Coupe du junior, Mali-Grèce 0-0 : Aiglons, tout se jouera lors de la troisieme journée

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Avec 4 points, la Grèce et le Paraguay sont quasiment assurés d’une place au deuxième tour. Pour le Mali (2 points) et le Mexique, tout dépendra du résultat de la dernière journée de la phase initiale. La sélection nationale a donc son destin entre ses propres mains

 

 

Si la Grèce et le Paraguay (4 points chacun) ont quasiment validé leur ticket pour les huitièmes de finale, rien n’est encore acquis pour le Mali et le Mexique qui devront attendre la troisième et dernière journée des matches de poules pour être fixés sur leur sort. Pour les Aiglons tenus en échec 0-0, mardi au stade Kamil Ocak par les Hellènes, les calculs sont désormais simples : il faut impérativement battre le Mexique pour prétendre à la qualification. Un match nul ou une défaite, et la sélection nationale junior dira adieu au Mondial, Turquie 2013. Le capitaine Boubacar Diarra et ses coéquipiers ont donc le couteau sur la gorge et n’ont plus droit à l’erreur après le nouveau nul concédé mardi face à la Grèce (0-0). Pour cette deuxième sortie de l’équipe face au leader surprise du groupe D, la Grèce, on attendait beaucoup des juniors maliens. Si les joueurs de Dougoutigui ont répondu présents en montrant un visage meilleur à celui de leur sortie initiale, cela n’a pas suffi pour venir à bout des Hellènes et déloger ces derniers de la première place du groupe. Comme il fallait s’y attendre après la maigre moisson de la journée inaugurale contre le Paraguay (1-1), le sélectionneur national Moussa Keïta «Dougoutigui» a modifié son dispositif tactique et aligné une équipe plus offensive face aux Grecs. Du 4-5-1, le technicien a opté pour un 4-4-2 en faisant monter d’un cran Samba Diallo pour épauler Adama Niane trop isolé sur le front de l’attaque contre le Paraguay. Aussi, pour donner un allant plus offensif à l’équipe, Dougoutigui a intronisé le très talentueux milieu de terrain, Bakary Nimaga comme meneur de jeu. «Le Mali jouera pour la victoire, avait lancé en conférence le technicien malien. J’ai déjà une idée de ce qu’il faut faire pour atteindre cet objectif». Le sélectionneur national savait que les Hellènes allaient jouer pour ne pas perdre, les Aiglons devaient donc chercher à imposer leur rythme et surtout, marquer le plus rapidement possible pour éviter de tomber dans le piège de leurs adversaires. Les deux premières alertes du match seront à l’actif des Grecs : un coup franc de l’attaquant Ioannis Gianniotas boxé par Germain Berthé et un mauvais dégagement du gardien malien dans les pieds de Dimitrios Pelkas qui sera contré au dernier moment par Ousmane Keïta. Le Mali répliquera par Bakary Nimaga (frappe non cadrée, 19è min) et Adama Niane (reprise manquée consécutive à un centre d’Issaka Samaké, 20è min), avant d’obtenir deux occasions nettes de but : une reprise de Samba Diallo au dessus de la transversale alors que l’attaquant s’était présenté seul devant Stefanos Kapino (24è min) et un lob d’Adama Niane passé à quelques centimètres du poteau (31è min). Sur ce coup aussi, le gardien grec était largement battu et tout heureux de voir le ballon passé à côté du montant droit. La deuxième période sera plus animée et plus riche en occasions que la première. D’un côté, les Aiglons cherchaient coûte que coûte à marquer et de l’autre, les Hellènes cherchaient à casser le rythme de la rencontre et procédaient par des contres dangereux. Les occasions seront nombreuses de part et d’autre, mais les deux gardiens, Germain Berthé et Stefanos Kapino se montreront intraitables dans leur cage. Peu avant l’heure de jeu, alors que l’attaquant de Nantes, Adama Niane venait d’expédier une frappe puissante au dessus de la cage adverse, Andreas Bouchalakis fera couler des sueurs froides dans le dos des supporters maliens en envoyant le ballon sur la barre transversale de Germain Berthé. Le milieu offensif grec était seul dans les six mètres et tout le stade Kamil Ocak voyait le cuir au fond des filets, mais comme par miracle la reprise du plat du pied d’Andreas Bouchalakis s’écrasera sur la transversale (58è min). Les Hellènes rataient là la meilleure occasion du match, même si dans la foulée, les Aiglons auraient pu marquer par Hamidou Traoré seul face au gardien grec, mais qui ne parviendra pas à cadrer son tir (62è min). La dernière occasion du match sera également à l’actif des Aiglons : un face à face raté par Adama Niane très en vue mardi sur le front de l’attaque malienne (81è min). Aucun but n’a donc été marqué dans cette confrontation entre Maliens et Grecs qui concèdent ainsi le premier 0-0 de cette Coupe du monde junior, Turquie 2013. Ce résultat fait bien sûr l’affaire de la Grèce qui reste en tête du groupe avec 4 points, mais les Hellènes sont désormais à égalité avec le Paraguay qui a dominé 1-0 le Mexique en première heure. Les deux pays sont à égalité parfaite (4 points, 2 buts marqués, 1 encaissé, +1) et sont suivis du Mali (2 points), tandis que le Mexique ferme la marche avec 0 point. Autre fait marquant de ce match Mali-Grèce, l’arbitre panaméen, Roberto Moreno n’a distribué aucun carton et les Aiglons n’ont obtenu aucun corner (il y en a eu 6 du côté grec). La sélection nationale a totalisé 14 tirs dont 3 cadrés, contre 9 pour les Grecs qui en ont cadré 4. Quant à la possession de balle, elle est largement en faveur des Hellènes (60% contre 40% pour les Aiglons). Les deux derniers matches de poules qui sont prévus demain, se disputeront à la même heure pour éviter tout éventuel calcul ou arrangement. Le capitaine Boubacar Diarra et ses coéquipiers en découdront avec le Mexique au stade Kamil Ocak de Gaziantep, tandis que le Paraguay et la Grèce s’affronteront à Trabzon. Dès mardi soir, les deux leaders du groupe ont quitté Gaziantep pour Trabzon.

 

 

Envoyé spécial S. B. TOUNKARA

 

 

Mardi 25 juin au stade Kamil Ocak de Gaziantep Mali-Grèce : 0-0 Arbitre : Roberto Moreno (Panama), assisté de Daniel Williamson (Panama) et Keytzel Corrales (Nicaraguay). Mali : Germain Berthé, Hamidou Traoré (Souleymane Sissoko), Ousmane Keïta, Samba Diallo (Abdoulaye Keïta), Boubacar Diarra (cap), Bakary Nimaga, Adama Niane, Tiécoro Keïta, Mahamadou Traoré, Issiaka Samaké et Adama Mariko. Entraîneur : Moussa Keïta. Grèce : Stefanos Kapino, Nikolaos Marinakis, Konstantinos Stafilidis (cap), Mavroudis Bougaidis, Konstantinos Triantafyllopoulos, Panagiotis Ballas (Spyridon Fourlanos), Dimitrios Pelkas, Dimitrios Kolovos, Ioannis Gianniotas (Antonis Ranos), Dimitrios Kourmpelis et Andreas Bouchalakis (Anastasios Bekasetas). Entraîneur : Kostas Tsanas.

 

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