L’usage de la vidéo sur la ligne de but sera mis en place pendant le Mondial 2014 au Brésil, a annoncé Sepp Blatter. Selon le président de la FIFA, il s’agira de lutter contre “les buts fantômes”, comme celui de Lampard en 2010. Mais ce système devra d’abord être adopté par le board en 2012.
Doucement mais sûrement, une petite révolution se prépare. Le FIFA devrait en effet mettre en place un système d’arbitrage vidéo lors de la Coupe du monde 2014. C’est Sepp Blatter, pourtant pas un fervent défenseur de ce système, qui l’a annoncé. Preuve que les mentalités ont évolué. “Le Mondial 2014 sera doté de la technologie pour éviter les buts fantômes”, a fait savoir le président dans un entretien accordé au Mundo Deportivo. “Il y a au moins une aide qu’il faut mettre en place, c’est la vidéo sur la ligne de but”, a-t-il confirmé au journal allemand Bild, ajoutant toutefois que “le Board va, en mars 2012, à Londres, voter pour ou contre ce système. Cela pourrait commencer dès la saison prochaine”. Reste à savoir comment se déroulera la mise en place de la vidéo.
Sepp Blatter annonce déjà que la FIFA “dispose de deux bons systèmes, répondant à toutes nos demandes : fiabilité, immédiateté et simplicité d’utilisation”. Il s’agira donc dans un premier temps de juger uniquement si le ballon a franchi la ligne de but ou pas dans les situations litigieuses. L’instance mondiale, qui disait étudier 13 technologies différentes en 2010, aurait donc réduit son choix à deux options. La première s’apparente au “Hawk Eye” qui a déjà été adopté en tennis, notamment. La seconde consiste à insérer une micro-puce dans le ballon. Dès l’année prochaine, le Board devra donc trancher et surtout définir les modalités d’emploi de ce nouveau recours pour aider les arbitres.
Le board votera en 2012
Le cas des Mexicains, victimes d’un but hors-jeu non valable contre l’Argentine, resterait donc hors du champ d’application de la vidéo. “Le football est un jeu de mouvement, et s’il y a une occasion de but, faut-il donner la possibilité à une équipe de réclamer des ralentis une ou deux fois comme au tennis ?, questionnait déjà Blatter en 2010. Pour une situation comme celle du Mexique, vous n’avez pas besoin de technologie”. Mais la nouvelle devrait déjà ravir les nombreux partisans de ce système. Un camp auquel n’appartient pas Michel Platini, ouvertement favorable à des solutions humaines (comme l’arbitrage à cinq). Entre Blatter et son possible successeur à la FIFA, c’est le clash.
A.P. / Eurosport