Crise de la Femafoot : Pourquoi Poulô ne peut pas sévir ?

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Complot contre le football malien dans l’affaire du TAS
Housseini Amion Guindo, président du Codem

La crise qui secoue le football malien depuis l’assemblée générale du 10 janvier 2015 reste d’actualité. Et cela malgré les médiations  tentées par des personnes de bonne volonté. Malgré sa volonté de sévir, la marge de manœuvre du ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, est très restreinte par les textes en vigueur à la Fifa.

L’un des principes essentiels de la FIFA est posé à l’article 13, 1, g des statuts. Toutes les Associations qui y adhèrent s’engagent à «diriger leurs affaires en toute indépendance et veiller à ce qu’aucun tiers ne s’immisce dans leurs affaires». Et ce tiers, dans l’esprit de la FIFA, c’est avant tout l’État du pays concerné.

L’article 13, 2 prévoit que le non-respect de ses obligations par un membre entraîne une sanction. Mieux, l’article 13, 3 précise même que s’agissant du 13, 1,g) (ingérence d’un tiers), la sanction est encourue même si cette ingérence n’est pas imputable à l’association nationale.

La FIFA est intraitable là-dessus. Et ce quel que soit le psychodrame national que peut provoquer une élimination précoce ou une prestation décevante. La FIFA refuse que la politique vienne interférer avec le sport. Sauf bien sûr quand l’État du pays en question a une attitude contraire aux principes sportifs de respect et d’égalité. L’Afrique du Sud a ainsi été longtemps exclue de la FIFA à cause de la politique d’Apartheid. Et la Yougoslavie a été exclue de l’Euro 1992 pour cause de nettoyage ethnique. Cela au plus grand bonheur du Danemark, remplaçant de dernière minute qui remporta la compétition.

Ainsi, un État qui mettrait un peu trop son nez dans les affaires du football verrait son pays rapidement suspendu de la FIFA jusqu’à ce que les choses rentrent dans l’ordre.

Et si le ministre des Sports se mêle de la gestion de la FEMAFOOT, le Mali serait automatiquement exclu de toute compétition organisée par la FIFA ou par une des Confédérations qui lui sont affiliées. Et même des matchs amicaux. L’État malien est parfaitement au courant de cette nécessité. D’ailleurs, le Code du Sport dispose dans son article L.131-1 que les Fédérations Sportives «exer-çant leur activité en toute indépendance».

Même s’agissant d’une démocratie, s’il est une chose plus belle qu’un pouvoir, c’est un contre-pouvoir.

Aliou Touré

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Aliou TOURE ment, qu il nous explique le Cas du benin et du Cameroun. Leurs federations ont ete geres par des comites de normalisation. Ils ont portant joue les competitions. Il ne doit pas mettre les gens en erreur.

  2. Aliou TOURE ment, qu il nous explique le Cas du benin et du Cameroun. Leurs federations ont ete geres par des comites de normalisation. Ils ont portant a joue les competitions. Il ne doit pas mettre les gens en erreur.

  3. Le ministre n'est pas entrain de jouer son role, il est entrain de faire du laxisme et du parti prie sinon c'est une situation qui est clair et nette tout le monde voit la réalité car à aucun cas lui, il ne peut connaitre la loi du foot plus que la fifa et le Tribunal Arbitraire Sportive. Mais si un ministre se permet de dire que la loi ne s'applique pas partout là c'est très decevant et dans ce cas sur quel peid nous allons danser?

  4. Nous ne demandons que l’application des textes dans cette affaire. Le règlement intérieur d’une association fait bel et bien force de loi, contrairement à ce qu’a affirmé le Jeune ministre devant les députés. Sinon quel serait le document de référence juridique en cas de litige ? Soutenir le contraire, c’est vouloir semer la confusion et chercher à noyer le poisson dans l’eau. Et si nous n’appliquons pas les textes cette fois ci pour des raisons inavouées, alors nous ouvrons la porte à toutes les aventures. Je pense qu’on n’en arrivera pas là. Les textes sont écrites pour être appliqué, et chacun doit s’y conformer. Il y va de notre progrès. Merci de votre compréhension.

    • bazooka, les mêmes textes dont vous faites references disent ceux (Kolon et sa bande) qui assurent l’intérim des membres demissionnaires, décédés ou empêchés doivent valider à l’AG suivante. C’est ce que Baba a refusé lors de l’AG du 10 janvier. Le président doit soumettre à l’AG les rapports d’activités et financiers. Ce que Baba n’a pas non plus à l’AG du 10 janvier. Le Secrétaire Général doit être, entre autres, 1 cadre supérieur. L’actuel SGal ne l’est pas non plus. Alors, qui viole les textes? Peut-être l’application des textes est unilatérale au Mali: les textes s’appliquent aux autres, pas à moi.
      Sportivement

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