A l’occasion de la commémoration des 60 ans d’anniversaire du maître créateur du Close combat, William Ewart Fairbairn, l’Association malienne de Close combat, karaté et disciplines assimilées dénommée : (Close Combat urbain-Mali), non moins membre de la Fédération internationale zone Afrique, a organisé une cérémonie de commémoration pour célébrer l’homme et aussi apporter un soutien total à nos forces de défense et de sécurité en ce temps difficile pour notre pays. La cérémonie a eu lieu samedi 21 mars 2021, à Sébénikoro en présence d’une panoplie de personnalités.
L’évènement a eu comme parrain, Boubacar Sidiki Sangaré de Vison nouvelle et comme, marraine, Djénébou Diarra. Il a enregistré la présence du maire de la Commune IV, le représentant du chef d’Etat-major des armées, la police, le Dcap, le chef de village, le Président du CNJ de la Commune IV, entre autres.
Connu pour être un art de combat au corps à corps, le Close Combat a été développé notamment pendant la seconde guerre mondiale par les militaires anglo-saxons en se fondant sur les arts martiaux japonais (karaté, judo, et ju-jitsu essentiellement). Son créateur est communément réputé être le major britannique William E. Fairbairn. La cérémonie visait non seulement à rendre un hommage au maître créateur de cette discipline, mais aussi d’apporter un soutien total à l’armée malienne pour la stabilité du pays. « En temps de situation difficile, un pratiquant d’art martial doit tout mettre en œuvre pour la stabilité de son pays », explique le président de Close combat urbain-Mali, maître Fadense Traoré.
Selon lui, le Close Combat est un art qui est généralement pratiqué dans la zone militaire. A ses dires, « dans un champ de bataille, il peut arriver qu’un militaire soit en manque de balle à sa disposition, avec cet art, ce dernier aura un moyen de se défendre, d’où l’idée de la création de cet art ». Toutefois, le Close Combat est aussi pratiqué par les civils. Maître Traoré dit avoir appris cette discipline par un militaire du nom de feu maître Yamadou Goïta. Il faut rappeler que maître Yamoussa Goïta faisait partie des 80 personnes envoyées en France par le président feu général Moussa Traoré pour apprendre la discipline. Quinze d’entre eux ont pu achever la formation et c’est lui, maitre Goïta qui a développé et propulsé cet art au Mali.
Apprendre le Close Combat, selon le président maitre Traoré, c’est d’abord la conduite, l’esprit patriotique, l’esprit de culture saine et sociale. « On ne pratique pas l’art martial pour aller agresser les gens, on le pratique pour avoir une bonne santé, un bon esprit, une cohésion sociale, un respect. C’est pourquoi, chez nous, après chaque leçon technique, nous procédons toujours à des leçons de morale sur les bonnes conduites dans la société », précise-t-il.
En termes de difficultés, maître Traoré déplore une absence de dojo pour l’association. «Notre seule ambition aujourd’hui, c’est d’avoir un dojo », dit-il. Et de lancer, à cet effet, un appel à toutes les personnes de bonne volonté en guise de soutien et accompagnement pour la bonne marche de l’association. L’association a au cours de la cérémonie, décerné une attestation de reconnaissance à feu maître Yamoussa Goïta pour ses efforts dans la promotion de cette discipline au Mali.
Le parrain et la marraine se sont réjouis par cette marque de considération de l’association à leur endroit. Ils assurent leur accompagnement sans faille à l’association. Le représentant du ministère de la Défense, de la Sécurité et de la Protection civile a salué les acteurs pour leurs efforts dans le cadre de la promotion de cette discipline. Il les a encouragé et assuré l’accompagnement des hommes en tenu.
Créée depuis une vingtaine d’années, l’Association malienne de Close Combat, Karaté et disciplines assimilées, (Close Combat urbain), est affiliée à la Fédération internationale de Close Combat. Elle est présente dans toutes les régions du Mali.
Ibrahima Ndiaye