Moins de deux mois après son élection à Mopti, le nouveau bureau de la Fédération Malienne de Football (Femafoot) commence à faire apparaitre des carences. Ce sont là les signes incontestables d’un amateurisme, voire d’une foutaise dans la gestion des affaires de la fédération. Ce constat a tout son sens, eu égard la récente mesure que vient de prendre l’équipe qui a succédé celle de Hammadoun Kola Cissé. Ce dernier, compte tenu du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) qui démarrera le 11 janvier 2014, avait fixé à la date du 10 novembre 2013 le démarrage du championnat national du Mali.
Contre toute attente, la nouvelle équipe dirigée par l’Inspecteur général de Police Boubacar Baba Diarra, le successeur de Hammadoun Kola Cissé à la tête de la Femafoot, opte pour un changement de date sans tenir compte de la tenue des élections législatives dans le pays. C’est ainsi que la date du démarrage du championnat a été décalée et fixée au 22 novembre prochain qui coïncide avec le début du week-end électoral pour le 1er tour des élections législatives. Il va s’en dire qu’après le match d’ouverture à la date du 22 novembre, d’autres matches suivront et se dérouleront les 23 et 24 novembre, date de la tenue du scrutin législatif.
De l’avis de tous les observateurs, c’est là une volonté manifeste de la nouvelle équipe dirigeante des instances du football malien de perturber, voire de saboter le déroulement des élections législatives. C’est, dit-on, la preuve encore que le président de la fédération est entrain d’être berné par le groupe dit des “Rénovateurs”. Ce sont là déjà les signes d’une faiblesse du staff constitué par l’officier de Police Boubacar Baba Diarra.
On mesure à quel point le président élu le 8 octobre dernier, pour prendre les rênes de la fédération, a été naïf dans le choix de certains de ses collaborateurs, qui ne manquent pas de l’induire en erreur. Ceci est d’autant vrai que les Rénovateurs sont entrain de multiplier les erreurs pour hypothéquer le mandat du nouveau président.
Un citoyen consterné par cette décision de changement dans le calendrier du championnat s’interroge : où est passé le chef de cabinet du Ministre de l’Administration Territoriale ? En étonnement du comportement de l’inspecteur de Police qui, il faut le rappeler, a ét
é chef de cabinet du département en charge de l’organisation des élections au Mali.
Le président de la Femafoot a pêché là où il ne fallait pas. C’est aussi pourquoi même dans son entourage, apprend-on, beaucoup sont remontés contre lui. A croire que l’Inspecteur général de Police est en train alors de tomber dans le piège de son clan.
Laya DIARRA