D’abord, il faut préciser que l’usine de construction d’automobile, tout comme le club de football «Juventus Turin» sont dirigés par une même personne, Andrea Agnelli. Ainsi, voulant plus d’amélioration dans leurs conditions de travail au lieu d’investir une telle somme sur un joueur de 33 ans, les travailleurs de l’usine avaient décidé d’aller en grève au mois de juillet. En effet, c’est le syndicat «Unione Sindacale di Base – USB» de l’usine de Melfi, dans la province de Potenza, situé au sud de l’Italie, qui a appelé les ouvriers à la grève pour protester contre l’achat de la star portugaise qui percevra plusieurs centaines de millions d’euros, alors que l’usine boite encore.
Quelle est la donc situation actuelle de l’usine ?
En effet l’entreprise de construction d’automobile « Fabbrica Italiana Automobili Torino », qui signifie en Français « Fabrique italienne d’automobiles de Turin », a vu le jour en 1899 par une trentaine d’actionnaire, dont Giovanni Agnelli, l’aïeul de l’actuel président de la Juventus. Et c’est en 1927, que la famille Agnelli va racheter le club Turinois. Aujourd’hui, la famille Agnelli tient à son compte 30% de l’usine et 64% du club, ce qui en fait donc deux entités complètement distinctes, donc deux portefeuilles différents. Mais qu’à cela ne tienne, même s’ils sont minoritaires, des salariés de fiat déplorent une certaine injustice de la part des Agnelli dans la gestion des deux groupes.
Qu’est ce qui a provoqué tout cela ?
Il s’agit du dur contexte économique qui sévit l’usine. Ainsi, dans un communiqué, le syndicat s’interroge : «Est-ce normal qu’une seule personne gagne des millions pendant que des familles n’arrivent pas à la fin du mois ?», avant d’ajouter que « les salariés ont enrichi le propriétaire depuis trois générations, et en retour, ils n’ont reçu qu’une vie de misère».
D’autre part, au-delà des 100 millions d’euros de son transfert et des 30 millions de salaire annuel, Agnelli aurait promis un pactole à Cristiano Ronaldo en échange d’une campagne publicitaire pour Fiat. De quoi à irriter très sérieusement certains salariés du groupe qui ont appelé à manifester leur frustration. «On nous demande de faire des sacrifices économiques depuis des années, c’est inacceptable de voir que la société Fiat dépense des centaines de millions pour un joueur de football. Pendant que les ouvriers se serrent toujours plus la ceinture, notre propriétaire dépense beaucoup d’argent pour une seule ressource humaine» pouvait-on lire dans le même document.
Comment l’appel à la grève s’est-il déroulé ?
L’affiche comportant « Pour Ronaldo, 400 millions… Pour les ouvriers, seulement des coups de pied dans les c****** » devant l’usine Fiat de Pomigliano d’Arco, non loin de Naples, incarnait l’insatisfaction totale des employés, qui seraient également victimes des périodes de chômage à temps partiel. Mais dans les faits, la montagne aura accouché d’une souris. Car, sur plus 1600 employés, moins d’une dizaine a répondu à l’appel soit 0,3%. L’un des portes parole du syndicat conclu que c’est «un échec total».
De par ses performances et de l’apport non négligeable qu’il pourrait confirmer pour le club piémontais dont les retombées pourraient d’ailleurs rapporter à l’usine ; CR7 restera l’un des rares footballeurs au monde à avoir couté plus cher que son prix d’achat, il y a neuf ans (94 millions €). Après donc le décès du président du groupe Fiat Chrysler Sergio Marchionne le 25 juillet dernier, les employés du constructeur d’automobile doivent beaucoup prier afin que son successeur Michael Manley, puisse apporter autant d’amélioration dans la gestion de l’entreprise comme le fait Ronaldo dans une équipe. Peut-être que cela servira à mettre un peu d’eau dans les vins ?