Le CONOR de la Femafoot installé : Mme Daou Fatoumata Guindo à la tête d’une équipe de cinq personnes

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Le Comité de normalisation (Conor) de la Fédération malienne de football a été installé avant-hier mercredi 10 janvier 2018 à l’hôtel Radisson avec à sa tête Mme Daou Fatoumata Guindo, ancienne ministre chargée des Réformes de l’Etat et des Relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement sous le régime d’Amadou Toumani Touré et Me Mamadou Gaoussou Diarra (ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne sous IBK) comme vice-président. Les autres membres sont Mahamadou Samaké ” Sam Djèman “, Youssouf Diallo et Lonceni Bengaly.

Le Comité de normalisation (Conor) de la Fédération malienne de football (Fémafoot) a été installé le mercredi 10 janvier 2018 par la mission de la Fifa conduite par Vérone Mosengo Omba et comprenant l’ivoirien Jacques Bernard Anouma (nommé médiateur Fifa/Caf pour l’Afrique), Mme Segbe Pritchett, El hadj Wack Diop (responsable bureau Fifa). Le bureau du Conor comprend 5 membres qui sont Mme Daou Fatoumata Guindo (présidente), Me Mamadou Gaoussou Diarra (vice-président). Les membres sont Mahamadou Samaké “Sam Djèman”, Youssouf Diallo et Lonceni Bengaly.

Sur les 5 membres du Conor, Mahamadou Samaké “Sam” et Me Mamadou Gaoussou Diarra ne sont pas des inconnus dans la famille footballistique malienne. Mahamadou Samaké “Sam” a été durant des années président du Stade malien de Bamako. Et Me Mamadou Gaoussou Diarra a été ministre des Sports et de la Jeunesse sous IBK. Mme Daou Fatoumata Guindo, même si elle a été ministre sous le régime d’ATT, n’est pas connue dans le milieu sportif malien. Les deux autres membres, Youssouf Diallo et Lonceni Bengaly sont les deux inconnus.

Les tâches du Conor

Ce Conor qui a un mandat de 3 mois et 20 jours aura, selon la lettre de la Fifa définissant ses tâches, pour tâches de : gérer les affaires courantes de la Fémafoot ; réviser, si nécessaire, les Statuts de la Fémafoot et assurer leur conformité avec les Statuts et exigences de la Fifa ; réviser, si nécessaire, les Statuts des Ligues régionales et assurer leur conformité avec les Statuts de la Fémafoot ainsi qu’avec les Statuts et exigences de la Fifa ; identifier les délégués légitimes à l’Assemblée générale de la Fémafoot ; organiser les élections d’un nouveau Comité exécutif de la Fémafoot.

Selon toujours la lettre de la Fifa, la composition du Conor doit garantir une expertise adéquate en termes de finances et de questions juridiques. Tous les membres du Conor seront tenus de se soumettre à un contrôle d’éligibilité mené par la Commission de contrôle de la Fifa, conformément au règlement de gouvernance de l’instance. Le Conor œuvrera en qualité de Commission électorale et aucun de ses membres ne sera éligible pour les postes à pourvoir lors des élections. Le mandat du Conor expirera au plus tard le 30 avril 2018. Durant la période passée sous l’égide du Conor, tout financement devant être versé à la Fémafoot sera bloqué, à l’exception des fonds visant à couvrir les coûts opérationnels. En outre, un audit judiciaire des comptes de la Fémafoot sera mené à bien dès que possible.

La Déclaration de la mission de la Fifa

Avant de dévoiler la liste des membres du Conor, Vérone Mosengo Omba, au nom du président et de la secrétaire générale de la Fifa, a tenu à remercier la famille du football malien pour l’accueil chaleureux réservé à sa délégation, a salué le gouvernement du Mali pour son soutien qu’il apporte dans le cadre des démarches liées à la constitution du Comité de normalisation (Conor) décidé et mené librement par la Fifa. Vérone Mosengo Omba a déclaré que la situation du football malien préoccupe depuis longtemps le président de la Fifa qui a mis tous les moyens nécessaires pour permettre à son Administration d’apporter un soutien utile et efficace au football malien pour le sortir de l’ornière dans laquelle il se trouve, conformément aux Statuts de la Fémafoot et de la Fifa. “Nous avons fait à différentes reprises à la Fémafoot l’assistance dont elle a manifestement besoin pour faire face aux difficultés qu’elle traverse. Et nous avons fait des va-et-vient de Zurich à Bamako. Devant la persistance de ces difficultés et la confusion qui a régné après l’Assemblée générale du 9 octobre 2017, la Fifa, en consultation avec la Caf, a décidé en date du 20 novembre 2017 de nommer un Comité de normalisation pour une période de transition nécessaire à la remise à flot de la Fémafoot”, a-t-il affirmé.  Vérone a précisé que l’un des piliers de la vision de Fifa 2.0 est la bonne gouvernance de la démocratie au sein de ses associations. L’Assemblée générale qui en est le pilier et sa constitution ne doit souffrir quant à sa légitimité et ceux qui la composent pour organiser la Fédération. Il a souligné que quel que soit le contentieux politico-social du pays, la Fifa applique les mêmes règles au sein de la Fifa dont il imagine que la Fémafoot veut rester membre. […] “La décision de la Fifa d’ordonner la constitution du Comité de normalisation n’a pas d’autre but que de permettre à la Fémafoot de se réorganiser conformément aux règles de la Fifa et applicable à la Fémafoot”, a-t-il rappelé.

Les confidences de Vérone

Dans sa déclaration, Vérone a révélé que pour constituer ce Comité de normalisation, par nature provisoire, sa mission a consisté à contacter des femmes et des hommes du Mali dont les compétences et les profils sont apparus convenables à la situation. “Je ne vous cache pas, certains d’entre eux ont refusé net. Quelqu’un m’a dit que le désordre dans le football a traumatisé beaucoup de personnes dans ce pays. Et d’autres se sont montrés prêts, malgré la difficulté de la tâche et les contextes qui en ont découragé plus d’un, en ont contribué à la normalisation du football malien.

Au terme des prises de contact, 5 personnes ont finalement pu être nommées comme membres du Comité de normalisation dont une présidente et un vice-président et 3 membres”, a-t-il dit avant de dévoiler la liste des membres du Conor.                             

                             Siaka DOUMBIA

 

Une Dame à scandale pour résoudre la crise du football malien

Dao Fatoumata Guindo

Depuis mercredi, on connait les membres du Comité de normalisation mis en place par une mission conjointe de la Fifa et de la Caf pour gérer les affaires de la Fédération malienne de football. Ce Comité très important a été confié à cinq membres dont une seule femme. Il s’agit de Mme Daou Fatoumata Guindo, qui assure le poste de présidente du Conor. Elle est secondée par l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra.

L’ancien président du Stade Malien de Bamako, Mahamadou Samaké plus connu sous le nom de SAM Dièma, Youssouf Diallo (Avocat) et Léosseni Bengaly (Pharmacien) complètent cette liste.

Au vu de cette configuration, il serait très difficile que ce Comité de normalisation (Conor) puisse atteindre sa mission en 3 mois et quelques jours. En d’autres termes, l’échec se profile déjà à l’horizon.  D’ailleurs, le choix de Mme Daou Fatoumata Guindo comme présidente pose de sérieux problèmes compte tenu de son passé. Lorsqu’elle fut ministre des Relations avec les Institutions et porte-parole du gouvernement sous ATT (elle avait été nommée en octobre 2007) elle était au centre de beaucoup de scandales. A l’époque, elle était la plus jeune ministre du gouvernement.

Sa relation amoureuse avec un autre ministre du même gouvernement avait défrayé la chronique jusqu’à ce qu’elle ait divorcé d’avec son époux, un certain M. Diabaté.

Il a fallu attendre le 28 juin 2011 pour que cette charmante jeune dame puisse se remarier avec un opérateur économique. Il s’agit de Babalaye Daou, qui venait d’être élu président du Conseil malien des chargeurs. Du coup, elle devient sa deuxième épouse. Membre du Rnd de Me Abdoulaye Garba Tapo au départ, Mme Daou Fatoumata Guindo a finalement intégrée le parti Adema. Alors que c’est sous les couleurs du parti Rnd qu’elle a été nommée ministre de la République.

Depuis son remariage, la nouvelle patronne du football malien était carrément perdue de vue dans la scène politique.

Selon nos informations, elle devrait avoir des relations très solides avec l’actuelle secrétaire générale de la Fifa, la Sénégalaise Fatma Samoura. Elle voulait coûte que coûte qu’une femme soit à la tête du Conor. Sinon, Fatoumata Guindo est très loin du choix du ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé. C’est dire qu’elle sera téléguidée depuis l’extérieur plus précisément depuis le siège de la Fifa.

Parmi les cinq membres du Conor, peut-être que seul Mahamadou Samaké dit Sam se défend un peu pour avoir digéré un club de 1ère division comme le Stade malien de Bamako.

S’agissant de Me Mamadou Gaoussou Diarra, malgré qu’il fût ministre de la Jeunesse et des Sports, il ne connait pas assez dans le droit du football. Sans parler des autres membres à l’image du fameux pharmacien.

En tout cas, prions pour que le Mali puisse sortir de cette crise qui n’a que trop duré.

Notons que la présidente du Conor est née le 28 juin 1973 à Sévaré (Mopti). Elle est diplômée de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) de Bamako (Maitrise en gestion d’entreprise, 1996).

Elle fut secrétaire générale du parti Rnd. Fatoumata Guindo a débuté en 1998 sa carrière professionnelle à l’Office national de la Main d’œuvre (Onmoe, l’actuelle Anpe) où elle a occupé notamment les postes suivants : chef de service chargé de l’auto-emploi ; chef du département Promotion emploi. De là, elle est devenue coordinatrice du Programme national d’action pour l’emploi en vue de réduire la pauvreté, de 2003 jusqu’à son entrée au gouvernement.

A.B. HAÏDARA

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