Coupes Africaines : Le COB au Soudan, le Stade Malien et le Djoliba face respectivement aux Marocains et aux tunisiens à Bamako

0

Ce week end, se joueront les matchs aller du tour de cadrage de la coupe de confédération. Trois clubs maliens y sont représentés. Il s’agit du Stade Malien de Bamako et du Djoliba AC (éliminés aux portes de la champion’s et reversés en coupe de la confédération) et du COB qui s’est brillamment qualifié aux dépens d’ENPPI d’Egypte lors des 1/8ème de finale.

Le Stade Malien de Bamako rencontrera le  Meknès du Maroc  ce Samedi à 17h, au stade omnisports Modibo Keïta.

Historique entre le Stade Malien de Bamako et les clubs marocains

Le premier match entre le Stade Malien de Bamako et un club marocain a lieu en 1987, à l’occasion des 1/16ème de finale de la défunte coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes. A l’aller à Bamako, les blancs amputés de Boubacar Vieux Traoré, Mohamed Djila et Mahamadou « Cissé Tostao » (présent avec les aigles au tournoi Cabral de Conakry), s’inclinent sur le score de 0-1, devant les FAR de Rabat. Quinze jours plus tard, les coéquipiers de Lamris, Al Mataoui, El Ghrisi infligent un cinglant 4-0 à la garde blanche.

En 2007, pour le compte des 1/8ème de finale de la champion’s league, le Wydad de Casablanca tient en échec (0-0) les troupes du coach Mohamed Magassouba à Bamako. Au retour à Mohammedia, les blancs après avoir terminé le match à 10, suite à l’expulsion du portier Soumeyla Diakité (pour avoir frappé un supporter qui lui avait pris sa trousse à gants, dans ses buts), perdent sur le score de 3-1. Le but stadiste sur penalty a été marqué en fin de match par le Gambien Sadja Leight.

Deux ans plus tard, l’Ittihad Zemmourri de Khemisset est éliminé par les blancs, lors du tour de cadrage de la coupe de confédération. A l’aller à Meknès, le Stade arrachait le nul 1-1. Quinze jours plus tard, Abdoulaye Sidibé et Adama Touré (2 fois) permettaient au football malien de qualifier pour la première fois un de ses clubs dans la phase de poule d’une compétition de clubs. Score 3-1.

L’année suivante en huitième de finale de la même épreuve, le FUS de Rabat après son succès de l’aller 2-0, concède le nul blanc à Bamako. Une élimination des blancs qui met fin à la mission du technicien Djibril Dramé (vainqueur l’année précédente de la coupe de la confédération).

En 2011, le Raja Casablanca après avoir passé un cinglant 10-1 aux tchadiens de Tourbillon lors du tour préliminaire de la champion’s league, est battu à Bamako 2-1, grâce à un doublé de Mamadou Coulibaly. Au retour, les blancs sont battus par le minimum 1-0, synonyme d’élimination.

Bilan deux victoires, cinq défaites et trois matchs nuls.

Toujours dans le cadre du tour de cadrage de la coupe de la confédération, le Djoliba aura pour adversaire le club africain de Tunis, Dimanche à 16h30.

Historique des rencontres entre le Djoliba et les clubs tunisiens

La première rencontre entre les rouges de Bamako et une équipe tunisienne, s’est jouée en 1991 contre le Club africain de Tunis, lors du premier tour de la coupe d’Afrique des clubs champions. A Tunis, les rouges sont battus 2-0. Au retour, à Sikasso (suite à la suspension du stade omnisports après les incidents de Mali Cameroun, le 28 Avril 1991), le nul blanc sanctionne la rencontre.

En 1997, le Djoliba est battu 3-2 à Tunis dans  le cadre des 1/16ème de finale de la 1ère édition de la champion’s league. Au retour, Faouzi Rouissi répond au but matinal de Soumaïla Traoré. Le score de 1-1 sanctionne la rencontre.

Trois ans plus tard, l’Espérance de Tunis s’impose sur le fil à domicile 3-2, toujours en champion’s league, mais cette fois-ci en 1/8ème de finale. Au retour, le score de 1-1 sanctionne une rencontre qui n’est pas allé à son terme, à cause d’incidents consécutifs à l’annulation du second but djolibiste, pour une faute de main, dans les arrêts de jeu.

Lors de la saison 2008, le Club africain est tenu en échec 0-0 à Tunis, lors du match aller du tour de cadrage de la coupe de la confédération. Quinze jours plus tard, le même score est affiché au tableau électronique du stade omnisports au terme des 90 minutes. Les tunisiens l’emportent aux tirs aux buts 5-3.

L’année suivante, le Club Africain de Tunis est encore au menu des 1/16ème de finale de la champion’s league. Le Djoliba réussi le hold up et engrange un succès de prestige à Radès en s’imposant 2-1. Deux semaines plus tard à Bamako, les tunisiens remportent la manche retour par le minimum 1-0. Un score qui suffit aux rouges pour passer au tour suivant. Les 2 buts marqués à Radès ont pesé dans la balance en faveur des protégés d’Alou Badra Diallo dit Conti.

Bilan une victoire, quatre défaites et cinq matchs nuls

Le COB se déplace au Soudan pour y rencontrer le Hilal local. Le match se jouera Vendredi à 17h GMT à Ondurman (banlieue de Khartoum).

Le COB n’a jamais rencontré de clubs soudanais depuis sa première participation en compétition africaine, en 2001. Par contre les soudanais ont joué deux fois contre des clubs maliens :

En 2006, Al Merriek du Soudan, après s’être incliné 3-0 à Bamako face à l’ASB, renverse la vapeur dans son antre d’Ondurman et se qualifie à l’issu des tirs aux buts.

Quatre ans plus tard, lors de la phase de poules de la coupe de la confédération, le Djoliba AC après avoir perdu 2-1 à Ondurman, engrange sa première victoire, en  battant Al Hilal 2-0 au Stade du 26 Mars.

Ce furent les seules confrontations inter clubs entre maliens et soudanais.

Le saviez-vous ? Le match retardé à cause du bus en 2009

En 2009, quelques heures avant le match retour des 1/16ème de finale retour entre le Djoliba AC et le club africain de Tunis, les tunisiens usent d’un stratagème ayant pour but de retarder le coup d’envoi. Celui-ci prévu à 16h sous un soleil de plomb (au mois d’Avril), n’arrange pas les tunisiens habitués au climat méditerranéen. La délégation tunisienne qui était logée au grand hôtel, a voulu perdre du temps afin de repousser l’heure du match à 17h. Face à l’impossibilité du Bus chargé de les amener au Stade, de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement hôtelier, la délégation tunisienne rouspète pendant de nombreuses minutes, avant de gagner le car, juste après le feu tricolore se trouvant sur la route de Koulouba (soit une centaine de mètres de marche). A leur arrivée, ils se plaignent au niveau du commissaire de match. Malgré leurs plaintes, le match débute à 16h30 mn.

Afin que nul n’oublie : Tomislav Ivic

Après une modeste carrière de footballeur dans sa ville natale de Split (Croatie), Tomislav Ivic effectue ses premiers pas dans le métier d’entraîneur avec l’équipe de RNK Split en 1967. Une année plus tard, il migre vers le célèbre hadjuk Split et y transmet sa science. Adepte des schémas tactiques rigides et défensifs, il ne tarde pas à se tailler une réputation au début des années 70, époque à laquelle, les mérites du catenaccio de Helenio Herrera étaient vantés. En 1976, il débarque à l’Ajax d’Amsterdam et se trouve en porte à faux avec la philosophie de jeu du club. Sa ténacité l’aide à imposer son projet de jeu et devient champion de Hollande en 1977. En 1978, il reprend hadjuk Split et rebâtit l’équipe avec des jeunes comme les jumeaux Vujovic (Zoran et Zlatko), Gudelj, Vulic…En 1979, il est sacré champion de Yougoslavie et atteint les quarts de finale de la coupe de l’UEFA en 1980. Sa notoriété ayant dépassé le rideau de fer, il est engagé par Constant Van Den Stock, alors président du RSC Anderlecht. Il a pour mission de redonner le sourire aux fans du parc Astrid, nostalgiques d’un passé glorieux. Malgré un titre de champion en 1981, son projet de jeu ne passe pas. En plus des fans, ce sont les joueurs qui se plaignent de son jeu stéréotypé et de sa rigueur défensive. Lors d’un match, il franchit « le Rubicon » en jouant un système de jeu inédit : le 4-6-0. Il s’est même permis de confier des tâches défensives au talentueux Ludo Coek. C’était lors de la saison 1982-1983. Il est aussitôt licencié par Van Den Stock, qui engage Paul van Himst à sa place. Fidèle à ses convictions, il continue à faire le tour de l’Europe en drivant des clubs comme Galatasaray, Dinamo Zagreb, Avellino, PanaThinaikos, hadjuk Split, avant d’atterrir à Porto en 1987 à la suite d’Arthur Jorge, vainqueur de la coupe des champions la même année. Il remporte la super coupe d’Europe aux dépends de l’Ajax de Cruijff et la coupe intercontinentale à Tokyo face au Penarol d’Uruguay. Lors de ces différentes confrontations, il arrive à associer Madjer et Gomez en attaque, chose difficile aux yeux de son prédécesseur. En 1988, il réussi l’exploit de hisser le Paris Saint Germain de la 14ème à la 2ème place du championnat français. Les français découvrent alors la « méthode Ivic ». L’année suivante, il est second du championnat et arrive à transformer Oumar Gueye Sène (milieu organisateur) en libéro avancé, en l’absence du titulaire du poste blessé. L’année suivante, il pose ses valises à l’Athlético de Madrid avec lequel il est second du championnat et remporte la coupe d’Espagne. Plus tard, ce sera au tour de Bernard Tapie de l’engager. Toujours à cheval sur ses principes et fidèle à sa philosophie de jeu, il ne s’entendra pas avec le maître de la commanderie et reprend son baluchon d’aventurier pour se retrouver tour à tour à Porto, en équipe nationale de Croatie, à Fenerbahçe, aux Emirats arabes Unis, à  Al Wasl, à Hajduk Split, en Iran, au Standard Liège, à Marseille avant de terminer sa carrière à  Al-Ittihad Jeddah en 2003-2004. En tout, il a gagné 7 championnats nationaux, 5 cinq coupes nationales et une super coupe d’Europe et une coupe intercontinentale. C’est ce technicien qui avait la rigueur défensive de Hélénio Hérrera, la culture de la gagne de Sepp Herberger, le flegme de Jean Snella et la lecture de jeu de Gustav Sébès, qui s’en est allé le 24 Juin 2011, dans sa ville natale de Split, des suites d’une crise cardiaque, une semaine avant son 78ème anniversaire. Nous espérons que les clubs qui l’ont connu et la ville de Split l’immortaliseront, afin que nul n’oublie ce entraîneur, qui avait le don de déceler les qualités d’un joueur au premier coup d’œil. Dors en paix coach. « A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ».

Rassemblés à Bamako par Mohamed Soumaré (pour maliweb.net)

 

Commentaires via Facebook :