Le bilan est mitigé pour les représentants africains dans cette 20e Coupe du monde de football. Sur 5 équipes au départ, 3 éliminées ont été dès le 1er tour. Les 2 autres ont été éliminées au 2e tour lundi soir.
L’autre déception sur un double plan aura été le Cameroun, victime du pilotage à vue, victime de l’impréparation surtout psychologique, victime de certains des leaders de l’équipe qui confondent syndicalisme et football.
Loin de moi l’idée de m’ériger en donneur de leçons, mais lorsque les Lions Indomptables ont refusé d’aller prendre le drapeau du pays avant de partir pour le Brésil, le comble a fait son apparition et dès lors ils n’avaient plus le soutien de l’ensemble de leurs supporteurs et cela n’augurait rien de bon.
A mon avis quel que soit le problème, le pays doit demeurer au-dessus de tout. Les Blacks Stars du Ghana eux aussi n’ont pas été un exemple au Brésil comme s’il était écrit que notre continent n’avait le droit de briller que dans le négatif. Jadis eux qu’on appelait les Brésiliens d’Afrique à cause de leur football chatoyant ont été gagnés par des problèmes de primes à un moment complètement inopportun jusqu’à en venir aux mains.
Dommage ! Ceci dit, j’accuse aussi nos dirigeants sportifs qui ne règlent jamais les problèmes que lorsque le mal est fait. Et tout cela encore n’est qu’une question d’organisation et de préparation. Le Nigeria qui a failli être lui aussi gagné par ce problème de prime s’est heureusement vite ressaisi et a livré un match héroïque contre la France, mais en football, le courage et l’engagement sont certes nécessaires mais ne suffisent point.
La surprise agréable pour l’Afrique aura été, à mon avis, les Fennecs d’Algérie qui, au-delà de leur parcours honorable, se sont battus avec les armes qui étaient les leurs. Hélas ! Pour les Fennecs, les Allemands restent les Allemands et ce sont eux qui gagnent à la fin. C’est pour cette raison que le travail ne fait que commencer pour nos amis Français.
Dans tous les cas le constat est clair, les maux du football africain sont connus, ce n’est pas un problème de talent loin s’en faut, il faut seulement une bonne préparation et une bonne organisation dans tous les domaines et avoir le sens de l’anticipation. C’est à ce seul prix qu’on pourra rivaliser avec les autres et nous hisser à leur niveau.
Djibril TRAORE, chroniqueur sportif
Source : « Les Echos » exclusivement pour Maliweb.net