Le Collectif des clubs et ligues, que certains appellent volontiers «les frondeurs», a animé une conférence de presse le jeudi 17 décembre 2015 à la Maison de la presse. C’était en présence entre autres de Boubacar Monzon Traoré, président de la Ligue du District de Bamako ; de Moussa Konaté, président du COB ; de Moustaph Maïga, président de l’Office du Niger Sport ; de Cheik Kanté, président de la Ligue de Kayes ; du représentant des trois Ligues des régions du Nord (Tombouctou, Gao et Kidal) et des deux éléments suspendus par la Femafoot.
Va-t-on vers le bout du tunnel, après une forte tension entre les dirigeants du football malien ? Avec le retrait des plaintes déposées par les frondeurs au TAS (Tribunal arbitral du sport) contre la Fédération malienne de football (Femafoot), l’annulation de la suspension des stades pour tous les matches nationaux et la tenue de la Super Coupe qui a eu comme vainqueur le Stade malien de Bamako, on est tenté de dire qu’il y a des lueurs d’espoir pour une sortie définitive de crise.
Moussa Konaté, président du Club Olympique de Bamako (COB), l’un des clubs relégués en division inférieure par la Femafoot, a indiqué que le Collectif joue maintenant à l’apaisement pour trouver des solutions à cette crise qui n’a que trop duré. Ainsi, dit-il, ils acceptent certaines recommandations faites par la Médiation, notamment reconnaître Boubacar Baba Diarra comme président de la Fédération malienne de football. Toutefois, il a souligné que ce ne sont pas tous les points proposés par la Médiation qui les ont satisfaits, car le Collectif a demandé des éclaircissements sur certains points avant de donner sa position. Seulement, dit-il, il est important aujourd’hui d’aller vers l’apaisement. Avant de demander l’application rapide des recommandations faites par la Médiation afin que le championnat redémarre dans un bref délai.
Moussa Konaté a en outre invité toutes les parties à l’apaisement pour l’intérêt supérieur du football malien. Mais il demande que la solution à la crise soit trouvée dans la vérité. Selon lui, le Collectif demande aussi la tenue d’une assemblée générale afin de statuer sur les suspensions de Yéli Sissoko, de Salaha Baby et sur d’autres problèmes évoqués.
Parlant de la reprise de l’élection du bureau de la Ligue du District de Bamako, Boubacar Monzon Traoré dira qu’il n’y a aucune raison de reprendre cette élection, comme l’a souhaité la Commission de médiation. Sur ce point, dit-il, «la Commission de médiation s’est trompée et dès qu’elle aura toutes les informations, elle va se ressaisir».
Bruno E. LOMA