Dr Sékou Diogo Kéita était face à la presse, hier mardi, pour confirmer sa candidature à la présidence de la FEMAFOOT. Dénonçant vigoureusement la gestion actuelle du football malien, le président du LCBA, qui affirme avoir fait un diagnostic ayant identifié le mal, recommande l’adoption d’un protocole thérapeutique.
Le président du Lafia Club de Bamako (LCBA), Dr Sékou Dioko Kéita a animé, hier mardi 18 juillet, une conférence de presse au cours de laquelle il a confirmé sa candidature pour la présidence de la Fédération Malienne de Football. ” A l’occasion de la prochaine Assemblée Générale élective de la FEMAFOOT, prévue le 29 août, j’ai le plaisir d’annoncer officiellement que je me porte candidat au poste de Président “, a-t-il déclaré.
Avant de poursuivre : ” Ma candidature est motivée par l’absence de gestion vertueuse au sein de la FEMAFOOT, notamment sur l’aspect financier où la certification des comptes et l’adoption des budgets se font avec réserve. Concernant la gestion administrative, la FEMAFOOT est gérée d’une manière artisanale où le secrétaire général, censé être la courroie de transmission, est inféodé au Comité exécutif. A cela s’ajoutent le manque de résultats sportifs pour nos clubs dans les compétitions africaines ; le déficit de volonté manifeste pour promouvoir le développement des catégories des jeunes filles et garçons ; l’absence de résultats sportifs probant pour nos équipes nationales “.
” Le mot d’ordre c’est de faire dégager Bavieux “
Pour le vice-président démissionnaire du Comité exécutif de la FEMAFOOT, le mal est déjà connu. ” Le président sortant est incompétent et incapable. Avec les autres candidats, l’objectif c’est de le faire dégager. Donc le mot d’ordre c’est de faire partir Bavieux “, a-t-il confié.
Et d’ajouter : ” Le diagnostic étant fait, il faudrait désormais adopter un protocole thérapeutique qui s”articule autour des mesures clés que nous voulons mettre en place. A savoir la création d’une direction chargée des équipes nationales, la création de la ligue de football professionnel avec l’instauration d’un championnat national professionnel de première et de deuxième division, la mise en place de la ligue de football féminin, l’érection de la ligue de football amateur afin d’organiser et gérer le championnat national amateur de première et deuxième division, la mise en place des programmes de renforcement de capacité des acteurs et enfin la création de la direction des questions juridiques “.
” Vide juridique “
Interrogé sur la suspension de 10 ans de toutes activités liées au football prononcée à son encontre par la commission de discipline de la FEMAFOOT et une éventuelle invalidation de sa candidature pour défaut de parrainage, le Docteur pharmacien a livré des réponses pertinentes. ” Statutairement, les commissions indépendantes de la FEMAFOOT sont illégales et illégitimes. Le procès-verbal de leur mise en place a été annulé, dont la décision n°04 reste gelée par le Secrétaire général. De ce fait, le Comité exécutif de la FEMAFOOT est en train de gouverner dans le faux. Donc je ne considère pas les sanctions prononcées à mon encontre par ces commissions qui constituent des bras armés de ” Bavieux “. S’agissant de l’histoire de parrainage, je les renvoie à l’article 119.2 des statuts qui parle des mesures transitoires et des clubs professionnels. Or, nous sommes toujours dans un championnat amateur. Donc, ce passage de parrainage ne tient pas. Mieux, nous sommes devant un vide juridique puisqu’il n’y a plus de collège électoral. S’ils tentent d’invalider ma candidature, il y a d’autres voies de recours pour nous départager “, a-t-il prévenu.
Concernant le bilan de l’actuelle équipe dirigeante du football malien, il s’en est lavé les mains. ” J’étais vice-président, je me suis toujours opposé à des résolutions qui brimaient les droits des acteurs du football. Cependant, avec la dictature de la majorité, ma voix n’était pas suffisante pour changer les choses. C’est pourquoi j’ai rendu ma démission pour ne pas être comptable de leur dérive. Je ne pouvais plus rester dans ce système qui prône la banalisation des textes “, a-t-il expliqué.
Les autorités de la transition interpellées
Soutenant que le football peut indéniablement jouer un rôle positif ou négatif dans la cohésion sociale, Dr Sékou Diogo Kéita exhorte les autorités de la transition à être plus regardantes sur la gouvernance de la FEMAFOOT. ” En cette période électorale, les violations de texte continuent à la FEMAFOOT ainsi que des manœuvres visant à éliminer tous les dirigeants intègres. A l’image du cas de la ligue de Ségou où le président Mamadou Sow a été écarté. Sans oublier l’invalidation récente de la candidature d’Alou Sangaré pour la présidence de la ligue de Sikasso. Il faut que les plus hautes autorités s’impliquent pour sauver le football malien agonisant “, a-t-il conclu.
Sory Ibrahima COULIBALY
Escroc, usurpateur et corrompu, ce sera la descente aux enfer du football malien avec ce salaud de Sékou !
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