Pour convaincre le gouvernement de dissoudre le comité exécutif de la femafoot : Le ministre des Sports avait menacé de quitter la majorité présidentielle

6

Depuis le mercredi 8 mars, le Comité exécutif de la Fédération malienne de football dirigé par Boubacar Baba Diarra a été dissout par le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo. Cela à huit mois de la fin du mandat. Après plusieurs tentatives pour retirer sa délégation de pouvoir, le Ministre, par ailleurs président du parti Codem, a finalement menacé de quitter la majorité présidentielle si sa décision ne passait pas. Une manière de dire que son parti est très important pour la réélection du Président IBK en 2018.  En tout cas, cette dissolution aura de lourdes conséquences sur le football malien, puisque le Mali est menacé d’une suspension par la CAF et la FIFA de toutes les activités du football.  

Comme disait l’autre, tant que Housseini Amion Guindo est ministre des Sports, la crise au sein de la grande famille du football malien ne se terminera jamais. L’histoire vient de lui donner raison à travers la décision impopulaire que le ministre des Sports vient de prendre, le 8 mars dernier, avec la dissolution du Comité exécutif de la Fédération malienne de football dirigé par Boubacar Baba Diarra. Cette décision a été très mal accueillie par le monde sportif, surtout que c’est très rare de voir un ministre des Sports dissoudre une fédération de football, puisque cette discipline est au-dessus de la politique. En d’autres termes, les instances dirigeantes du football n’aiment pas l’ingérence de la politique dans la gestion du football. Et pourtant, c’est ce que le Ministre Poulo a toujours démontré en défendant vaille que vaille une minorité de fondeurs contre un bureau exécutif légalement élu pour un mandat de 4 ans.

Selon un communiqué laconique, “il est mis en place un Comité provisoire chargé d’organiser, de gérer, d’animer, de promouvoir et de développer le football au Mali jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau fédéral. A cet effet, le Comité est chargé de réunifier la famille du football au Mali, de gérer les activités du football pendant la durée de son mandat, d’organiser les compétitions régulières pour toutes les catégories et d’organiser l’assemblée générale élective, conformément aux textes de la Fédération malienne de football. La composition et la liste nominative des membres du Comité provisoire sont fixées par décision du ministre des sports”.

Pour certains observateurs bien avertis, le retrait de la délégation de pouvoir au bureau fédéral est plus qu’un coup d’Etat, quand on sait que le mandat de l’actuel patron de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra, court jusqu’en octobre prochain.

Depuis plus d’une année, le ministre des Sports était dans cette logique de faire partir l’Inspecteur Général de Police de la tête de la Fémafoot. Mais pourquoi ? Lui seul peut répondre à cette question. Pourtant, c’est lui qui a aggravé cette crise depuis la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015. Il a été, tout simplement, incapable de gérer ce dossier, malgré la mise en place d’un pôle de médiateurs, qui d’ailleurs a échoué. Il a fallu l’intervention du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, pour que les deux protagonistes se retrouvent afin de trouver une solution idoine à cette crise. Les différentes recommandations ont été respectées à la lettre par la Fédération, à commencer par la montée en première division des quatre clubs (Djoliba, CSK,  COB et Avenir de Tombouctou) relégués auparavant en deuxième division suite à l’application des textes qui régissent le football malien et la tenue d’une nouvelle Assemblée générale de la Ligue de football de Bamako. Là aussi, cette élection a été organisée sous la supervision du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) et l’Assemblée nationale. Ce qui a vu l’élection de Kassoum Coulibaly dit Yambox pour un mandat de 4 ans.

Ensuite, ce fut le fameux dossier du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). La sentence de ce tribunal avait imposé à la Fédération de tenir une Assemblée générale extraordinaire avant le 30 novembre 2016. Pour respecter ce verdit, la Fémafoot a convoqué, le 29 novembre à Sikasso, une Assemblée générale extraordinaire avec la participation de deux émissaires de la Fifa et un représentant de la Caf.

Auparavant, le Ministre Poulo s’est rendu lui-même avec une délégation au siège de la Fifa, à Zurich, en Suisse, avec l’intention de retirer la délégation de pouvoir à la Fémafoot. En réponse à cela, la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, a été formelle : “Le mandat de Boubacar Baba Diarra court jusqu’en octobre 2017. Si vous touchez à son mandat, le Mali sera suspendu de toutes les activités du football”.

Malgré ce message, Poulo a continué à mener la vie dure à Boubacar Baba Diarra à travers des actes de sabotage. Ce qui a, d’ailleurs, joué sur les performances de nos équipes nationales et de nos clubs. C’est le cas de l’élimination prématurée des Aigles du Mali et des Aiglons du Mali dès le premier tour. Celles du Stade Malien de Bamako et de l’AS Réal au premier tour de la Ligue des champions.

Après avoir tenté de dissoudre le Comité exécutif de la Fémafoot, Poulo avait menacé de quitter la majorité présidentielle. Ce fut un véritable chantage fait au parti au pouvoir. Pour lui, la Codem restera aussi une force politique très importante pour la réélection du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, en 2018. Finalement, son chantage a bien marché avec la dissolution du bureau fédéral.

Mais ce que le ministre des Sports oublie, c’est que le football est totalement différent de l’hippisme (il avait mis en place un comité de normalisation pour gérer les affaires de la Fédération malienne de hippisme).

En tout cas, cette dissolution aura de lourdes conséquences sur l’avenir de notre sport roi.  Déjà, le Comité exécutif de la Fémafoot, après avoir discuté sur ce dossier, a informé les instances suprêmes qui gèrent le football. Il s’agit de la Confédération africaine de football (Caf) et la Fédération internationale de football association (Fifa). C’est dire que le Mali risque une suspension de toutes les activités du football. La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir si les matches du Djoliba AC et les Onze Créateurs comptant pour les 16èmes finales de la Caf, prévus ce week-end à Bamako, auront finalement lieu. Sans compter les éliminatoires de la Coupe du monde et la participation du Mali à la CAN des Cadets, au Gabon.  On attend désormais la réaction de la Caf et de la Fifa.                      

  A. B. HAÏDARA

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. La majorite nest pas besoin d’un ignorant.
    Enfait c lui meme qui as mibilise les gens pour intervenir aupres d’ibk pour lui accorde une poste.
    Ou est les clubs maliens? Pourquoi reste indiferent en regardant leur avenires en danger?
    Ou est les jeunes sportive maliens et les supporteurs maliens?
    Vraiment nous les maliens save parler san action.
    Cest domage de laisse un enemie de la nation de nous detrui.
    Merci

  2. Tu veux savoir pourquoi le ministre veux le départ de BABA car lui seul le sait,tu ment tous les maliens le savent à commencer par toi même qu,à cela ne tienne.Je vais te rafraichir ton cerveau de coq.
    -De mémoire de maliens jamais vu une crise mettant en pérille l,unité et la cohésion nationale
    -De mémoire de maliens jamais nous ne nous sommes pas retrouves devant le Tas pour un problème opposant les membres d,un même bureau fédéral.
    De mémoire de maliens jamais un bureau n,a été aussi décrié pour mauvaise gestion,mauvaise organisation,mauvais résultats la liste est longue ABH.Prenez juste vos clics et clac débarrassez nous le plancher.BABA n,est pas le seul malien d,autres peuvent faire avancer le sport là ou il a échoué ayez un tout petit peu honte.ABH le départ de BABA te serait préjudiciable car tu ne boufferas plus impunément l,argent du contribuable tu as peur de sombrer dans la pauvreté?

  3. ABH arrête de nous servir de l,intox nous savons tous au mali que BABA est ton mentor et tu travailles à défendre vos intérêts plutôt celui du mali.BABA ne devrait pas attendre qu,on le limoge vu la persistance de la crise,vu la violation de la sentence du TAS.Et pour l,intérêt du football malien par amour ce pays qui lui a tout donné et surtout pour la stabilité de ce pays,il ne devrait pas accepter être l,instigateur d,un autre front.ABH tu défends plutôt tes intérêts on sait comment ton journal a vu le jour et pourquoi,ressaisi toi pendant qu,il est temps.”On peut tromper une partie du peuple tout le temps et une partie du temps tout le peuple,on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps”Cette décision gouvernementale a trop duré mais bienvenue,nous maliens majoritairement approuvons cette décision et la soutenons afin de tout recadrer pour un nouveau départ.Revoir les textes régissant la fédération,assainir les comptes de la fédé et sécurisé l,argent du contribuable au lieu de le laisser entre des hommes véreux comme BABA et sa horde de journaleux pardon journalistes

  4. Si la FIFA ne veut pas que le gouvernement se mele de la federation de football, la FIFA n’a qu’a prendre en charge toute les depenses de la federation, ou demander a la federation de se prendre en change independanment du gouvernement. La FIFA n’est d’autre qu’une organization mafieuse.

Comments are closed.