Crise du football malien : Enfin, les deux parties fument le calumet de la paix !

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Grâce à l’implication du bureau de l’Assemblée nationale, avec en tête son président, la  crise du football malien a connu, samedi dernier, un dénouement heureux à Bagadadji. Après une première rencontre avec les camps de la crise, le mercredi dernier, le Président de l’Assemblée nationale avait réuni les deux parties le jeudi et proposé un Protocole d’accord entre les protagonistes.

 Ce document avait été approuvé tard dans la nuit par le Comité exécutif de la Fédération malienne de football, les présidents et secrétaire généraux des ligues et clubs, l’Union nationale des associations de supporters des Aigles du Mali et la médiation. Sauf par les frondeurs qui s’étaient donné un temps de réflexion avant de le signer. Aux dernières nouvelles, il semble que la raison a prévalu dans les rangs des frondeurs. Ils ont signé, le samedi 20 février dernier, le Protocole d’accord de sortie de crise entre les acteurs du football malien, proposé par le Président de l’Assemblée nationale. En effet, les frondeurs, qui n’avaient pas approuvé la démarche adoptée le patron de Place de la République, l’ont fait savoir par la voix de leur président, Mamadou Dipa Fané. Celui-ci s’était dit surpris que le Président de l’Assemblée nationale propose un Protocole d’accord qui n’avait pas été retenu par les deux parties en conflit. Il a indiqué que ce n’était pas la méthodologie convenue. Il a  fait savoir que le Collectif des clubs et ligues dit majoritaires avait donné son accord sur la base des 8 points inscrits  dans la synthèse des observations sur le projet d’accord. C’est pourquoi, il s’était dit étonné que le Protocole d’accord proposé par le Président de l’Assemblée nationale ne tienne compte que de trois points.

Ce qui avait amené le Président de l’Assemblée nationale, après quelques minutes d’échange sur ce document et vu le désaccord du côté des frondeurs, à suspendre les travaux, jusqu’à tard dans la nuit.

Auparavant, il avait expliqué le sens de sa démarche, tout en invitant tout le monde à savoir raison garder. Fort heureusement qu’il a été entendu par les frondeurs qui ont décidé de fumer le calumet de la paix avec les autres acteurs du football dans notre pays. Cette paix des braves retrouvée dans la famille de notre sport-roi est à mettre à l’actif du Président de l’Assemblée nationale, qui s’est personnellement investi pour résoudre cette crise. Il en avait fait une affaire personnelle. C’est pourquoi, il a veillé, le jeudi dernier dans le but de trouver un accord. La signature par les frondeurs de cet accord est la récompense de ses efforts. Pour rappel, dans notre dernière édition, nous nous interrogions: « va-t-il réussir? ». Il a réussi là où de nombreuses tentatives de médiations ont échoué, notamment par l’ancien Président de la transition, Pr Dioncounda Traoré, par le Comité national olympique, la Commission ad hoc, dirigée par l’ancien ministre des Sports  et plusieurs autres initiatives.

Ce Protocole d’accord se résume en 4 points. Il s’agit de la reconnaissance du Comité exécutif de la FEMAFOOT, dirigé par Boubacar Baba Diarra, le retour en Ligue 1 des clubs relégués avec un accompagnement financier de l’Etat, la reprise des élections de la Ligue de Bamako, sous la supervision du bureau fédéral de la FEMAFOOT, du Gouverneur du District  et de la direction régionale des sports de Bamako et la levée de toutes les sanctions contre les personnes physiques et morales.

Ce Protocole d’accord est assorti d’un chronogramme dont la mise en œuvre sera assurée par un Comité de veille. Nous y reviendrons.

Youssouf Diallo

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