Une fois de plus, le miracle ne s’est pas produit encore chez les Aigles basketteurs qui ont été prématurément sortis de la 24e édition du Championnat d’Afrique de basket qui se déroule présentement en Angola.
rnLes Aigles du Mali ont été éliminés de la course au titre de champion d’Afrique après leur défaite face à la Cote d’Ivoire, hier à Lubango, en match comptant pour la troisième journée du groupe B de la 24è CAN de basket-ball masculin qui se joue en Angola. Cette défaite est la deuxième de rang des maliens dans le tournoi où ils ont été battus samedi par le Sénégal. Auparavant, ils avaient enregistré leur seul succès contre l’Egypte. Les maliens et les Ivoiriens avaient chacun impérativement besoin d’une victoire pour continuer dans cette compétition. Et ce sont les Eléphants qui ont eu le dernier mot face à des Aigles qui tombent de très haut puisqu’ils étaient venus en Angola avec l’ambition de confirmer tout le bien qu’on pensait d’eux. Pêché d’orgueil face aux éléphants qu’ils avaient battus aux jeux africains d’Alger, les nôtres sont une fois de plus passés à coté d’une compétition senior dont ils réussissent peu.
Le fait d’avoir perdu deux fois de justesse ravive encore plus les regrets dus à la préparation des Aigles avec au bout le pire résultat de toutes les campagnes africaines du basket- ball malien. Les Maliens se rendront, maintenant, à Benguela pour les matchs de classement de cette 24è CAN qu’ils quitteront forcément par la petite porte après leurs intentions de reconquête. A l’issue des trois matches joués de la poule B de cette 24e édition du Championnat d’Afrique de basket (Can) qui se déroule présentement en Angola, les camarades de Sory Diakité n’ont réussi qu’une victoire contre les Pharaons d’Egypte lors de la deuxième journée. Des petits points d’écart qui ramènent toutefois prématurément au bercail les nôtres
Une mauvaise préparation
En faisant un tour à l’hôtel Olympe de Bamako ou ils étaient logés, l’on se posait la question de savoir s’il y avait un maître d’internat ? Les joueurs amenaient des filles n’importe comment. Ils ne savaient même pas que c’est le contribuable malien qui payait leurs séjours dans cet établissement hôtelier. Ensuite le cas du second entraîneur a posé problème. La Fédération malienne de basket-ball voulait imposer Zoumana Coulibaly alors que le technicien français des Aigles, Francis charneux a bien voulu maintenir son adjoint des jeux africains.
Le réveil a été, par conséquent, brutal pour le ministère des Sports et la Fédération de basket qui aura compris que l’à peu près et l’amateurisme ne passent pas dans la haute compétition. Les membres de la Fédération malienne de basket l’apprendront à leurs dépens, eux qui n’ont cessé de crier sur tous les toits du monde que ‘le basket-ball malien mérite plus de respect. Parce qu’elle est la seule discipline sportive à rapporter au Mali un titre continental. Le basket-ball malien mérite même beaucoup plus de respect que toutes les autres disciplines qui peinent à réaliser autant de prouesses. Mais tous ces succès, toutes ces prouesses réussies ça et là, par le monde du basket, doivent-ils empêcher aux uns et aux autres de tirer la sonnette d’alarme quand les choses sérieuses s’annoncent mal ou vont mal ?
Au finish, c’est le Mali qui perd une fois de plus et il est temps que chacun se remette en cause pour le rayonnement de notre balle au panier. A ce rythme, l’on doit se poser la question de savoir si nos dames ne seront pas aussi éliminées des les premiers tours de la CAN féminine qui se déroulera à Dakar au mois de septembre prochain ? En faisant un tour dans la salle des spectacles du Stade Omnisports Modibo Keita, on se rend à l’évidence. L’entraîneur principal n’est pas encore présent au Mali. Comme chez les hommes, l’école française réussit peu avec nos sélections nationales.
Hamidou Cissé
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