GUINEE EQUATORIALE – ZAMBIE : 0-1
La Zambie a obtenu sa qualification pour les quarts de finale en battant la Guinée Equatoriale (1-0), à Malabo, un succès qui lui permet d’arracher la première place de la poule A au pays-hôte, déjà assuré de sa présence au prochain tour. Le petit but inscrit par Chris Katongo (67e), son deuxième de la compétition, vaut de l’or pour les Chipolopolos, qui accèdent ainsi pour la 2e fois d’affilée au Top 8 continental et devraient surtout éviter le grand favori ivoirien. Une preuve de plus de la solidité de la sélection dirigée par Hervé Renard, qui confirme ainsi les belles dispositions déjà entrevues en 2010 en Angola. Le revers est en revanche cruel pour le co-organisateur de la Coupe d’Afrique, qui pensait pouvoir boucler en beauté un premier tour miraculeux mais dont le parcours invraisemblable risque de prendre fin face aux Eléphants.
Un petit point suffisait pourtant pour faire le bonheur des deux équipes, quel que soit le résultat de la rencontre entre le Sénégal et la Libye (1-2) mais Equato-Guinéens et Zambiens ont tout fait pour empêcher que le match sombre dans une parodie de football et un ennui mortel. Le technicien français des Chipolopolos avait d’ailleurs prévenu: pas question de se contenter d’un score de parité, l’objectif étant de ne pas croiser la route de la Côte d’Ivoire en quarts de finale. La partie n’a certes pas été un sommet sur le plan technique, loin de là, mais difficile d’affirmer que les deux formations ont tout fait pour jouer le nul.
Les Zambiens ont ainsi globalement dominé les débats avec un Chris Katongo toujours aussi incisif et dangereux (3e, 36e) avant son but salvateur. Quant au Nzalang Nacional, souvent malmené et acculé dans sa moitié de terrain, il a eu le malheur de tomber sur un portier zambien vigilant, comme sur ce face-à-face remporté avec autorité devant Bolado (40e). Après ses exploits retentissants contre la Libye et surtout le Sénégal, la Guinée-Equatoriale n’aura pas donc pas réussi la passe de trois mais l’essentiel, à savoir un billet pour la suite du tournoi, avait déjà été garanti bien avant. Avec un quart de finale théoriquement à sa portée, la Zambie peut de son côté se dire que tous les espoirs lui sont désormais permis.
LIBYE – SENEGAL : 2-1
En revanche, si la Libye quitte la CAN avec les honneurs en décrochant une victoire symbolique face au Sénégal (2-1), qui s’en va la tête basse, sous le poids d’un échec cuisant qui met son sélectionneur Amara Traoré sur un siège éjectable. Tout s’est joué au début et à la fin, avec une égalisation sénégalaise à la 11e minute et le but décisif libyen à la 84e. Entre-temps… rien, ou presque. Pour la Libye, qui avait besoin d’une victoire combinée à une défaite zambienne, c’est la 67e minute qui a sonné son glas, lorsque Christopher Katongo a marqué l’unique but du match à Malabo pour la Zambie. C’est donc le zéro pointé pour le Sénégal, un des trois grands favoris du tournoi (avec le Ghana et la Côte d’Ivoire), incapable de ramener le moindre point à la tanière malgré un secteur offensif de premier choix (Sow, Ba, Papiss Cissé, Ndoye, Niang, Dia)…
Les Lions de la Téranga avaient visiblement la tête déjà au pays, ou en Europe auprès de leurs clubs. Pas de solidarité, pas de liant, pas d’application. Ce fut un festival de centres mal ajustés et de relances hasardeuses. Ce qui avait le don de faire sortir leur entraîneur Amara Traoré de ses gonds. Avant de prendre la porte ? Et encore une fois, les Sénégalais ont raté leur entame. L’égalisation de Deme Ndiaye d’une tête sur corner (11e) n’était qu’un trompe-l’oeil. Car hormis une frappe de Souleymane Camara déviée par Samir Aboud (33e) et un lob non cadré de Papiss Cissé, qui semblait immanquable (71e), les Lions n’ont guère rugi. Cela ressemblait à un match amical de pré-saison.
Le Libye, elle, a de nouveau réussi son entame, comme contre la Zambie, en marquant dès la 5e minute par Ihab al-Boussifi, profitant d’un trou dans la défense centrale et d’une mauvaise sortie du gardien Khadim Ndiaye. Le même al-Boussifi a clos la marque de près (84e) et achevé l’histoire des Chevaliers de la Méditerranée dans cette CAN de manière… chevaleresque. Car l’idée était de terminer sur une bonne note un tournoi de toute façon réussi vu les événements traversés par cette sélection composée presque exclusivement de joueurs privés de compétition en club (le championnat domestique est suspendu depuis début 2011).