Notre football traverse, depuis plus d’une année, une crise sans précédent dont les conséquences ont naturellement conduit à l’arrêt total des compétitions au niveau national et un manque de préparation de nos équipes nationales engagées sur tous les fronts en 2015. Mais qu’est-ce qui divise autant les acteurs du football malien? Cette crise avait-t-elle sa raison d’être ? Des questionnements qui restent, pour l’instant, sans réponse.
Nous avons cherché à y voir clair en nous intéressant de plus près au mode de fonctionnement de la Fédération malienne de football (Femafoot) notamment sa gestion financière qui serait la cause profonde de cette crise.
Contrairement aux propos diffamatoires de certains dirigeants de football pointant ainsi du doigt de prétendues malversations et corruptions en son sein, la Femafoot est pourtant l’une des structures les mieux gérées aujourd’hui au Mali, grâce à un mécanisme permanent de contrôle insufflé par son président, l’Inspecteur Général Boubacar Baba Diarra, et la mise en place d’instruments de gestion adaptés.
La Femafoot est aujourd’hui soumise à un audit annuel régulier des comptes par les experts mandatés par les instances internationales, c’est-à-dire, la Caf et la Fifa. En plus de ce contrôle des comptes, un autre audit de la situation comptable retracée dans les états financiers est mené chaque année par un cabinet d’expertise agréé, suite à l’arrêt des comptes et l’établissement d’un rapport financier, à la veille de chaque assemblée générale, l’instance suprême de la Femafoot.
En plus, des structures internes compétentes élaborent régulièrement des états financiers sous la supervision d’un cabinet d’assistance comptable agréé.
Depuis son arrivée en octobre 2013 à la tête du Comité exécutif de la Fédération malienne de football, de gros efforts de modernisation et de transparence, reconnus et salués par la Fifa et la Caf, ont été enregistrés dans le fonctionnement de la Femafoot. Ces efforts de bonne gouvernance ont pour objet de garantir à la discipline des fondations solides et durables. Pour Boubacar Baba Diarra, la Femafoot est tenue de suivre les dernières évolutions du monde du football afin de s’assurer que ses activités et ses valeurs répondent au mieux aux exigences en matière de bonne gouvernance. C’est ainsi qu’après son élection à Mopti, son premier combat fut de s’attaquer à la libéralité en matière de gestion de la Femafoot.
De nouveaux instruments de gestion ont ainsi été mis en place afin de garantir la transparence dans l’ensemble des opérations de la Femafoot. Il s’agit notamment de l’élaboration d’un plan comptable directeur; de l’élaboration d’un manuel de procédures administratives et financières; de la mise place d’une régie des dépenses; de la nomination d’un régisseur d’avance; de la désignation d’un auditeur interne ainsi que la mise en place d’un organigramme fonctionnel au niveau du Secrétariat général.
Si ce large éventail de réformes initiées par Boubacar Baba Diarra sont destinées à répondre aux attentes de la communauté du football et aux besoins fluctuants du football moderne, pour certains dirigeants véreux, elles sont mal perçues car elles mettent à nue leurs ambitions inavouées.
Avant l’arrivée de l’actuel Comité exécutif de la Femafoot, la gestion des fonds de la Fédération malienne de football était caractérisée par une libéralité totale où des hauts responsables du ministère des Sports bénéficiaient de largesses de certains présidents de la Femafoot qui distribuaient les ressources générées par le football. En mettant fin à cette pratique, Boubacar Baba Diarra fait aujourd’hui objet de toutes les attaques de la part de ces détracteurs qui n’ont pas hésité à user de tous les moyens pour nuire à sa personne et au football malien de façon générale. Car ces pseudos dirigeants ne se sont pas gênés, en violation des textes, d’engager leurs clubs respectifs dans un combat dont ils ne tirent aucun profit.
Pourtant, c’est sous la présidence de Boubacar Baba Diarra que de nombreux travaux ont été réalisés dans le cadre de la modernisation afin d’offrir aux pratiquants du football un meilleur cadre. Ainsi, les travaux d’électrification des terrains d’entraînement de plusieurs clubs de deuxième et première division dont le Djoliba, le CSK, le COB, le Stade malien de Bamako, l’AS Réal, l’Usfas, l’AS Police, les Onze Créateurs et le gazonnage des stades municipaux de Kati, de Kita et de Baraouéli ont été réalisés, sur fonds propres, par le Comité exécutif dirigé par Boubacar Baba Diarra. En plus de ces travaux, la Femafoot a obtenu de la Fifa la réalisation du gazon synthétique sur les terrains de Tombouctou, Gao et Kidal, pour une enveloppe globale de près d’un (01) milliard de francs CFA.
Ces ressources, mal gérées par le passé, servent aujourd’hui au développement véritable du football sur l’étendue du territoire national puisque bien managées. Ce qui est visible au regard des travaux d’infrastructures suscités.
Que dire aussi de l’emploi des ristournes générées par les droits TV des CAN Orange 2015 ? Quand on sait que ces sommes étaient redistribuées entre certains hauts responsables du ministère des Sports et de la Femafoot.
Au lieu d’encourager Boubacar Baba Diarra et son Comité exécutif dans ces actions qui ont permis à nos clubs et sélections nationales d’engranger des résultats jamais réalisés dans les annales du football malien, ils font plutôt le courroux de ces pseudos dirigeants qui ne vivent que du football.
Ceux qui font aujourd’hui le procès à la prévarication et aux détournements peuvent donner des indications justifiées de l’usage fait des retombées financières des deux participations du Mali à la CAN 2012 (Gabon et Guinée Equatoriale) et 2013 (Afrique du Sud) ; surtout si l’on sait que pour chacune de ces participations le Mali avait engrangé au moins 400 millions de Fcfa soit au total 800 millions de Fcfa. Que les procureurs malveillants nous indiquent, un tant soit peu, une seule réalisation infrastructurelle pendant tout leur mandat en dehors de l’engazonnage du terrain de foot du Centre technique de Kayo, facturé à plus de 16 millions contre 11 millions pour chaque terrain gazonné (à Kati, Kita et Baraoueli) par l’actuel Comité exécutif de la Femafoot. Qui est le surfactureur ?
Par grandeur d’âme, le Comité exécutif dirigé par Boubacar Baba Diarra s’est jusqu’ici abstenu de fouiller dans les poubelles de la gestion de l’ancien Comité exécutif, dirigé d’alors par le défunt Hammadoun Kolado Cissé et secondé par Moussa Konaté.
De source très proche de la Femafoot, le Comité exécutif actuel dispose pourtant d’informations accablantes contre ceux qui s’agitent aujourd’hui, à tort, en mettant en avant la supposée mauvaise gestion des fonds de la Femafoot, seul argument de combat contre Boubacar Baba Diarra. Des accusations qu’ils ne peuvent, d’ailleurs, pas justifier faute de preuves palpables.Pour l’amour du ciel, chers contestataires, foutez la paix aux membres du Comité exécutif qui compte à son actif des prouesses jamais réalisées dans les annales du football malien. Préparez-vous en bon démocrate pour l’assemblée générale élective de 2017, pour le bonheur de notre football. A bon entendeur, salut !
Ousmane Kéïta, acteur du football