Chronique : Les assises du foot malien

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Djibril Traoré
Djibril Traoré

Encore une fois, la preuve est là, notre football dans son ensemble a un problème de mental en plus des autres maux qui ont pour nom: manque d’organisation, de préparation d’une manière générale et j’en passe! Oui, l’échec des Aigles locaux à Abidjan après la brillante victoire sur les éléphants est très indicatif. Le signe indien demeure, nous commençons toujours bien les tournois en donnant beaucoup d’espoir aux supporters maliens pour tomber après dans les travers.

 

 

Cette non qualification des Aigles locaux pour la finale de ce tournoi Uemoa a été très mal digérée par les amateurs du foot malien, mais au-delà de cette déception c’est le nouveau bureau fédéral de la Femafoot qui est interpellé comme pour lui dire que la tache qui l’attend est immense et ardue. J’ai envie de dire au président Baba Diarra et à son bureau que le temps presse et que les Maliens comprendront difficilement qu’ils ne fassent pas mieux que leurs prédécesseurs. C’est vrai il faut rassembler les acteurs de notre football et écarter tout problème de personne, mais il faut aussi et surtout des résultats.

 

 

Il faut que Baba Diarra mette rapidement le reste de son personnel en place et que les plus compétents occupent le terrain à ce niveau. Les places ne doivent pas surtout être des récompenses car il est très attendu à ce niveau et il doit le savoir. Les postes de sélectionneur, de manager, de chargé de compétitions internationales et de compétitions nationales sont des postes très importants dans le football moderne. Et peut-être même nommer un porte-parole de la fédération. A ces postes, il faut des hommes aptes, disponibles, ayant une certaine envergure et surtout beaucoup de personnalité et maîtrisant les contours du football moderne.

 

 

Au Mali, les hommes valables sont légion il suffit de leur faire confiance en les respectant. Aujourd’hui, l’heure n’est plus à des querelles stériles, il faut se mettre au travail avec l’aide de tout le monde, surtout les journalistes de sport qui doivent c’est vrai garder leur liberté de critiquer mais sans oublier d’aider en faisant des propositions concrètes dans la sérénité et l’entente, entente d’abord entre nous-même et éviter surtout qu’on nous utilise comme arme des uns contre les autres comme cela a été le cas dans un passé ressent.

 

 

Dès maintenant, la Femafoot doit se fixer des objectifs clairs dans le temps, et marquer un temps d’arrêt après tous les six mois par exemple pour faire le bilan de ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Et pour finir, je dirais qu’il est temps d’organiser et pourquoi pas dans l’immédiat les assises de notre football pour écouter tous les acteurs de notre sport roi afin de prévoir les remèdes appropriés. Et tout cela doit être fait en bonne intelligence avec le département des sports qui doit aussi à mon avis maintenant revoir la politique sportive de notre pays après tant de déception et d’échec.

 

 

Djibril Traoré

Source: lesechos.ml exclusivement  pour Maliweb.net

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9 COMMENTAIRES

  1. Je m’intéresse à tous les sports qui se pratiquent au Mali et je suis de ceux qui pensent qu’à l’instar du football, beaucoup de disciplines sportives méritent qu’on y réfléchisse. Je vais encore une fois m’étendre sur le karaté, un domaine que je connais plus que les autres. En effet, le karaté malien a eu le malheur ( ????) de compter dans ses rangs des gens de très grande probité, des personnes qui ont placé leur dignité au-dessus de tout et qui, pour ne pas composer contre leur propre nature, c’est-à dire avec ceux qui ont choisi de piétiner ces valeurs en lesquelles la bonne société se reconnait, ont préféré se retirer. Le karaté depuis les années 1980 a eu le malheur de tomber sous les charmes des chants de sirènes et des vendeurs d’illusion. A l’image de notre pays qui compte parmi les plus grands pourvoyeurs de grades, le karaté occupe également la palme d’or dans la distribution des grades de dan. Aujourd’hui, nous avons les plus hauts gradés du continent ; des hauts gradés dont la valeur ne s’exprime que dans le cercle d’un dojo, d’une famille, d’un clan. Nous avons alerté le département des sports afin qu’il interpelle tous les fossoyeurs de cette noble discipline qui se salit de plus en plus par la faute de gens dont la seule aspiration est de vivre aux crochets des petits enfants, des parents de pratiquants qui sont dupes du bruit et des ronflements des grades, aux crochets du Ministère qui ne se donne pas la peine de vérifier (le karaté est censé être une discipline propre, loyal, un art martial), des personnes qui n’aspirent qu’à tromper éternellement leurs proches et leur pays.
    C’est pourquoi, nous en appelons aux états généraux du Karaté qui seuls pourront extirper certaines vermines de ce sport pour qu’enfin vivent l’esprit et la volonté des Coubertin, Funakoshi, Kanazawa et des grands maîtres de ce pays, les pionniers comme Feu B. Bagayogo, comme B. Niambélé, Issiaka Cissé, Lélenta, Seydou Sow, Alassane Maiga, Mamadou S. Diakité, A. Théra, etc. Voici des gens que nous avons vus sur le tapis. Personne, ni aucune crainte ne pourra nous amener à encenser des gens qui n’ont fait que recevoir des grades assis dans des fauteuils douillets quand les autres vont les chercher au charbon, parfois très loin, très très loin. Rien ne pourra nous amener à pactiser avec des gens qui portent atteinte aux vertus la plus sacrées des arts martiaux, l’éthique et la loyauté. De quelle éthique et de quelle loyauté peut-on se prévaloir si le budoka ne se satisfait que quand on lui parachute des grades qui ne valent que par leur valeur décorative et intimidante ? quel exemple peut-on donner quand ceux qui doivent être des modèles et incarner les vraies vertus martiales se sont engagés dans une fuite en avant infernale dont la seule issue sera la chute, la honte et une humiliation générale et contagieuse qui risque de réduire des générations entières à la renonciation, à la démission et au fatalisme. Il faudra que le peuple du karaté se relève et se lève comme un seul homme pour prendre sa destinée en main et se reconstruise. Il faut que des hommes capables et compétents, qui sont connus et reconnus pour avoir fait leurs preuves sur le tapis reprennent la discipline en main. Il faut remettre les choses à l’endroit et commencer à préparer un héritage pour la postérité, car, à n’en pas douter, ceux qui dirigent le karaté ne laisseront pas une seule page en partant. Mais le plus grave est qu’ils n’ont rien inscrit dans les annales de notre sport, mais surtout, ils ont pris le soin d’effacer tout ce qu’avaient laissé certains pionniers du karaté au Mali, tels que les vaillants maîtres Cissé, Lélenta, Mamdou S. Diakité, Tao, Mamadou Diallo, Seydou Sow, Wambé, tous pratiquants de Shorinjiryu et Wado (à l’époque) qui eux, ont dignement représenté notre pays aux 1ers Championnats d’Afrique de Karaté à Dakar. Toute la construction de ces illustres devanciers a été réduite à néant (souvent de façon expresse) par des gens qui sont conscients qu’ils ne pourront jamais faire autant. On se contente donc de garder la maison (puisqu’on ne peut rien prouver en dehors du pays) et de (se) distribuer des grades dont la valeur marchande a éclipsé toute valeur martiale et pédagogique.
    Oui, Djibril, nous savons que tu parles de football ; mais cette allusion aux autres disciplines a ouvert une brèche dans laquelle j’ai voulu engager ces quelques mots, afin que ceux qui les lisent sachent également que le Karaté vit des heures sombres depuis les années 1996 où une certaine malédiction l’avait jeté entre les mains de gens qui vont insidieusement lui insuffler le souffle mortel d’une déchéance annoncée et inéluctable. Oui D.T, ici aussi, seuls des états généraux de la discipline peuvent sauver ce sport qui a fait la fierté du pays avant et dont aujourd’hui, tous se détournent à l’écoute du seul nom.

  2. est ce seulement le football, il faut une reflexion élargie sur le sport dans son ensemble au Mali; (foot, basket, etc..). Vu le nombre de federation au mali, il faut adopter la politique de recentrage c’est à dire se focaliser sur les domaines où on est sure d’avoir des résultats. Ainsi avec ces economies on peut financer et organiser le sport.

  3. Merci Djibril pour ces commentaires

    Le football malien a besoin aujourd’hui des gens comme vous pour dire la vérité,il faut un changement.

  4. Merci Djibril TRAORE.Le football malien a besoin de votre expertise à tous pour avancer.Merci encore pour ces propositions concrètes que vous venez de faire ici . 😉

    • Mon chère Dijbril, soit précis dans ce que tu dis. On ne peut débattre d’aucun sujet en faisant abstraction de l’homme qui est à la base du tout. Tu as combattue en ta façon l’équipe de H.K. Cisse par ce k dit on il t’aurai refuser le poste de président de la commission média au profit de Alassane Souleymane, et cela a abouti aujourd’hui à l’élection de boubacar baba diarra. Comme toi même tu le dis il nous faut des résultats nous pensons donc que chaque fois que tes poulains échouent a ne pas atteindre les résultats de l’ancienne équipe toi Dijbril tu dois avoir l’honnêteté de te taire au lieu de nous distraire.
      Cela dit ce nouveau bureau n’a encore pas pu marquer de pas en ce que nous sachons. Il faudra les laisser travailler. La coupe de l’UEMOA ne rentre dans aucun palmarès ni à la CAF, ni a la FIFA, même si Baba voulais faire de cela un moyen médiatique de propagande.
      En d’autres termes il est trop tôt de faire un jugement sur eux. Wait And see.

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