Notre deuxième volet consacré aux révélations de cette Coupe d’Afrique des nations 2012 placent l’attaquant guinéen Ibrahim Traoré, le gardien malien Soumaïla Diakité ou encore le milieu ghanéen Anthony Annan sous le feu des projecteurs.
SOUMAILA DIAKITÉ (MALI, 27 ans, gardien)
Si l’équipe du Mali est parvenue à s’imposer devant la Guinée (1-0), elle le doit beaucoup à son gardien. Soumaïla Diakité, seul joueur parmi le onze de départ à encore évoluer au pays, au Stade Malien, a parfaitement négocié son premier rendez-vous dans cette CAN 2012. Il a été l’auteur de plusieurs arrêts décisifs. Sollicité dès la 1re minute sur une frappe puissante d’Ibrahim Traoré, il a ensuite repoussé toutes les tentatives guinéennes. Des poings ou des pieds. De quoi écœurer notamment Ismaël Bangoura et Pascal Feindouno, plusieurs fois en échec face à lui.
ANTHONY ANNAN (Ghana, 25 ans, milieu)
Privé notamment de Michael Essien dans l’entrejeu, le Ghana n’a pas forcément perdu au change avec Anthony Annan. Le milieu de terrain du Vitesse Arnhem s’est montré à son avantage au cours du match victorieux contre le Botswana (1-0). Placé juste devant la défense, il a été la plaque tournante du jeu des Blacks Stars. Une grande partie des ballons vers l’avant a transité par lui, avec un déchet minimal. Il a su orienter le jeu de son équipe et aurait même pu doubler la mise en toute fin de rencontre d’une frappe soudaine dans les arrêts de jeu. On regrettera uniquement sa passe en retrait mal assurée à l’origine de l’expulsion de son capitaine John Mensah.
IBRAHIM TRAORÉ (GUINÉE, 23 ans, attaquant)
La Guinée n’a pas réussi à gagner son premier match de la CAN contre le Mali (1-0). Mais elle a trouvé une petite pépite. Positionné au poste d’ailier gauche en première période, puis sur le côté droit après l’heure de jeu, Ibrahim Traoré a été un véritable poison pour la défense malienne. Rapide, vif et très technique, ses prises de balle ont donné le tournis à ses adversaires obligés de multiplier les fautes pour le stopper. Sans complexes, le joueur de Stuttgart a été à l’origine de la plupart des occasions de son équipe, s’essayant même à une frappe lointaine, dès la 1e minute, qui aurait pu faire mouche.
AYMEN MATHLOUTHI (Tunisie, 27 ans, gardien)
Aymen Mathlouthi a pris une large part dans la victoire tunisienne face au Maroc (2-1). Le gardien des Aigles de Cathage a mis en échec les attaquants de Gerets. Il a gagné son duel face à Chamakh (12e) grâce à une sortie très explosive. Il a aussi eu la main ferme sur des frappes au premier poteau de Boussoufa (18e) et Taarabt (48e). Le joueur de 27 ans a uniquement été trompé par Kharja en fin de rencontre. A l’image de nombreux joueurs de sa sélection, Mathlouthi évolue en Tunisie, à l’Etoile du Sahel.
ADEL TAARABT (Maroc, 22 ans, attaquant)
Largement dominateur contre la Tunisie, le Maroc a manqué de tranchant offensif sur son côté gauche en première période. Mais au retour des vestiaires, l’entrée d’Adel Taarabt a changé la donne. Evoqué au PSG cet été et pas forcément titulaire à QPR, le jeune attaquant a été très disponible pour ses coéquipiers. Il a eu le mérite de tenter, de mettre en difficulté l’arrière-garde adverse, malheureusement pour lui sans réussite. Mais son activité et son envie pourraient être des arguments de poids pour débuter la deuxième rencontre, alors qu’Assaidi a été transparent et que les choix offensifs sont légion. Hadji et El Arabi sont eux aussi entrés en jeu, sans s’illustrer.
STÉPHANE NGUEMA (Gabon, 27 ans, attaquant)
Si le Gabon compte un fort contingent de joueurs évoluant en France (8), c’est un ancien de la Ligue 1 qui s’est illustré pour le premier match du pays co-organisateur dans la CAN 2012. Avec Pierre-Emeryck Aubameyang le Stéphanois, l’ancien Rennais Stéphane N’Guéma a été le fer de lance du succès des Panthères face au Niger (2-0). Sur quelques accélérations dans les couloirs et des frappes lointaines, mais aussi quelques interventions dans les pieds adverses pour récupérer le ballon et lancer les contres, l’attaquant gabonais a rappelé aux observateurs pourquoi il fut longtemps considéré comme l’un des grands espoirs du club breton avant de disparaître des pelouses hexagonales. Passeur décisif sur l’ouverture du score d’Aubameyang en ajustant un centre parfait, il fut à la conclusion du second but en reprenant, en renard des surfaces, un ballon mal repoussé par le portier adverse. Tout juste sa partie fut entachée d’un carton jaune reçu pour un vilain tacle sur Moutari, contraint de sortir sur blessure.
mar, 24 janv 2012 Eurosport