de Bamako ? C’est la principale question qui nous a servi d’introduction pour la longue communication que nous avons eue avec Kanfédeny, le héros du jour de votre rubrique préférée ” Que sont-ils devenus ? “.

L’on pourrait se poser la question de savoir, comment nous avons pu dénicher l’ancien sociétaire du Stade malien de Bamako, après tant de décennies. En réalité, Moussa Kanfédeny n’a jamais rompu avec le Mali. Il a participé aux jubilés de Bakoroba Touré, Cheick Diallo et Sadia Cissé et nous nous rappelons encore de ses coups de “patte” lors de ces événements.

Blanc hier, Blanc aujourd’hui, Blanc toujours !

Suivant l’actualité malienne de très près à travers les sites internet maliens Maliweb.net Moussa Kanfédeny a pu retrouver une de ses anciennes coéquipières de club, Aïssata Guinto, grâce à cette rubrique. Il a mis ses relations sur les traces de l’ancienne vedette du basketball malien. Et c’est à travers Guindo  que l’ancien joueur stadiste nous a appelés pour encourager une rubrique qui lui a permis d’avoir les nouvelles des Sory Kourouma, Beydi Sidibé dit Baraka, Idrissa Traoré dit Poker, Abdoulaye Koumaré “Muller”, Amadou Samaké “Vieux Gaucher”, Modibo Doumbia dit Modibo 10, Kader Gueye, Kidian Diallo, Cheick Diallo, Doudou Diakité, Seyba Coulibaly, Seydou Traoré “Guatigui”, Aïssata Guinto, Aïssata Haïdara “Fouky”, Oumar Faye, bref, toute la génération de sportifs de la décennie 1970. “Je piaffe d’impatience de découvrir le héros suivant. Si je pouvais, chaque jour serait vendredi… (Ndlr : vendredi est le jour de parution de votre hebdomadaire”, nous soufflera l’ancien capitaine du Ména du Niger.

Au-delà de l’émotion et de la fierté que le coup de fil de Moussa Kanfédeny a suscitée en nous, il nous a offert l’occasion de nous intéresser à lui dans le cadre de la rubrique “ Que sont-ils devenus ? “.

Au cours de l’entretien, nous avons compris que son amour pour le Stade malien de Bamako est non seulement intact, mais aussi inébranlable. La distance et le temps n’ont rien enlevé à son attachement pour ce club.

C’est pour raison d’études que Moussa Kanfédeny est venu à Bamako qui regorgeait déjà de ses compatriotes et ainés nigériens. A titre de rappel, ces jeunes étudiants Nigériens, une fois à Bamako, n’étaient pas internés. Ils louaient des villas, en fonction des affinités. Les cadets étaient placés sous la tutelle des ainés, qui exerçaient sur eux une surveillance stricte pour éviter tout dérapage.

Comment Kanfédeny a-t-il fait ses premiers pas dans le football ? Quelles sont les grandes lignes de sa carrière ? Autant de questions que nous avons posées à l’ancien étudiant de l’Ecica.

Qui est Moussa Kanfédeny ?

Né en 1954 à Niamey, il habitait le quartier du secteur 7, qui avait son équipe de football à l’instar de toutes les communes de la capitale nigérienne. C’est à 15 ans qu’il a commencé à évoluer dans le club. Durant quatre ans, il tisse sa toile et, entretemps, les autorités municipales donnent une autre dimension à l’équipe du secteur 7. Elles restructurent l’équipe avec un nouveau nom : le Sahel Sporting Club de Niamey. Le nouveau bébé, au bout de deux ans, accède à la première division nigérienne. Mais Moussa Kanfédeny, l’un des artisans de l’ascension fulgurante du Sahel Sporting Club, doit quitter le navire. La raison est toute simple. Admis au D.E.F, il bénéficie d’une bourse pour étudier à l’Ecica au Mali. Une fois à Bamako, Kanfédeny opte pour la section Industrie, spécialité Travaux Publics et bénéficia de l’assistance de ses compatriotes de cycle. Quarante ans après, il n’a pas pu nous dire avec exactitude le quartier dans lequel il vivait. Mais nos investigations nous ont permis de savoir que Moussa Kanfédeny, sur décision des dirigeants du Stade malien de Bamako, logeait dans la famille Bathily à Médina Coura. Justement, comment son destin a t-il croisé celui du Stade malien de Bamako ? Parce qu’à son arrivée dans la capitale malienne, il n’avait qu’une seule ambition : avoir son diplôme, notamment le Brevet de technicien. Le football n’était pas sa priorité. De telle sorte qu’il n’a pas pensé un seul instant à faire carrière dans le football, parallèlement à ses études.

Moussa Kanfédeny, âgé aujourd’hui de 63 ans, se rappelle des raisons qui l’ont motivé à jouer avec les Blancs de Bamako : “Les jeunes Nigériens, à leur arrivée à Bamako, avaient des mentors, une façon de les encadrer et les orienter vers le bon chemin. Pour mon cas précis, c’est Faliké Boubacar qui m’a guidé vers le Stade malien de Bamako. Parce que lui-même a joué dans ce club. En fonction de mon emploi du temps, je me suis organisé pour me faire un chemin. A cœur vaillant, rien d’impossible. Je me suis imposé pour être par la suite le buteur attitré du club, après le départ de Cheick Diallo pour la France”.

Son cycle à l’Ecica sied avec son séjour au Stade où il a demeuré une perle rare. Beaucoup d’enfants de la capitale se faisaient appeler Kanfédeny dans le quartier. Ceux-ci ne partaient pourtant pas au stade. Seulement, ils retenaient ce nom sur le transistor de leur père où les commentaires sur Radio Mali du doyen feu Demba Coulibaly sur Kanfédeny les passionnaient.

Doté d’un sens aigu du but, Moussa Kanfédeny était un joueur très technique. Pourvoyeur de ballons, à tout moment il marquait, et demeurait en même temps un passeur décisif, même dans les situations difficiles. Au terme de longues chevauchées, il ne manquait point d’inspiration pour trouver le fond des filets adverses. Dommage qu’il ait perdu contre le Djoliba la finale de la coupe du Mali de 1975 jouée en deux éditions. Cette finale qui lui est restée au travers de la gorge, ne l’empêche pas de la retenir comme un des bons moments de sa carrière au Mali, en même temps que les affiches entre le Stade et le Réal d’une part et les derbys contre le Djoliba d’autre part.

Aujourd’hui, sa reconnaissance pour le football malien ne fait l’objet d’aucun doute. Parce qu’il a tout gagné à Bamako et en aucun moment il ne s’est senti étranger au Mali. Certes il avait la bourse, mais les primes circonstancielles, les gestes d’encouragement des supporters et surtout de feu Mody Sylla, lui permettaient de joindre les deux bouts.  Il ne saurait oublier l’assistance et le soutien de ce vieux qui avait une passion pour le Stade. Suite logique de tout ce qu’il faisait pour le club. Raison pour laquelle, à son décès, Moussa Kanfédeny a spécialement effectué le déplacement sur Bamako, pour présenter ses condoléances. Et c’est de l’aéroport qu’il s’est rendu directement dans la famille Sylla. L’ancien joueur du Stade, Ousmane Guindo, qui l’a accueilli à Sénou, était étonné par sa décision. Mais, Kanfédeny est formel : le vieux méritait plus que cela de sa part.

Patron du Mena

Son statut d’étudiant nigérien au Mali ne l’a pas empêché de répondre à l’appel de son pays pour jouer en équipe nationale. Ainsi, durant des années, il porta le brassard de capitaine de l’équipe nationale du Niger. Sur cet aspect, Kanfédeny ne nous a pas donné le temps pour poser la question de savoir comment on a pu le découvrir après son départ du Niger où il n’avait pas encore atteint cette maturité. Selon notre héros, à l’époque, le monde n’avait pas connu cette modernisation à laquelle nous assistons aujourd’hui. Mais le Stade malien est un grand club. Aussi, c’est à travers les médias, précisément la Radio-Mali, qu’il a été repéré et appelé par son pays d’origine pour porter le maillot national. Mieux, des ainés qui avaient fini les études étaient rentrés avec les nouvelles de Moussa Kanfédeny. Avec l’équipe nationale, il a joué des préliminaires de la Coupe d’Afrique des Nations et de la Coupe du monde, le Tournoi du Conseil de l’Entente et le Tournoi de l’Amitié à Ouagadougou, en ex Haute Volta, actuel Burkina Faso.

C’est en 1978 qu’il termina ses études. Son dernier match avec le Stade malien de Bamako date de la même année, à l’occasion de la finale de la coupe de la municipalité remportée par les Blancs face aux Scorpions. A l’époque, le journal Podium, qui venait juste d’être créé, avait trouvé les mots justes pour magnifier tout le talent du jeune nigérien.

Son diplôme de Brevet de Technicien en poche, “Kanfé” retourne au Niger. Il reprend service au Sahel Sporting Club de Niamey où il a remporté 8 titres de champion, 6 finales de la Coupe du Niger.

Une fois dans son pays, il intègre la Fonction publique et travaille au Ministère des Travaux publics. Par la suite, il sera affecté à la Caisse nationale de sécurité sociale, d’après lui, l’équivalent de l’Inps au Mali.

Quant à sa carrière footballistique, elle a pris fin en 1986. Il venait de bénéficier d’une bourse d’études de deux ans sur l’Allemagne. A son retour, l’âge et son emploi du temps au service ne lui permettaient plus d’être régulier sur un terrain de football. Ayant le football dans son sang, il n’a jamais quitté le milieu de la discipline.

Aujourd’hui, Moussa Kanfédeny est membre du Comité exécutif de la Fédération nigérienne de football où il est chargé des infrastructures et de l’équipe nationale.

Nous avons réalisé cet entretien avec ” Kanfé ” pendant que son équipe, le Sahel Sporting Club, est présent à Bamako pour une série de matches amicaux contre des clubs maliens.

O. Roger Sissoko

Commentaires via Facebook :

29 COMMENTAIRES

  1. Le gastrodaube de mari de la très gauchiste nazional socialist Polony, qui accuse de se coucher devant les industiels, ne se doute pas qu’elle fait souvent le jeu des instances islamiques et se couche devant eux!

  2. merci a la rubrique vous nous faite couler des larmes tu es sur la bonne voie et loin des hypocrites qui pretendent aimer notre football voici un vrai amour pour notre foot nous sommes tres tres tres fier de vous.Moussa kanfedeni,daouda soumare,mamadou diakite dit lelelee le trio redoutable des blancs ont fait vibrer l’omisport.Continu a fouille dans tous les sports.Avec ce rebruque les vrais dirigents du foot vont venir prendre les choses en main.il faut les appeler quelqu’en soit leurs occupations et leurs niveau d’etude c’est la solution a notre probleme merci merci……………

  3. Pour moi, Kanfédeni est le joeur le plus elegant de l’histoire du foot Malien.Après lui vient Kolokani Pélé du meme stade.
    milles merci à Roger

  4. j’ai connu ce footballeur talentueux lorsque j’étais enfant. Elégant, technique, ce Monsieur savait se faire distinguer sur un terrain de foot. Je garde de bon souvenir de lui avec des joueur comme Boubacar Faliké, Yattassaye, etc…
    merci à Roger pour ce souvenir. Une suggestion: communiquer nous les contacts de nos stars.

  5. Félicitations très cher journaliste sportif professionnel, vous nous permettez de revivre le bon vieux temps avec passion et dans un français facile et bien soigné. Nous sommes très fier de vous. Vous mériter les encouragements sincères et les soutiens moraux, matériels et financiers pour inciter les autres journalistes à être plus professionnels et utiles, qui souvent pour joindre les deux bouts sont obligés de se mettre au service du Diable contre la déontologie de votre très belle profession.
    Bravo et très sincères félicitations et encouragements

  6. Lorsque vous vivez très loin de votre pays bien aimè ,c’est de telle rubrique qui vous soulage
    Ça nous permet de nous rappeller de ces grands patriotes qui me connaissaient pas l’argent
    Ici à New York chaque parution est l’objet de grands dèbats entre maliens
    C’est grâce à maliweb qu’on à les nouvelles du pays
    Ici on deteste nos politiciens
    Mais on adore ces grands patriotes

  7. Compatriotes en vos mots envers Moussa kanfedeni, je comprends tres bien que le Malien est un Pan Africaniste a la base et que nous nous sentons mieux quand nous parlons de notre fraternite et de notre devoir d’amour vers nos freres et soeurs Africains, veritablement une vertu dont je suis tres fier.

  8. Ha quel bonheur! Je n’ai pas pensé une seconde que je pouvais me souvenir de ma tendre enfance.Et voici que vous me la remémorez cher journaliste.En effet je faisais la 5e année fondamentale. Déjà on se cachait pour suivre nos aînés au stade omnisports de Bko. Tenez vous bien on logeait à Torokorobougou ce quartier de la commune 5.A pied, on s’y rendait depuis 10 h 00 avec 200f malien pour payer du pain et une boite de sardine qu’on se partageait.Au retour et tard on était bien chicoté par les parents qui ont fini par nous autoriser.J’ai même écrit sur le dos d’un tee short (que j’avais payé au marché de médine à 100 fm après un mois d’économie) le nom de kanfédéni qui était pour moi le meilleur au monde.Quand les aînés parlaient de Pélé, je leur disais que je ne l’ai pas vu mais que Kanfédéni serait meilleur à lui.Je vous signal au passage qu’on négociait l’entrée du stade auprès du service de maintien assuré par les militaires à l’époque.Merci à l’initiateur de cette rubrique et bonne continuation.

  9. Ha quel bonheur! Je n’ai pas pensé une seconde que je pouvais me souvenir de ma tendre enfance.Et voici que vous me la remémorez cher journaliste.En effet je faisais la 5e année fondamentale. Déjà on se cachait pour suivre nos aînés au stade omnisports de Bko. Tenez vous bien on logeait à Torokorobougou ce quartier de la commune 5.A pied, on s’y rendait depuis 10 h 00 avec 200f malien pour payer du pain et une boite de sardine qu’on se partageait.Au retour et tard on était bien chicoté par les parents qui ont fini par nous autoriser.J’ai même écrit sur le dos d’un tee short (que j’avis payé au marché de médine à 100 fm après un mois d’économie) le nom de kanfédéni qui était pour moi le meilleur au monde.Quand les aines parlaient de Pélé, je leur disais que je ne l’ai pas vu mais que Kanfédéni serait meilleur à lui.Je vous signal au passage qu’on négociait l’entrée du stade auprès du service de maintien assuré par les militaire à l’époque.Merci à l’initiateur de cette rubrique et bonne continuation.

  10. Bon vent Kanfedeny , tu nous manques.
    Tiekoro Bakayogo fut un grand homme pour le football malien, aussi bien que son pote le capitaine Youssouf Balla Sylla dit Zapatta.
    Oui le bon vieux temps.

  11. Merci Kanfedeni pour tout ce que tu as fait pour le football Malien, Nigérien et africain. Longue vie à toi.

  12. J’ai entendu parler de lui à travers les retransmissions de feu Demba coulibaly il était un très footballeur comme moi je suis stadiste je l’ai beaucoup aimé merci pour les services rendus
    KANFÉ merci

  13. 👦plus jeune alors, beaucoup ne savaient pas que Kanfedeny nous disions CAFE DENI (enfant de cafe) n est pas malien! nigerien=malien! MERCI !👦

  14. Bonjour,
    Sauf erreur de ma part je pense que la finale de la coupe de la municipalité en 78 fut gagnée face au Djoilba par 1 à 0 , but marqué par Kanfé à la 88è mn et selon la légende , Tiécoro Bagayoko perdit les talons de ses souliers dans les escaliers qui mènent à la loge en titubant juste après le but. Il pensait que c’était fini les 90 mn et desendait se désaltérer et il reçut plusiers paires de souliers de la part de ses nombreux gardes du corps surpris de voir les souliers du boss sans talons( rires ). C’était quelques semaines avant son arrestation.
    J’étais en 10è à l’époque. Merci encore à cette rubrique car je ne savais plus avoir les infos sur Kanfé.

      • J’etais supporter du djoliba
        Mais kanfedeni me laissait personne indifferent
        Je me rappellerai toujours de l’unique but de la partie
        Côtè Medina coura
        Lorsqu’il à marquè le but ,tout les regards se sont tournè vers l’ancien homme fort du djoliba
        I’ll est restè immobilisè durant quelque minutes et est descendu dans les vestiaires
        Ce fût sa dernière venue au stade omnisport

    • correction c”etait a la 87eme minute voir la tete plongeante de kanfe sur podium merci mon frere

      • Votre discussion me plait les gars. Est-ce que ce monde sera aussi agreeable encore?
        C’etait la vie dans sa simplicite absolue. Maintenant c’est la plethora de tout sauf de l’amusement, de la bonte, de la sociabilite.
        Tout est devenu argent, sexe, intrigues, mensonge et trahison.
        ces dimanches après midi avec Demba Coulibaly, Djibril Traore, Pierre et sa boxe. Rien que l’amour du métier.

        Bravo a Maliweb. et a ce journaliste talentueux

  15. Que de souvenir! Merci frère Kanfédéni, nous sommes reconnaissant de votre amour pour notre pays et de ce que vous avez apporté.
    De Paris à Montréal, chaque fois que je rencontre un Nigérien, je lui parle de vous

  16. Kanfedeni represente les valeurs Africaines, il est un vrai enfant Nigero-Malien qui reste un exemple pour nos deux peuples et notre Continent.

    • Bravo à l’équipe de rédaction de ce journal! Bjr à Moussa Kanfédeni et à tous les frères et sœurs du Niger !

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