L’Argentine devait se rassurer. Ça n’a pas été le cas. Loin de là. Mais au moins, elle valide son billet pour les huitièmes de finale grâce à un succès étriqué contre l’Iran (1-0) samedi à Belo Horizonte. Un résultat que l’Albiceleste doit en grande partie à sa star Lionel Messi, unique buteur dans les arrêts de jeu (90+1). Longtemps pourtant, les Argentins ont buté sur la défense iranienne et sur Alireza Haghighi, qui a repoussé l’échéance à plusieurs reprises. Mais face à Messi, il faut tenir jusqu’à la fin. L’Iran ne l’a pas fait. Passés tout près de la défaite, les Sud-Américains aborderont en tout cas le troisième match comme qualifiés. Mais pas comme un favori rassuré.
Pour un groupe censé être abordable voire facile, les adversaires de l’Argentine se révèlent décidément coriaces. A priori largement à la portée des Sud-Américains, l’Iran a posé de gros problèmes à l’un des favoris de la compétition. Dans un match beaucoup plus équilibré qu’on aurait pu le penser, les joueurs de Carlos Queiroz ont néanmoins souffert en première période face aux combinaisons argentines et notamment face au quatuor Messi – Di Maria – Higuain – Agüero. Bien rentrée dans le match, l’Argentine aurait pu se faciliter grandement la tâche dès la première période. Bien lancé par Gago, Higuain s’est créé la première occasion de la rencontre (14e). Mais Alireza Haghighi s’est interposé.
L’Iran aurait pu obtenir un penalty
Le début d’une demi-heure dominée par les Argentins et durant laquelle le gardien iranien a tout repoussé. A commencer par la frappe enroulée d’Agüero qui semblait promise à la lucarne (22e). C’était sans compter sur la parade main opposée du portier iranien. Alors la tête sous l’eau, l’Iran a pu compter sur son gardien mais aussi sur l’incroyable maladresse des Argentins. Avec seulement quatre tirs cadrés sur vingt-et-une tentatives, l’efficacité n’était pas au rendez-vous. Heureusement pour l’Albiceleste, côté iranien non plus.
Très solides, les joueurs de Carlos Queiroz auraient mérité mieux, vu la qualité de leur bloc défensif et de leur capacité à se projeter vers l’avant. Leur envie aurait même pu leur permettre d’inscrire leur premier but en Coupe du monde depuis 1998. Mais Sergio Romero a repoussé les tentatives de Ghoochanneijhad (52e, 86e) – dont une incursion dans la surface aurait sans doute mérité un penalty (70e) – mais surtout la tête lobée de Dejagah (67e), tout proche de tromper le gardien argentin.
Séduisant, l’Iran aura tenu jusqu’à la 91e minute. Dommage, il y avait quatre minutes de temps additionnel. Et surtout Lionel Messi. A l’entrée de la surface, La Pulga s’est débarrassée sur un pas de Ghoochanneijhad avant d’envoyer une merveille de frappe enroulée dans le petit filet gauche de Haghighi (91e). Le deuxième but du Barcelonais dans ce Mondial. Le deuxième décisif. Mais, pour l’Argentine comme pour Messi, il faudra faire mieux pour rêver d’une troisième étoile.
Source: eurosport.fr