Développement du sport au Mali : Le Cnosm au cœur de la performance actuelle

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«L’une des meilleures vertus du sport, c’est la reconnaissance» ! C’est ainsi qu’a réagi le président du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm), Habib Sissoko. C’était vendredi dernier (14 août 2015) en recevant le «Diplôme de reconnaissance» décerné par le Comité de pilotage du Salon des sports du Mali (Sasma). Une initiative du Comité syndical de la Direction nationale des sports et de l’éducation physique (Dnsep), dont la seconde édition s’est tenue du 23 au 25 juillet 2015.

Très ému, le président Sissoko a chaleureusement félicité le Comité de pilotage pour «sa détermination et surtout la discipline, la patience et le respect dans la recherche de partenariat». Se référant sans doute à son propre parcours et son expérience de manager, il a exhorté ses jeunes interlocuteurs à la persévérance, car, a-t-il insisté, «la réussite est au bout de l’effort». N’empêche,  a promis Habib Sissoko, le Comité syndical peut être assuré de l’accompagnement sans faille du Cnosm pour les prochaines éditions.

C’est sans doute la meilleure des reconnaissances pour le Cnosm et son président, au moment où certains responsables font semblant d’ignorer son immense contribution aux performances actuelles du sport malien. En effet, la Dnsep, étant la cheville ouvrière de la mise en œuvre des politiques de développement et de promotion du sport dans notre pays, ses agents sont bien placés pour distribuer les lauriers à ceux qui s’investissent réellement dans le développement de nos disciplines sportives. C’est souvent faire preuve de naïveté ou de méconnaissance que de demander le niveau de la contribution financière du Cnosm dans l’organisation de tel ou tel événement sportif. Telle n’est pas sa vocation. Et surtout que le Comité tarde encore à bénéficier des avantages de sa reconnaissance «d’utilité publique» qui aurait permis d’être davantage entreprenant sur le terrain. L’essentiel des ressources du Cnosm provient de la Solidarité olympique. Des fonds destinés à financer des projets soumis et validés, car reconnus comme des tremplins de développement du sport et de l’olympisme dans notre pays. Sans compter que le président Sissoko n’hésite jamais à mettre à contribution ses propres ressources pour faire face aux nombreuses sollicitations du mouvement sportif national. Ces dernières années, le Cnosm a fait des interventions dans tous les secteurs du développement sportif au Mali. Des stages techniques aux formations administratives et managériales en passant pas le soutien technique et financier à des sélections nationales pour leur permettre d’être présentes dans de nombreuses compétitions à tous les niveaux.

Si Daba Modibo Kéïta est devenu deux fois champion du monde de taekwondo, c’est grâce à la Bourse olympique que le Cnosm lui avait octroyée pour séjourner et se préparer aux Etats-Unis dans les conditions idoines. Et ce n’est pas un fait du hasard si, de retour des compétitions africaines et internationales, les sportifs se précipitent au Comité pour présenter leurs médailles. Mieux, la clairvoyance des responsables du Cnosm a permis de mobiliser la Sotelma/Malitel au chevet des disciplines qui se disent des «laissées-pour-compte» du sport malien. Sans doute que l’Etat fait de son mieux en attribuant une subvention annuelle aux fédérations sportives nationales. Sauf que celles-ci ne sont pas à la même enseigne. Ainsi, certaines fédérations (football et basket-ball) se taillent la part du lion et les autres (arts mariaux, boxe, cyclisme, handball, volley-ball, de tennis, de lutte, d’escrime…) se partagent la portion congrue.

La reconnaissance du président IBK

«Grâce à la manne financière du sponsoring négocié par le Cnosm avec Malitel, presque toutes les fédérations bénéficiaires organisent ces dernières saisons des compétitions comme le championnat national et la coupe du Mali. Cela était très difficile dans le temps», nous assurait récemment un président de fédération. «Les performances actuelles de nos disciplines sportives comme les arts martiaux et le hand s’expliquent en partie par la multiplication des compétitions que nous devons à ce sponsoring», avait-il ajouté. Ce partenariat a beau être critiqué par ceux qui ont d’autres desseins que le développement du sport, son impact est réel sur la performance du sport malien dont, par exemple, le niveau de représentation aux Jeux africains de Brazzaville (Congo) ou «Jeux du Cinquantenaire» sera sans doute le plus élevé de l’histoire du pays. Si le sport malien est aujourd’hui sur tous les fronts avec de plus en plus de succès, c’est grâce en partie à ce remarquable travail de formation et de préparation à la base dans lequel le Comité olympique ne cesse de s’investir. Heureusement, le mérite du président Habib Sissoko et de son équipe, avant le Comité de pilotage de Sasma, a été déjà reconnu par des voix plus autorisées et solennelles. On comprend alors aisément que, lors de l’Assemblée ordinaire du 15 août 2015, les délégués des fédérations sportives nationales affiliées au Cnosm aient manifesté leur soutien unanime à ce leader reconnu aussi bien au Mali qu’en Afrique et dans le monde du sport et de l’olympisme. Une reconnaissance que les délégués promettent aussi de traduire quotidiennement par une très franche collaboration pour davantage rehausser l’image du Mali par non seulement ses résultats sportifs, mais aussi et surtout par le dynamisme et la vitalité du Cnosm.

«C’est le lieu, pour moi, de saluer le Comité national olympique et sportif du Mali pour son investissement de qualité dans le sport malien, toutes disciplines confondues», avait souligné le président Ibrahim Boubacar Kéita, dans le message adressé aux Aiglonnettes après leur 4e sacre continental le 19 juillet dernier à Antananarivo (Madagascar). Le président de la République est sans doute l’une de ses illustres personnalités qui ont compris que la reconnaissance est «l’une des meilleures vertus du sport». Et surtout que la performance sportive est non seulement une œuvre de longue date, mais aussi et surtout un travail collectif dans lequel les acteurs apportent des contributions complémentaires. Personne ne gagne donc à tirer la couverture à lui seul !

Hamady TAMBA

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