L’organisation de la première édition du tournoi de la paix, de l’amitié et de la solidarité est une belle initiative dans la mesure où le sport est un facteur d’intégration et de cohésion sociale. Mais, le département de la jeunesse et des sports devrait au moins prendre tout son temps pour mieux organiser ce tournoi. Il s’agit là d’impliquer tous les acteurs du début jusqu’à la fin de l’organisation. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Une commission nationale d’organisation a été mise en place afin de mieux préparer ce tournoi dans de meilleures conditions. Seulement, les membres de cette commission ne se sont pas vus depuis quelques semaines pour gérer les derniers réglages. “Je ne suis au courant de rien. On attend toujours” dira un membre de la commission.
Déjà, la cérémonie d’ouverture a été un échec en terme de mobilisation, malgré que l’entrée soit gratuite. La tribune découverte du Stade Modibo Kéïta était totalement vide. L’autre côté de la tribune était aussi à moitié vide. Ne parlons pas des autres lieux de la compétition comme le Stade Ouézzin Coulibaly, Stade Mamadou Konaté ou le nouveau palais des Sports qui accueille le tournoi de basket-ball. Cette désaffection du public n’a même pas épargné le pavillon des sports où se déroule le tournoi de tennis de table.
Rares sont les journalistes sportifs à s’intéresser à ce tournoi. “Rien n’est clair dans cette affaire. C’est pourquoi les journalistes ne sont pas motivés pour la couverture. Même, pour avoir le programme c’est un problème. Je pense que ce tournoi est mal organisé” dira un confrère lors de la cérémonie d’ouverture, samedi dernier.
Il faut noter que sur les seize pays invités huit ont répondu à l’appel. Et pour la compétition de football de catégorie junior, trois pays seulement sont engagés. Il s’agit du Mali, du Sénégal et du Burkina Faso. Donc une poule unique. Et les deux premiers joueront la finale.
En tout cas, cette première édition du tournoi de la paix, de l’amitié et de la solidarité risque d’être un échec total. C’est dire que les 390 millions de FCFA accordés à l’organisation sont en train d’être jetés par la fenêtre alors qu’ils pouvaient bel et bien servir à réaliser d’autres initiatives pour améliorer les conditions de vie des Maliens. En un mot, le Mali n’a pas besoin actuellement d’un tel tournoi.
Alou Badra HAIDARA