Descente aux enfers du football malien : A qui imputer la responsabilité ?

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Le Mali qui avait placé une grande confiance et  une énorme espérance en ses différentes équipes nationales pour les échéances internationales de 2011, est en train de vivre de véritables moments de déceptions et de désillusions. Actuellement, il faut le dire sans se voiler la face, le football malien est au bord du gouffre. Il existe un véritable malaise qui est incompréhensible à l’entendement du citoyen malien lambda.

 

Notre football, discipline sportive très aimée et très suivie par tant de Maliennes et de Maliens, peine depuis quelques années à retrouver ses lettres de noblesse. A qui donc la faute ? Les raisons de cette perte de vitesse tant sur l’échiquier continental que mondial sont à rechercher à plusieurs niveaux. Soulignons tout de suite qu’en cette année 2011, rien ne peut pour le moment être reproché au Département en charge des sports, car son nouvel homme fort, Djiguiba Kéïta alias PPR, depuis son arrivée, a multiplié les initiatives en mettant les moyens nécessaires à la disposition de la Fédération pour assurer la prise en charge adéquate des Aigles, toutes catégories confondues,  et de leurs staffs techniques.

 

Joueurs et supporters

La débâcle de notre football, aussi bien masculin que féminin, est en partie imputable aux premiers acteurs eux-mêmes : les joueurs et les joueuses. Manque de combativité, d’esprit de sacrifice, de dévouement, de patriotisme, d’amour pour le Mali…manque de civisme de la part de ces «enfants gâtés de la République». A cela, s’ajoute le fait que les supporters se découragent très vite et ne croient plus de nos jours en notre football, tant les pilules sont amères à avaler. Voilà tout ce qu’on peut dire sur ce point.

 

Fédération malienne de football

Avec son élection trouble, disons plutôt son imposition lors des Assises de Tombouctou par Koulouba, Hammadoun Kolado Cissé dit Kola avait trop vite fait de se déclarer comme un prophète, un messie qui allait sortir notre football de son marasme. «Je promets que je mettrai tout en œuvre pour remettre notre football sur de bons rails et remporté la CAN Angola, 2011», avait-il déclaré en substance. Quelle mouche l’avait piqué pour faire cette promesse fallacieuse au public sportif ? Les observateurs du football malien savaient bien qu’il ne pouvait rien apporter de bon au Mali, puisque l’homme, on le savait également, est un «maladif», incapable donc d’inspiration nécessaire et d’anticipation pour impulser notre sport-roi. Mais, il y tenait mordicus : «Même si je fais un seul en tant président de la Femafoot, cela me suffit, j’aurai atteint mes ambitions», déclarait-il à ceux qu’il considérait en son temps comme ses détracteurs. Aujourd’hui, il est tout simplement rattrapé par l’histoire : les résultats sont très médiocres.

 

Kola prié de rendre son tablier

D’aucuns nous dirons que nous sommes contre l’actuel président de la Femafoot. Non, loin s’en faut, il est question de nous dire la vérité en face, car dit-on, le linge sale se lave en famille. Il s’agit donc de soigner les maux qui gangrènent notre football en vue d’un nouveau départ.  Depuis son arrivée à la tête de la Fédération, Kola n’a obtenu aucun bon résultat si ce n’est un sérieux cumul d’échecs : choix d’Alain Giresse qui a montré toutes ses limites, CAN Angola 2010 catastrophique des Aigles séniors, élimination de l’équipe nationale féminine des J.O ; piètres prestations des cadets, des juniors et des séniors ; prestation décevante des locaux au CHAN, soudan 2011 ; élimination de l’équipe espoir des J.O ; élimination des quatre clubs maliens en compétitions africaines ; élimination…élimination…élimination…

Voilà, en somme, dressé le tableau sombre de notre football.

Que faire alors en vue de la «résurrection» de notre football. Ce ne sont pas les moyens qui nous manquent, encore moins, les ressources humaines. Il faudrait que les acteurs du football malien, demandent tout bonnement à Kola de rendre son tablier, surtout quand on sait qu’il est actuellement impliqué dans une affaire de dilapidation de deniers publics au Ministère de la Fonction Publique et au Ministère de la Justice alors qu’il était Directeur Administratif et Financier. L’affaire étant pendante devant le Pôle économique, Kola doit démissionner pour se mettre entièrement à la disposition de la justice de son pays. En tout cas, s’il le fait dès à présent, ce serait à son honneur et pour le plus grand bonheur du public sportif malien.

Bruno LOMA

 

 

Ligue de football de Kayes

L’honorable Bagagnoa aux commandes

 

Mahamadou Cissé alias  «Bagagnoa», a été porté, le samedi 25 juin 2011 à Kita, à la tête de la Ligue régionale de football de Kayes. C’était à l’occasion du 28ème Conseil régional au cours duquel le projet des statuts standards des ligues régionales a été adopté.

 

Les délégués venus des six districts de football de Kita (Dièma, Bafoulabé, Yelimané, Kégniéba , Kita et Kayes) ont pris part aux travaux.  Il à signaler que les délégués du district de Nioro n’ont pas été autorisés à accéder à la salle des travaux. Leur mandat était signé de Sélikéné Dabo, suspendu par la ligue de Kayes.

 

Deux temps forts ont marqué cette assise. L’adoption du projet des statuts standards des ligues régionales et le 28ème Conseil régional qui a passé au crible les rapports d’activités et de trésorerie du bureau sortant ainsi qu’à son renouvellement. L’adoption des statuts standards des ligues régionales est une recommandation de l’Assemblée générale extraordinaire de relecture de textes de la Fédération malienne de football, tenue à Bamako en mai 2011.

L’honorable Mahamadou Cissé «Bagagnoa», questeur à l’Assemblée Nationale du Mali, a été élu à la tête d’un bureau de 26 membres pour un mandat de quatre ans. Il remplace ainsi Mamadou Bathily Dramé. 

Au terme des travaux, Mahamadou Cissé s’est dit heureux de la confiance placée en sa personne et  conscient des chantiers qui l’attendent. «Nous aurons besoin de la compétence et de l’expertise de tous les cadres de la région de Kayes pour porter très haut le football kayesien», a promis le tout nouveau président, Mamadou Cissé alias «Bagagnoa».

Mamadou DIALLO «Mass» 

 

Coupe de l’UNODC-Mali

L’AS Racine enlève le trophée

 

Le sport,  notamment le football, dit-on souvent, est le moyen le plus court pour réusir une sensibilisation des jeunes. C’est ce qu’a bien compris la représentation de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) au Mali, en organisant, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la drogue, une Coupe de football.

 

Précisons tout de suite que cette manifestation sportive qui a eu lieu le 26 juin 2011 sur le terrain de Dar-Salam en Commune III du District de Bamako, a été organisée en partenariat avec la Brigade des stupéfiants de la Police nationale, le Ministère de la Justice et le Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali).

 

Cette finale de football qui opposait l’AS Niomi de Momirambougou à l’AS Racine de Bolibana s’est soldée par la victoire des poulains de Issa Kolon Samaké (Coach de l’AS Racine) sur le score de 2-0. Les deux buts ont été inscrits à la première mi-temps par le virevoltant Issa Kéïta qui a donné du fil à retordre aux défenseurs de l’AS Niomi. Du coup, l’AS Racine enlève le trophée mis en jeu. Mais, il est à retenir que selon l’objectif poursuivi par les initiateurs de cette Coupe, bien que l’AS Racine l’ait remportée, il n’y a ni équipe victorieuse, ni équipe vaincue: c’est la victoire de la jeunesse contre le fléau de la drogue.

Cette finale qui était officiée par Seydou Diabaté, assisté pour la circonstance par Modibo Diabaté et Abdoulaye Kané, visait à sensibiliser les populations, notamment les jeunes, sur les risques encourus avec la consommation des drogues. En effet la consommation de ces substances, licites ou illicites, ont un effet néfaste sur le physique et le psychisme du consommateur. On pouvait donc lire sur les banderoles installées tout autour du terrain : «La drogue, ennemie de la personne, de la famille et de la société. Nous sommes tous concernés» ; «Non à la drogue, oui à la vie», «Refusons que la drogue détruise notre existence et celle des autres»…Des messages qui ont certainement été bien reçus par les jeunes, surtout avec les sketchs de la Troupe «Topkodji» du célèbre  artiste-chanteur-comédien Madou Wôlô.

Ajoutons que plusieurs personnalités ont suivi cette rencontre de football. Il s’agit, entre autres, du représentant de l’UNODC, Moctar Diop ; des représentants de l’Office central des stupéfiants, du Commandant de la Brigade des stupéfiants et du Secrétaire général du CNJ-Mali, Ibrahim Maïga.

Il est à retenir aussi que ce cette finale de football clôturait en toute beauté, au Mali,  les activités de la Journée internationale de la lutte contre  la drogue, placée cette année sous le thème : «Action mondiale pour des Communautés en bonne santé et sans drogue».

Bruno LOMA

 

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