Enfin, ça y est ! L’ancien milieu de terrain de l’équipe de France et de Bordeaux, Alain Giresse, a signé, hier 27 mai 2010, son contrat d’entraîneur des Aigles du Mali. Cette cérémonie qui a eu pour cadre le siège de la Fédération malienne de football (Femafoot) sis à l’ACI 2000 s’est déroulée en présence des membres du Comité exécutif de l’instance dirigeante de notre football et de nombreux journalistes.
Rappelons que du 26 au 28 avril 2010, le nouveau sélectionneur désigné par la Fédération malienne de football (Femafoot), M. Alain Giresse, avait séjourné dans notre capitale. Ce séjour lui avait permis de discuter avec nos dirigeants sportifs des contours de son contrat. Au terme des trois jours d’échanges, le technicien français s’était félicité du bon climat des entretiens et avait promis de donner une réponse claire en ce qui concerne son acceptation de prendre les rênes des Aigles du Mali.
Depuis hier, c’est chose faite. Alain Giresse a donné son aval pour présider aux destinées des Aigles du Mali. Il a signé son contrat avec la Femafoot. Les deux parties ont paraphé le document. Le président de la Fédération, Hammadoun Kolado Cissé, a remis ensuite le contrat de travail au technicien français. Durant les deux ans de son contrat, il se donne pour ambition de qualifier les Aigles du Mali pour la CAN 2012 et leur permettre au moins de passer le premier tour des phases de poules de cette échéance continentale. Il l’a fait savoir aux journalistes lors d’un point de presse, juste après sa signature de contrat.
S’expliquant sur sa décision de prendre les rênes de notre équipe nationale, il a avoué que «le Mali a du potentiel, des éléments de valeur avec qui on peut faire des résultats. Le Mali, au niveau continental, est assez représentatif». Du point de vue de ce nouveau sélectionneur des Aigles du Mali, pour être désormais sélectionné au niveau de l’équipe nationale, il faut être un joueur sélectionnable, c’est-à-dire être un joueur qui est capable de quitter ses habitudes de sélection de club pour venir jouer avec n’importe quel autre joueur en sélection nationale.
M. Giresse a ajouté qu’il veut avoir un bon cadre de travail et une bonne organisation qui permettent de diriger une équipe nationale de football. «Aujourd’hui, l’amateurisme, le bricolage ne peuvent pas nous permettre de faire des bons résultats. Vous voyez, ce sont les équipes qui ont toutes ces conditions autour d’elles qui enregistrent des résultats. On doit obligatoirement réunir toutes les conditions pour que l’équipe nationale obtienne ce qu’on attend d’elle : de meilleurs résultats», a-t-il martelé.
La mission qui attend donc Giresse est délicate puisqu’il lui faudra rebâtir une équipe digne de ce nom. Pour remettre notre sport-roi sur de bons rails, le technicien français a révélé qu’il usera de la rigueur, de la transparence et de l’esprit d’anticipation dans la gestion de l’équipe. Et pour relever le défi qui l’attend, il se fera assister de deux adjoints à savoir Cheick Fanta Mady Diallo et le Français Raymond Kani. D’ores et déjà, il estime qu’il lui faut un bon plan de formation d’une équipe solide. Pour ce faire, dès le moins d’août, une série de matches amicaux seront organisés. Cela lui permettra de se faire une idée claire des joueurs à retenir en équipe nationale.
Bruno Loma
