Crise du football malien : enfin le bout du tunnel !

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La Fifa a suspendu la Fédération malienne de football, ce jeudi 16 mars 2017. © ENNIO LEANZA/AP/SIPA

En décidant de mettre en place un Comité de normalisation pour gérer le football malien, la FIFA siffle la fin de la mi-temps au sein de la Fédération malienne de football. Cette décision a été prise le lundi 4 décembre à Moscou en marge du tirage au sort  de la Coupe du monde Russie 2018. Une décision qui oblige l’ensemble des acteurs du sport roi malien à mettre balle à terre. 

Après un débat houleux et très ouvert le conseil d’urgence a décidé de la mise en place d’un Conor au Mali pour mettre fin à cette crise qui persiste depuis 3 ans. Le Conor (Comité de normalisation), qui aura une mission de 6 mois, doit résoudre les problèmes des ligues de Ségou, Kayes, Bamako, et même celle de Mopti récemment mise en place par le secrétaire général de la Fédération malienne de football, Segui Kanté.

Selon M. Kanté, il a été envoyé à Mopti par le comité exécutif controversé de Bavieux Touré. Un bureau qui n’a finalement pas été reconnu par les instances internationales (CAF, FIFA) et les autorités maliennes. Cette non-reconnaissance du bureau de Bavieux Touré invalide du coup la réélection du président sortant Nouhoum Bocoum.

Le Conor doit résoudre les problèmes des différents groupements et associations sportifs, de certains clubs, entre autres. Il doit aussi revoir les différents textes en les uniformisant et en les adaptant à notre réalité. C’est ce qui doit aboutir à l’élection du nouveau président du comité exécutif de la Fémafoot.

Au sujet du championnat national 2016-2017, son annulation entraînera des conséquences comme la vacance du titre, pas de descente en Ligue 2 et pas de montée en première division. Aussi, le sort du secrétaire général est compromis avec la venue du Conor, car il s’est mis dans un bras de fer avec le Département des sports et a aussi décidé de choisir son camp en commettant des fautes graves.

Pour tenir les rênes du Comité de normalisation, des noms circulent déjà dans les coulisses, comme celui de Mahamadou Samaké dit Sam, ex-président du Stade Malien de Bamako, celui du jeune Sidy Diallo du Comité olympique et banquier de son état. Et aussi, Djibril Tangara, ex-ministre des Sports.

Les tractations sont en cours. Les propositions seront faites par l’Etat à la FIFA. Cette derrière doit valider ou amender la proposition de l’État. Les émissaires sont attendus dans nos murs dans quelques jours pour la validation du Conor, pour enfin entrevoir le bout du tunnel.

Ousmane Traoré dit Man

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6 COMMENTAIRES

  1. Il faut que les acteurs du football sachent une chose, la FIFA va prendre tout son temps pour rendre son verdict et ce ne sera pas d’aussitôt. Avant la tombée du verdict de la FIFA, cherchons à diagnostiquer les difficultés qui minent notre sport roi et comment réconcilier les acteurs de notre football.

  2. D’abord, il n’y a aucune lettre envoyée de la FIFA aux instances fédérales, en l’occurrence au Secrétaire Général de la FEMAFOOT, actuellement seul interlocuteur des instances internationales, lettre relative à la situation du Mali. Ensuite, l’Etat malien ne sera aucunement consulté pour savoir qui et qui sont choisis pour faire partie du CONOR, car la FIFA sait quelles sont les personnalités ”neutres” à choisir et elle a déjà arrêté son choix, si d’aventure elle venait à mettre le CONOR en place. Sidy DIALLO, singulièrement lui, doit arrêter de pousser ”ses” journalistes à sortir son nom du chapeau et il sait très bien pour quelle raison. Enfin, ce n’est pas la peine de demander son implication au Président de la République, car qui vous dit qu’il ne l’est pas déjà et depuis belle lurette ? Comment l’annulation de la décision ministérielle de dissolution de la FEMAFOOT a été rendue possible ? A qui et pour quel message IBK a-t-il téléphoné très tôt le jeudi 26 avril 2017, jour de l’annulation des décisions du Ministre des Sports concernant la FEMAFOOT ? Sans toutefois trahir un secret ! Juste pour dire qu’il faut arrêter les frais et attendre sagement que la FIFA nous informe de sa décision et qu’on accepte de s’y conformer, au lieu de passer par les diverses manipulations médiatiques auxquelles on se livre depuis quelque temps déjà.

  3. Djohèremark, c’est ma proposition pour une sortie de crise. Moussa Konaté du COB et Banoumakadji du Nianan de Koulikoro peuvent bien entamer cette médiation sous l’égide du Président de la République. Le nouveau bureau de consensus aura l’avantage de faire le toilettage des textes pour l’adapter au contexte du football professionnel, c’est de cela qu’il s’agit.

  4. Il s’agira pas d’inventer des textes. Un standard est disponible. Il s’agira surtout de l’adapter à nos moyens. Ceci dit, ni la CAF, ni la FIFA ne s’accommode d’une intervention directe de l’état dans les affaires du foot. La récente dissolution doit nous servir de leçon. Monsieur l’ingénieur votre raisonnement n’est pas cartésien. Désolé pour vous

  5. Ousmane Traoré dit Man pouvez-vous nous confirmer cette information par un courrier officiel de la FIFA ? Dans ce genre de situation cherchons à réconcilier les deux camps au lieu de jeter tout le temps de l’huile sur le feu. Par notre propre comportement, nous sommes en train d’ouvrir la voie à la FIFA et à la CAF pour nous sanctionner. Cette crise ne va jamais se résoudre sans l’implication personnelle du Président de la République. Seul le Président de la République peut demander aux deux camps de former un bureau consensuel pour remédier à cette crise le plus rapidement possible avant qu’il n’y ait des répercussions très graves sur notre football qui risque de nous mettre énormément en retard. Les deux camps opposés doivent savoir que c’est en travaillant ensemble qu’ils peuvent faire la toilettage des textes de la FEMAFOOT.

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