Traditionnellement, la Ligue d’athlétisme de Bamako, en partenariat avec l’Union nationale des travailleurs du Mali, Untm, organise tous les 1er mai, un cross country pour célébrer l’anniversaire de la fête des travailleurs. Cette année, le cross a laissé place à un meeting d’athlétisme qui a mobilisé tous les neufs clubs de Bamako et quelques athlètes de régions.
Neuf était également le nombre des épreuves disputées par les athlètes en cette journée du 1er mai 2013 au stade Modibo Kéïta. Il s’agit de : en concours : des lancers de Poids et de Javelot et de sauts en Longueur ; les courses concernaient les 100, 200, 400, 800, 5000 et le relais 4X100m, aussi bien en dames qu’en messieurs.
L’Usfas, toujours impériale devant le Stade Malien accrocheur
Les athlètes des forces armées et sécurité ont, dans l’ensemble dominé cette coupe de l’Untm. Ils se sont classés dans les trois premiers rangs de chaque épreuve avec au finish la haute marche du podium en Javelot (Moctar Djigui), au 200m (Raffan Berthé), 800m (Oumou Diarra) etc..
Le Stade malien de Bamako leur a piqué quelques premières places : 100m dames et messieurs avec Yah S. Koïta et Cheick Samaké et le relais 4X100m messieurs et le 200m dames enlevé par Djénèbou Danté de l’AS Police. Depuis, la faiblesse de l’Usfas dans les courses de vitesse sont notoires depuis le début de leur hégémonie il y a plus de cinq saisons.
Les champions ont peu tremblé
Yah S. Koïta au 100m, Moctar Djigui au Javelot, Nakani Coulibaly (Djoliba AC) au Poids… ont pu sauver leur tête. Ce ne fut pas le cas pour Amadou Bocoum du Djoliba AC et de Aly Abébé de l’Usfas, victime d’une marche de son poursuivant sur son talon, au 800m et de Tidiani Coulibaly au 100m.
Et les performances ? Avec cette disette de compétition, on ne peut compter sur de bonnes performances de la part des athlètes. A part le 100m messieurs où Cheick Samaké a réalisé un temps acceptable de 10’’40 et celui de Rafan Berthé au 200m avec 21’’59, il n’y plus rien à se mettre sous les dents.
La cérémonie, dont le coup d’envoi de la course symbolique des plus jeunes a été donné par le secrétaire général de l’Untm, Siaka Diakité, était présidée par M. Touré, représentant du ministre de la jeunesse et des sports qui avait à ses côtés, outre le secrétaire de l’Untm, le président de la ligue d’athlétisme de Bamako, Isaac Sidibé et de nombreux invités.
La journée a pris fin par un match de gala qui a opposé l’Untm au département de la jeunesse et des sports. Malgré la présence des spécialistes du sport et des anciens footballeurs dans l’équipe du ministère, l’Untm a remporté par une courte victoire de 1 but à 0. Rendez-vous est pris pour le 1er mai 2014.
Drissa SANGARE
ATHLETISME
100 ans d’excellence
La Fédération internationale des associations d’athlétisme, IAAF en sigle anglais, a célébré son centenaire en juillet 2012. Cent ans d’exercices ont valu à l’IAAF d’évoquer son parcours mondial dans un document compilé en textes, chiffres et photos. Ce document, volumineux de 429 pages que l’IAAF nous a gracieusement envoyé, vous sera rendu public à travers des extraits que nous jugerons opportun de partager avec vous. Cela nous aidera, vous aidera, à mieux connaître la vie de l’athlétisme mondial d’hier, d’aujourd’hui et même de demain.
Pour introduire «Athlétisme : 100 ans d’excellence», le président de l’IAAF, Lamine Diack, a passé un message. Voici la synthèse de son contenu.
Pour être plus actuel, le Président L. Diack a commencé son message par les Jeux Olympiques de Londres 2012, l’année du centenaire. Il a fait un parallèle, signe de progrès, avec les Jeux Olympiques de Stockholm 1912 qui consacra la création de l’IAAF.
17 membres fondateurs, tous des européens, ont mis sur les fonds baptismaux, à la faveur de la clôture des Jeux, en présence de 26 pays ou territoires, représentés par 534 athlètes, tous des hommes, participants aux Jeux. Cent ans plus tard, dira le président Diack, soit en 2012 à Londres 201 nations ont concouru en athlétisme pour un total de 2080 athlètes. Il rendra hommage à ses quatre prédécesseurs : Sigfrid Edström, Adriaan Paulen et Primo Nebiolo.
Il a parlé de la promotion et du développement de l’athlétisme sous tendu par un budget qui de 250.000 dollars dans les années 1970, tournerait autour de quelques 50 millions de dollars aujourd’hui. L’IAAF évoluera même en sigle, le vocable «Amateur» disparaîtra au profit de «Association» en 2001 ; le développement sera caractérisé par la création des compétitions de cadets et de juniors et du projet Kids Athlétics pour attirer une nouvelle génération de jeunes vers notre sport.
Il a magnifié l’évolution majeur de ce sport qui selon lui s’est située dans la marche vers la mondialisation : «des 17 fondateurs, européens pour la plupart… reflétant privilèges et richesses, nous avons progressivement pris l’envergure pour finalement embrasser le monde entier tant développé qu’en voie de développement» ; a-t-il précisé. Il a salué les progrès dans la lutte contre le dopage depuis les premiers contrôles en 1969 jusqu’à nos jours. Il fera dépendre la crédibilité de notre sport de la détermination et de la fermeté de l’organisation face à ce fléau.
L’avenir, aux dires du Président L. Diack, passe par l’équilibre entre innovation et tradition : «nous devons évoluer mais sans jamais trahir nos valeurs essentielles». Il nous rappelle que l’athlétisme est complexe et varié à merveille. Cela n’enlève en rien son caractère d’éducation, de divertissement, de respect des règles et de développement personnel.
Le Président Diack dira que l’athlétisme est à l’image de la vie avec ses défis, obstacles, triomphes et défaites. Pour terminer, il remerciera les 212 Fédérations membres de l’IAAF, les officiels et autres spécialistes de notre sport. Il remerciera également les médias pour leurs articles et leurs reportages et termine les remerciements par «une gratitude aux athlètes (d’hier, d’aujourd’hui et de demain)». Selon lui, ce sont eux qui jouent les premiers rôles tout en exprimant le courage, l’engagement et la joie…
Malgré les cent ans de notre Fédération, L. Diack prône la jeunesse d’esprit surtout pour les débutants de notre sport, qui doivent exprimer «le pur bonheur de courir, de sauter et de lancer» que sont les trois concours de l’athlétisme moderne.
Synthèse de :
Drissa SANGARE