La ligue de Koulikoro demande le départ pur et simple du Conor
Rien ne va plus au sein du Comité de normalisation de la Fédération malienne de football mis en place par la Fifa, il y a juste une année (janvier 2018) pour gérer les affaires du football malien. En une année, après le renouvellement de son mandat à trois reprises, Mme Daou Fatoumata Guindo et son équipe ont déjà montré leur limite. En d’autres termes, Mimi ne peut plus gérer cette crise puisqu’elle est en train même d’aggraver la situation avec l’application de la ” fameuse sentence du TAS “.
On se demande même pourquoi cet ancien dossier a été réchauffé sachant bien que l’Inspecteur général de Police, Boubacar Baba Diarra n’est plus aux affaires. Peut-être c’est avec la complicité du Conor que les frondeurs ou encore ” les mécontents du football malien” ont dû réchauffer ce procès pour nous revenir en arrière de 3 à 4 ans sur la tenue de l’Assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015. Là aussi, si tel est le cas, le Conor devrait au moins informer l’ex-président de la Femafoot, Boubacar Baba Diarra, de la plainte de Yély Sissoko et consorts. Et même, l’inviter au Tribunal arbitral du Sport (TAS) à Lausanne pour défendre ce dossier. Mais non ! Boubacar Baba Diarra n’était au courant de rien jusqu’à la publication de la “fameuse sentence” qui discrédite d’ailleurs le TAS, considéré en un moment donné comme un Tribunal international de référence pour trancher les litiges en matière de sport. Puisque ce verdict sème déjà un doute. On sent de la complicité d’un responsable du TAS avec les “frondeurs”. L’histoire nous en dira plus.
De toutes les façons, certains membres du Conor évitent jusqu’à présent de commenter cette sentence tellement elle est confuse. Il y a beaucoup de contre-vérités dans ce document. Et Mme Daou Fatoumata Guindo veut, coûte que coûte, organiser le Championnat national Ligue 1 avec les 16 clubs de 2015 dont certains n’existent plus. Cela au détriment des vrais clubs qui ont joué en Ligue 1 la saison dernière. Il s’agit, entre autres, de Lafia Club de Bamako (Lcba) US Kita, US Bougouni, Yélen….
Cette situation, qui risque de créer des troubles à l’ordre public, a été vite comprise par le ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé, qui a demandé au Conor de sursoir à tout le processus de démarrage du championnat.
D’ores et déjà, les populations de Bougouni et de Kita ont exprimé leur mécontentent suite à la lettre circulaire du Conor pour le démarrage du championnat sans leurs clubs.
Après ce fut au tour de la Ligue régionale de football de Koulikoro de rentrer dans la danse. Dans un communiqué de presse, le Secrétaire général de la Ligue, Dionéké Diarra, informe l’opinion nationale et internationale que depuis l’installation du Comité de normalisation avec à sa tête Mme Daou Fatoumata Guindo, il n’a aucun moment suivi la feuille de route édictée par la Fifa. “Après son 1er mandat de 3 mois au cours duquel elle n’a mené aucune action, les acteurs du football ont compris qu’elle avait une autre mission que de normaliser le football malien, en foulant au pied les Statuts et règlements de la Femafoot.
L’exemple le plus frappant est le cas de l’honorable Souleymane Soumano, ancien président du Mamahira AC de Kati. Dans ce dossier, la présidente du Conor a choisi une sanction élective à la place d’une sanction disciplinaire en violation flagrante de l’article 95.1 des statuts de la Femafoot” précisera-t-il. Avant de déclarer : “La plus récente et la plus humiliante violation des textes est la relégation de l’AS Performance de Kabala en 2ème division malgré la lettre N°217/2017-2018/Conor – Femafoot du 19 février 2018 signée des mains de la Présidente. Cela prouve à suffisance son mépris à l’endroit des acteurs du football malien. Après tous ces manquements répétés, nous, acteurs du football dans la région de Koulikoro et membre du Regroupement des ligues de football, des clubs et des groupements professionnels, demandons le départ du bureau du Conor dirigé par Mme Daou Fatoumata Guindo.
Cette révocation est la condition sine qua non pour ramener la cohésion et la stabilité dans le football de notre pays”.
Comme la Ligue de Koulikoro, celle de Kayes a aussi rejeté la lettre circulaire du Conor pour le démarrage du championnat, sans l’US Kita. Cela, à travers une correspondance signée du président de la ligue, Cheick Kanté lui-même, pourtant très proche des frondeurs.
El Hadj A.B. HAÏDARA
Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a ordonné au Comité de Normalisation de la FEMAFOOT de convoquer une Assemblée Générale Ordinaire en respectant les statuts et règlements de la FEMAFOOT. Cette Assemblée Générale Ordinaire doit correspondre à celle sur la base de laquelle l’Assemblée Générale Ordinaire du 10 Janvier 2015 a été convoquée et le quorum. La Sentence du TAS est très claire, le Comité de Normalisation de la FEMAFOOT (CONOR) ne peut en aucun cas organiser le Championnat national saison 2018-2019, car il n’a mandat de le faire. C’est le nouveau bureau du comité exécutif de la FEMAFOOT qui sera mis en place à l’issu de l’Assemblée Générale Ordinaire qui peut organiser le Championnat national saison 2018-2019. C’est ce que le Ministre des Sports Maître Jean Claude Sidibé a rappelé au CONOR. Si le 10 Janvier 2015, il y avait 16 clubs en 1ère division, ce sont les Présidents de ces 16 clubs et les Présidents des ligues de Football qui peuvent prendre part à l’Assemblée Générale Ordinaire. Le CONOR peut soumettre à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale Ordinaire: la relecture des textes et la mise en place d’un nouveau bureau du comité exécutif de la FEMAFOOT. Je propose au CONOR d’informer cette semaine le Ministre des Sports, la FIFA et la CAF de la tenue de l’Assemblée Générale Ordinaire le Samedi 16 Mars 2019 au siège de la FEMAFOOT tout en précisant à l’ordre du jour la relecture des textes et la mise en place d’un nouveau bureau du comité exécutif de la FEMAFOOT.
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