Le sélectionneur des aigles, le français Alain Giresse, après avoir laissé entendre dans la presse son intention de ne pas accepter de renouveler le contrat le liant au Comité exécutif de la Fémafoot, le premier vice président, Moussa Konaté, chargé des équipes nationales, a animé une conférence de presse dans le but d’éclaircir la situation au public sportif malien.
La Fédération malienne de foot Ball (Femafoot) et le sélectionneur français des aigles ne feront pas chemin ensemble pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) et la coupe du monde à venir. La décision est tombée le samedi 12 mai dernier lors d’une conférence de presse animée par Moussa Konaté dans la salle de conférence du siège de la Femafoot. C’est dans son discours liminaire que Moussa Konaté a évoqué les raisons du divorce entre Alain Giresse et la Fédération malienne de football.
Selon le 1er vice président, malgré que Giresse ait montré son intention de ne pas accepter de renouveler le contrat, les responsables de la Fédération n’avaient pas encore jugé opportun de communiquer sur le sujet avant d’épuiser toutes les possibilités d’entente avec lui et que le souhait de la Fémafoot était de poursuivre la belle aventure de la dernière Coupe d’Afrique des Nations qui a vu notre équipe nationale terminer à la 3e place. Il a porté à la connaissance des hommes de media que la Fémafoot, avant de soumettre à Giresse un autre contrat, a jugé nécessaire d’apporter quelques réaménagements à certains termes du contrat qui sont basés sur trois points : d’abord le staff médical. Au cours des deux années écoulées, c’était le sélectionneur qui venait avec un staff de quatre spécialistes qui sont: un médecin, un kinésithérapeute, un préparateur physique et un préparateur des gardiens de but. Ils étaient rémunérés à raison de quatre cents euros par personne et par jour pour toute la durée de regroupement du 7 janvier au 14 février dernier.
Selon lui toujours, ce personnel était assisté de deux Maliens, un intendant et un kinésithérapeute qui, pour la même période, percevaient chacun la somme de quatre cent mille francs Cfa soit environ 615 euros.
Le second point concernait les joueurs sélectionnés. D’après le 1er vice président, la précédente version du contrat stipulait que le sélectionneur aura toute la latitude de proposer à son employeur la liste des joueurs sélectionnés, c’est-à-dire le sélectionneur aura toute la latitude de proposer pour validation à son employeur la liste des joueurs sélectionnés. Pour Moussa Konaté, la clause pour validation n’avait pas pour but de contester les choix du sélectionneur car il est clair que le sélectionneur est le seul responsable de ce choix. L’intention de la Fémafoot était de faire bénéficier au sélectionneur des observations et autres suggestions susceptibles de l’aider dans sa tache, à faciliter certains de ses démarches a-t-il martelé le 1er vice président. Pour prouver ce qu’il a dit, il a touché le cas de Seydoublen qui est révélateur.
Le troisième point est basé sur la facture de téléphone. Sur ce point, Moussa Konaté dira que pour les appels téléphoniques, il avait été proposé d’allouer à Giresse, sur une base mensuelle, une somme ne devant pas excéder cinq cent mille francs Fcfa.
Il dira que si la facture réelle n’atteignait pas cette somme, la Fédération ne réglait que la facture des appels effectués. Mais si la facture n’atteignait pas cette somme, la Fédération, pour des raisons d’orthodoxie de gestion, n’était pas tenue de verser la différence au sélectionneur. Le chargé des équipes nationales fera savoir aux hommes de medias que cette disposition ayant été contestée par Giresse, il a été convenu d’inclure la somme des cinq cent mille dans son salaire.
Pour finir avec ses mots, Moussa Konaté, chargé des équipes nationales, dira encore que malgré les négociations, Alain Giresse maintient sa décision de ne pas renouveler son contrat. «Nous à la Fémafoot, nous aurions souhaité poursuivre avec Giresse. Mais nous n’avons aucun moyen de lui faire changer d’avis. A notre corps défendant, nous, responsables de la Fémafoot, nous ne pouvons donc, en fin de compte, que prendre acte de la volonté de Giresse.» a-t-il conclu.
Après son intervention, plusieurs questions relatives à cette situation ont été à l’ordre du jour, notamment la question relative à l’augmentation du salaire du sélectionneur , d’après Giresse. Moussa Konaté dira qu’en ce qui concerne une question d’augmentation de salaire, il en était pas dans les clauses du contrat et que Giresse n’a pas mentionné cette question durant tout le long des négociations.
Il dira cependant que la Fémafoot a approché l’adjoint de Giresse, en la personne de Vieux Patté Diallo, de faire une proposition de staff pour la rencontre du 2 juin prochain et le temps de voir a qui faire appel pour continuer l’aventure avec les Aigles pour les éliminatoires de 2013 et le Mondial à venir.
Seydou Oumar N’DIAYE