Crise du football malien : Le ministre des sports rattrapé par ses coups bas ?

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La crise récurrente qui a secoué le sport roi, au Mali, depuis plus d’une année, continue d’être un purgatoire pour les fans du football. Faut-il dès lors conclure qu’elle a été suscitée et planifiée dans l’ombre du département de tutelle pour des desseins inavoués ? L’interrogation, qui fait le tour des milieux sportifs, en ce moment où la médiation de l’Assemblée nationale semble produire ses effets, est loin d’être anodine. Des émissaires occultes ont été envoyés dans plusieurs pays du voisinage aux frais de l’argent du contribuable malien, à la recherche d’hypothétiques preuves de mauvaise gestion au détriment du bureau du comité exécutif de la fédération malienne de football. Pour quels résultats ? Et au prix de quelle machination ?

Une crise du football en cache une autre : pendant que la crise battait son plein entre les frondeurs et le comité exécutif de la fédération malienne de football, le ministre des sports, Housseyni Guindo, alias Poulo, également ancien membre de la fédération malienne de football, cherchait, lui, à fouiller dans les poubelles. Histoire, dit-on dans son entourage, de rassembler les preuves dites gênantes, susceptibles d’éclabousser le président de la fédération malienne de football, le Général Baba Diarra, dont il a juré d’avoir la peau. En fait, pour cela, des missions secrètes sont convoyées discrètement dans les pays du proche voisinage pour colmater les preuves pouvant lui servir de faits matériels pour larguer une équipe dirigeante, devenue encombrante pour lui.

De sources crédibles, on apprend que le ministre des sports, Poulo, a bien dépêché, il y a quelques mois, l’un de ses conseillers, bien connu pour ce genre de missions occultes, au Sénégal, auprès du président de la fédération de football de ce pays. Son agenda ? Retrouver auprès du patron de la fédération sénégalaise de football tous les éléments financiers et comptables qu’il a reçus de la participation de son pays dans des compétitions internationales. Au-delà du fait que le ministre des sports, obnubilé par la rancœur vorace qu’il a nourrie à l’encontre des dirigeants du comité exécutif de la fédération malienne de football, a rabaissé l’image diplomatique de notre pays, en dépêchant une mission non pas auprès de son collègue sénégalais, mais du président de la fédération de foot. Résultat : ladite mission a été un cinglant échec.

Et pour cause ? Elle n’a débouché sur aucun fait probant, susceptible d’engager la responsabilité du Général Baba Diarra.  Au Sénégal, l’émissaire occulte du ministre des sports n’a rien obtenu ; le patron du football sénégalais ayant clairement annoncé à ses entremetteurs qu’il n’a rien empoché au titre de sa dernière participation, à la coupe du monde des juniors. Un écho qui sonne mal dans l’oreille, côté ministère des sports, où tout a mis en œuvre pour obtenir le largage d’un homme et de son équipe, quitte à lui trouver des preuves préfabriquées.

Au Sénégal, dans l’entourage du président de la fédération de foot, c’est le tollé général. Comment, s’indigne-t-on, qu’un ministre de la république puisse s’abaisser à ce niveau pour uniquement salir un dirigeant de football, devenu un empêcheur de tourner en rond. En tout état de cause, le ministre des sports, au-delà de l’énorme gâchis financier qu’il a entrainé dans cette mission occulte, joue désormais pour sa crédibilité, mise en mal dans ce feuilleton footballistique, d’autant qu’il n’a pas hésité à ternir la réputation de l’instance dirigeante du football malien, dont les dirigeants sont maladroitement accusés de graves et grossières malversations financières. Voilà que les missions secrètes, diligentées auprès des pays voisins, dont le Sénégal, en vue de se prémunir des preuves « troublantes » n’ont rien donné. C’est donc un gros souci pour le ministre des sports, lequel est obligé de livrer à qui de droit les supposées preuves de détournement dont il s’est fait écho à l’encontre de la fédération de football et de ses dirigeants, notamment le Général Baba Diarra, dont la légalité vient d’être à nouveau reconnue par la médiation de l’Assemblée nationale.

Quelle réaction au sein de la fédération au sujet de ces missions secrètes du ministre des sports, notamment au Sénégal ? Pour l’instant, nous a-t-on rapporté de sources crédibles, même si l’instance dirigeante du football malien ne veut pas commenter cette intrusion du ministre des sports, il est évident qu’elle la prenne au sérieux. Et cela, pour la bonne raison qu’elle s’emploiera à faire, par ses propres moyens, la lumière sur cette rocambolesque affaire.  Cela est d’autant plus plausible que bon nombre de dirigeants, dans l’entourage de la fédération malienne, estiment que le ministre des sports aurait pu bien prendre des précautions avant d’accuser l’instance dirigeante et son président de quelques détournements que ce soit. En fait, déjà, d’autres sources plus informées affirment que la fédération sénégalaise de football serait même disposée à fournir à sa consœur malienne, si elle lui en fait la demande, toutes les pièces relatives à cette mission secrète du ministre des sports au pays de la Teranga et les réponses à lui fournir par les autorités sénégalaises, par lesquelles elles disent plus clairement que le Sénégal n’a absolument rien obtenu des instances internationales de football de sa participation à la coupe du monde.

Affaire à suivre donc

La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. Affaire à suivre la Redaction. Quelle redaction? Honte à vous, vraiment vous allez nous tuer avec vos informations bidon.

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