Crise du football malien : Les anciens de l’AEEM décident de s’impliquer pour une issue heureuse

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Si la crise au sein du football malien n’a pas commencé aujourd’hui, elle a cependant pris une nouvelle proportion depuis la décision de suspension de notre pays de toutes compétitions internationales par l’instance mondiale du football (FIFA), suite à la dissolution du Comité exécutif de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) sur décision du ministre des Sports, le 08 mars dernier. Depuis, chacun, tant du côté du Président du Comité exécutif de la FEMAFOOT dissout, Boubacar Baba Diarra, comme du côté du gouvernement qui, par le biais du ministre des Sports, a mis en place un comité de normalisation, y va avec ses arguments et les défend tant bien que mal.

 

Des médiations, officielles et officieuses, sont en cours, de bonnes volontés s’impliquent, avec comme équation de fond à résoudre la levée de la suspension qui frappe le Mali sur la scène footballistique internationale. Mais quand ce sont les anciens de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) qui s’en mêlent, et cela sur instigation du Pr Aly Nouhoum Diallo, acteur du mouvement démocratique, non moins ancien Président de l’Assemblée Nationale, et de certains caciques de l’AMS-UNEEM, il y a lieu de se poser des questions sur la finalité d’une telle démarche. En effet, comme nous l’avons dit, la crise du football malien n’a pas commencé aujourd’hui… On pourrait donc se demander légitimement sur les motivations de ce subit besoin de s’impliquer de la part des anciens de l’AEEM sous l’égide du Pr Aly Nouhoum Diallo. Et pourquoi maintenant ?

De sources dignes de foi, nous apprenons en effet que les anciens de l’AEEM se sont rencontrés la semaine dernière chez l’un des proches de l’ex-leader charismatique de l’association, Dr Oumar Mariko, en présence du Pr Aly Nouhoum Diallo, de l’ancien ministre Modibo Kadjoké et du Président de l’AMS-UNEEM, avec la crise du football malien comme plat de résistance. Au cours de cette rencontre, nous apprend-on, une commission de médiation a ainsi été mise en place, avec pour mission d’œuvrer pour trouver une issue heureuse à la crise que traverse notre football au grand bonheur des Maliens. Cette commission de médiation est présidée par un revenant, en l’occurrence le jeune magistrat Boubacar Galadio Camara, secondé par Mme Mariko Korotimi Théra, épouse du Dr Oumar Mariko.

Pour rappel, le juge Galadio Camara est un jeune activiste très présent dans le milieu de la jeunesse malienne, qui était allé jusqu’à créer un groupe d’action pour le changement dénommé ARC-Mali et qui, depuis quelques années, avait disparu des radars. N’est-ce pas un peu curieux de voir ce jeune magistrat officiant aujourd’hui au niveau du Pôle Judiciaire Spécialisé revenir au-devant de la scène, comme président d’une commission de médiation mise en place par des anciens de l’AEEM sous le parrainage d’Aly Nouhoum Diallo ? Le magistrat Boubacar Galadio Camara nourrirait-il aujourd’hui des ambitions politiques ? Compte tenu du statut et de la stature de l’homme qui est derrière tout cela, en l’occurrence le Pr Aly Nouhoum Diallo, s’achemine-t-on vers la politisation de la crise du football malien ?

Face à ces questions sans réponses qui titilleraient tous ceux qui sont au parfum de cette initiative du Pr Aly Nouhoum Diallo et des anciens de l’AEEM, nous avons pu joindre, au prix de mille et une tractations, le magistrat Boubacar Galadio Camara, président de la commission de médiation.

Pour lui, il n’y aurait aucune motivation politique derrière l’initiative. “Nous sommes des Maliens, soucieux, comme tout bon citoyen, de la crise que traverse notre football. Une crise qui s’enlise, et qui tend à prendre d’autres proportions, avec en toile de fond, des jeunes joueurs maliens, des arbitres maliens et de beaucoup d’autres acteurs du football, aujourd’hui privés de perspective d’avenir pour certains, et de gagne-pain pour d’autres. Face à cette situation, pour le moins dramatique, nous-nous sommes dits qu’il est temps, pour chaque malien, de quelque bord qu’il soit, d’agir, et cela dans l’intérêt supérieur de la nation malienne. Voilà tout le sens de notre initiative. Nous n’agissons ni pour “X”, ni pour “Y”, nous agissons pour le Mali, pour les Maliens. Autrement dit, le devoir patriotique nous interpelle, et nous allons jouer notre partition”, Nous a expliqué Boubacar Galadio Camara.

A la question de savoir : pourquoi alors le parrainage d’Aly Nouhoum Diallo ? Le juge Camara dira que ce sont les journalistes qui parlent de “parrainage”. “Pour nous, Aly Nouhoum Diallo est certes un papa, mais il reste avant tout un camarade qui est à notre écoute, qui nous oriente et qui nous donne des conseils…. Aly Nouhoum, comme nous tous, est aussi un Malien qui vit dans sa chair et la crise du football et les conséquences qui en découlent. Voilà tout !”, a tenu à clarifier Boubacar Galadio Camara. Et la commission dont il dirige, dira-t-il, a déjà rencontré le président du CONOR (comité de normalisation), Sidy Diallo, et dans leur agenda, ils doivent voir tour à tour, Boubacar Baba Diarra, président du comité exécutif dissout, le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo…

Quand le comité de normalisation (CONOR) crée la confusion !

 Entre temps, le comité de normalisation mis en place est depuis au four et au moulin pour mener à bien sa mission qui est de pacifier le monde du football, d’y faire renaître la confiance entre les acteurs, et de travailler à l’organisation de l’Assemblée Générale élective des nouveau membres de la FEMAFOOT. Une tache bien difficile dans un contexte si flou et si complexe marqué par la mauvaise volonté de certains acteurs qui, jusqu’ici, n’entendent pas se soumettre à la décision gouvernementale de dissolution du comité exécutif de la FEMAFOOT.

C’est dans cette atmosphère tendue que le CONOR, dans un communiqué rendu public à travers les antennes de l’ORTM, le vendredi dernier, a lancé l’appel à candidature pour la course à la présidence de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT). Ledit communiqué ne précise cependant pas les critères, ni les qualités des candidats. Il se contente de dire que l’appel à candidature est ouvert à tous, consacrant en même temps la levée des sanctions qui frappaient certaines acteur du football, lesquels peuvent désormais faire acte de candidature. Ouvrant ainsi la voie à la succession de Boubacar Baba Diarra et son équipe à la tête de la FEMAFOOT.

Seulement voilà, le fait que ce communiqué signé par le Secrétaire Général du CONOR depuis le 13 avril 2017, et diffusé huit (8) jour plus tard, suscite des débats quant aux intentions réelles des membres du CONOR.

Faut-il le rappeler, le CONOR a pour missions principales entre autres : de réunifier la famille du football ; d’organiser le championnat national ; de rétablir les liens entre le Mali et les instances internationales du football (CAF et FIFA) ; de relire les textes qui régissent le football au Mali et de définir les relations entre la FEMAFOOT et l’Etat ; de procéder à l’Audit administratif et financier du comité exécutif sortant de la Fédération Malienne de Football ; d’organiser une Assemblée générale élective avec la participation de l’ensemble des acteurs du football. La question est : tous ces préalables sont-ils aujourd’hui remplis pour qu’on en vienne au lancement de l’appel à candidature à la présidence de la FEMAFOOT ?

O.O

 

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3 COMMENTAIRES

  1. La France aussi bien que d’autres pays occidentaux comme les States et la GB, pas bonnes perdantes et qui se foutent roayalement du droit international en agressant la Syrie!!!

  2. Monsieur le journaliste, il n’y a pas d’exclus pour briguer la presidence de la FEMAFOOT, les anciennes decisions de Baba Diarra sont caduques; je veux dire que tout le monde peut etre candidat

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