Le tournoi de football, dont le coup d’envoi a été donné par Cheick Oumar Sissoko, vise un objectif à la fois sportif, politique et social. Convaincue que le sport est facteur d’union et de cohésion entre différents peuples, la jeunesse Sadi entend se servir de ce cadre pour sonner la mobilisation autour de l’intérêt national.
Comment favoriser le brassage, l’unité et la cohésion nationales entre les jeunes à travers le sport ? L’initiative a inspiré la jeunesse Sadi de la Commune VI, qui vient d’instaurer un tournoi de football entre les 10 quartiers de la commune. Le coup d’envoi de cette manifestation sportive a eu lieu dimanche 4 novembre dernier au terrain Motto de Magnambougou en présence de plusieurs responsables du bureau national du parti Sadi, les militants sympathisants, etc.
Placée sous le parrainage du président du parti, M. Cheick Oumar Sissoko, cette 1ère édition de la coupe jeunesse Sadi de la commune VI se déroulera du 4 novembre au 24 décembre prochains. Elle met en compétition 16 équipes autour d’un trophée, d’un mouton plus 50 000 F CFA.
L’objectif, expliquent les organisateurs, est de permettre aux jeunes militants du parti Sadi de la localité de se connaitre davantage et de participer à l’épanouissement de la jeunesse de façon générale. Ce qui fera dire au président de la coordination Sadi de la Commune VI, Yacouba Sogoba, que cette manifestation initiée les jeunes, est un facteur d’impulser un nouveau souffle à la vie politique du parti et de sonner la mobilisation des troupes autour des objectifs du parti.
Rôle d’unité et de cohésion
La présente manifestation sportive de la jeunesse Sadi intervient dans un contexte plutôt particulier de la vie de notre nation. Un contexte, faut-il le rappeler, marqué par l’occupation des 3/2 du territoire par les groupes armés.
En cette période, une fête sportive est-elle vraiment nécessaire ? Avons-nous posé la question aux organisateurs. En réponse à cette interrogation, le vice-secrétaire national de la jeunesse Sadi, est formel. Selon Dr. Etienne Oumar Sissoko, les manifestations sportives (comme les activités culturelles), sont de véritablement outils d’intégration et de cohésion nationale. C’est dans cet esprit, argue-t-il, qu’en 1962, le président Modibo Keïta et son gouvernement ont initié le « Festival national de la jeunesse ».
Cet évènement, devenu l’année suivante la « Semaine nationale de la jeunesse », puis Biennale artistique et culturelle plus tard, répondait à l’objectif du père de l’Indépendance de créer un cadre de rencontre, de brassage et de renforcement de la fraternité entre les jeunes des différentes localités du Mali, de Diboli jusqu’à Andéraboukane.
« L’unité dans la diversité, autour des valeurs de la nation : voici le rêve de président Modibo. Et en 2012, à cause de l’effritement de ces valeurs, des individus osent encore prendre les armes contre leurs frères. A la jeunesse Sadi, notre mission est d’œuvrer à perpétuer cette philosophie de Modibo Keïta. C’est un devoir pour notre génération… », a déclaré Etienne Oumar Sissoko. Pour le vice-secrétaire national de la jeunesse Sadi, la présente coupe s’inscrit dans cet objectif : « que les jeunes de la commune VI, et au dé là, ceux des autres localités du pays puissent traduire dans leurs actes quotidiens la devise de notre pays, à savoir « Un peuple, un but, une foi », prophétise Etienne Oumar Sissoko.
Le parrain de l’évènement, Cheick Oumar Sissoko, a fortement cet élan de mobilisation chez les jeunes en faveur des valeurs d’entende et d’union. Pour le président du parti Sadi, aucun développement ne peut se concrétiser dans la division. « Vous avez un devoir, face à l’histoire, de resserrer les rangs, afin de servir votre pays. Car il attend beaucoup de vous », a lancé Cheick Oumar Sissoko aux jeunes de son parti.
Le rendez-vous pour la grande messe de ce tournoi est donc prévu pour le 24 décembre prochain au cours de la cérémonie de remise du trophée à l’équipe gagnante. Que la meilleure équipe gagne.
I. F. Sissoko