Après leur sacre en championnat en juillet, les joueuses de la capitale Kénédougou ont réalisé le doublé en remportant la coupe du Mali face à l’USFAS battue 42-33. Chez les Hommes, les Militaires se sont adjugés le trophée en dominant 33-20 le Mamahira de Kati.
Les finales de la 19è édition de la coupe du Mali se sont disputées samedi au Pavillon des sports du stade Modibo Keïta. Chez les Dames, le Tata a créé la sensation en dominant l’USFAS 42-33, tandis que la finale masculine a tourné à l’avantage des militaires larges vainqueurs 33-20 du Mamahira de Kati. Les deux finales étaient présidées par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Keïta, en présence de son homologue de la Communication, porte parole du Gouvernement, Sidiki N’fa Konaté et des membres de la Fédération malienne de handball (FMH).
Le Tata Dames et l’USFAS Messieurs réalisent ainsi le doublé coupe-championnat puisque les deux formations avaient remporté le titre de champion en juillet à Sikasso. Si l’USFAS est une habituée des podiums, tant en championnat qu’en coupe du Mali, la victoire du Tata de Sikasso constitue une grande première dans l’histoire du handball national. Car, jamais dans l’histoire de cette compétition, une équipe de l’intérieur n’avait réussi à brandir le trophée de la coupe du Mali. Dès lors, on comprend la joie des joueuses et des supporters de la capitale du Kénédougou qui ont chanté et dansé au coup de sifflet de final. « On était décidée à remporter la coupe. On avait déjà battu l’USFAS deux fois lors de la phase finale du championnat.
Nous sommes venues confiantes et nous avons produit un jeu meilleur. Tout le monde est content parce que c’est la première fois qu’une équipe de l’intérieur monte sur le podium », a commenté Aïssata Coulibaly, l’une des joueuses les plus en vue de la finale. Il faut dire que les joueuses de la capitale du Kénédougou ont bien négocié cette finale de la 19è édition de la coupe du Mali. Certes, la machine sikassoise a mis du temps à tourner à plein régime (7-7 à l’issue du premier quart d’heure). Mais à aucun moment, Aïssata Coulibaly et ses coéquipières n’ont douté ou laissé entrevoir un quelconque signe de relâchement. En atteste le score à la mi-temps : 18-14. Au retour des vestiaires, les militaires tenteront de réagir, mais c’était compter sans la détermination des championnes du Mali en titre. Visiblement en grande forme, les Aïchatou Bamba, Aissatou Coulibaly, Fanta Konaté et Yoh Coulibaly vont poursuivre sur leur lancée et c’est fort logiquement qu’elles s’imposeront 42-33 face à leurs adversaires. « Quand je suis venu à la tête de l’équipe il y a un an, le président Harouna Diarra et le secrétaire général m’ont dit que l’objectif du club est le doublé. Les filles ont joué le jeu et accepté de travailler. Le résultat est là. Je suis comblé de joie. Non seulement Sikasso a remporté le trophée, mais plus important, l’équipe a mis la manière en produisant du beau handball. Désormais, il faudra compter avec Sikasso », analysera l’entraîneur du Tata, Karim Konaté. La logique a également été respectée dans la finale masculine qui a mis aux prises l’USFAS et le Mamahira de Kati. Dans cette rencontre, tout s’est joué au retour des vestiaires (9-9 à la mi-temps). Sous la houlette du teigneux Salif Doumbia dit ‘’Soma’’, les champions du Mali vont passer la vitesse supérieure dès l’entame de la deuxième période, faisant rapidement le trou. Score final : 33-20 pour l’USFAS qui réalise également le doublé coupe-championnat. A l’issue de la finale, l’entraîneur usfasien, Sékou Keïta n’a pas caché sa joie : « je suis très content, je félicite mes joueurs et dédie ce sacre à tous mes supérieurs, particulièrement à l’entraîneur principal de l’équipe qui est en mission. Ce doublé est le fruit d’un long travail, depuis le début de la saison notre objectif était le titre de champion et la coupe du Mali », dira le technicien. Très fair play, l’entraîneur de Kati a reconnu sa défaite et rendu hommage à son adversaire. « On est tombé sur une bonne équipe de l’USFAS qui est plus expérimentée. L’effectif du Mamahira est composé de jeunes joueurs qui disputaient leur première finale. Notre objectif était d’atteindre au moins la finale. Les jeunes ont donné tout ce qu’ils avaient dans les trippes, mais l’USFAS était meilleure aujourd’hui », analysera l’entraîneur-capitaine, Tiga Ouédraogo. Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Keïta a félicité les quatre équipes pour la qualité du spectacle produit, affirmant que les finales ont été d’un bon niveau technique. « On a assisté à deux grands matchs. Le Tata Dames et l’USFAS Messieurs méritent leur victoire, mais les deux finalistes malheureux, à savoir l’USFAS et le Mamahira de Kati, n’ont pas démérité. Toutes les disciplines sont importantes pour les autorités et peuvent compter sur le soutien et l’accompagnement du Département de tutelle », soulignera le ministre Keïta.
Samedi 15 octobre au Pavillon des sports
Dames
Tata de Sikasso–USFAS : 42 – 33
Hommes
USFAS–Mamahira de Kati : 33 – 20