La réponse de l’Union cycliste internationale (UCI) dans le cadre de la gestion du contentieux de la crise qui secoue la Fédération malienne de cyclisme (FMC) est tombée comme un couperet sur la tête du président du bureau illusoire, Amadou Togola, mis en place le 27 novembre 2022. C’est un désaveu sans précédent dans le monde sportif, à la limite une humiliation pour le Comité national olympique et ses sbires. Lesquels veulent coûte que coûte, vaille que vaille, faire partir Sidy Bagayoko de la tête de la FMC.
Malheureusement pour eux, ils devront attendre encore. Car, l’UCI a été très claire dans sa réponse. En effet, selon le très rigoureux chef du Service juridique, conformité et intégrité de l’UCI, Patrick Wilson : « Ayant examiné les documents en notre possession, nous en avons conclu que l’UCI ne peut considérer l’assemblée du 27 novembre 2022 comme ayant été une assemblée générale élective de la Fédération Malienne de Cyclisme. Selon notre compréhension, il s’agissait d’une assemblée du Collectif des ligues régionales de cyclisme et du district de Bamako, une entité qui semble être distincte de la Fédération Malienne de Cyclisme. Cette analyse a par ailleurs été partagée avec M. Togola. » C’est donc très clair : la rencontre qui s’est tenue le 27 novembre 2022 n’était pas une assemblée générale élective de la FMC. C’était plutôt une assemblée générale organisée par certaines ligues régionales et du district de Bamako et qui ont mis en place un bureau dirigé par l’ancien président de la FMC, Amadou Togola. Selon l’UCI, ces ligues ne peuvent pas prétendre être l’instance dirigeante du cyclisme malien. Malgré cette décision solennelle, Amadou Togola et sa suite continuent leur forfaiture en voulant s’imposer obligatoire à la tête de la FMC avec l’appui de ses alliés du Cnosm et du ministère des Sports en violation flagrante des statuts et règlement intérieur de la FMC. C’est un truisme, le Cnsom est le parrain du bureau illusionniste dirigé par Amadou Togola. C’est le Cnosm qui a cautionné la validation de ce bureau en reniant ses prérogatives en la matière. En effet, le Cnosm a un statut de simple observateur des assemblées des fédérations sportives. Il n’a pas vocation à valider un bureau fédéral.
Si au Mali on peut tergiverser sur l’application de nos textes, à l’UCI, leur interprétation ne se fait pas selon la tête du client. C’est une application stricte des textes et à la lettre. Il est donc temps que le Cnosm et ses sbires revoient leur copie si leur souhait n’est pas de voir l’UCI suspendre le Mali comme ce fut le cas au Sénégal dans un passé très récent.
Youssouf Diallo
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