Je commence par dire bravo aux Aiglons qui ont arraché leur qualification à la phase finale de leur catégorie malgré un arbitrage qualifié de maison par certains observateurs à Lomé.
Nos jeunes footballeurs, malgré la forte pression, ont eu un comportement digne, qu’il faut saluer. Maintenant la balle est dans le camp de la Fémafoot et du département des Sports. Le mois d’avril, prévu pour cette phase finale au Sénégal, est vite arrivé et il ne faudrait surtout pas attendre la dernière minute pour entreprendre la préparation de ces jeunes capables de décrocher le trophée à Dakar.
Remporter le trophée est envisageable parce que cette génération est pleine de talent et d’envie et il faut dès à présent concocter un plan de préparation avec l’encadrement technique et surtout respecter la mise en œuvre de ce plan. Les cadets, éliminés sur le terrain, pourraient revenir dans la compétition sur tapis vert suite au dossier consistant déposé par contre le Bénin qui les avait battus.
La réponse de la Caf ne saurait tarder en principe. Quant aux Aigles seniors c’est ce dimanche qu’ils entreront dans la danse des éliminatoires de la Can-2015. J’ai pu personnellement parler avec certains d’entre eux et le moins que je puis vous dire, c’est qu’ils sont déterminés et plein d’espoir à l’entame de ces éliminatoires.
Le Malawi, premier adversaire des Aigles, ne viendra pas à Bamako en victime expiatoire ! Cette formation, qui a toujours privilégié le physique et la détermination, tentera d’intimider les Aigles jusqu’au bout. Le match n’est pas gagné d’avance même si les Aigles au vu de leur valeur sur papier partent avec les faveurs du pronostic.
J’ai envie de dire aux uns et aux autres, “terminons d’abord avec ce match avant de penser à celui contre les Fennecs d’Algérie” même si les dirigeants doivent anticiper certains aspects de la rencontre de Blida en Algérie qui sera tout sauf une partie de plaisir ! J’espère que toutes ces préoccupations amèneront la Fémafoot à oublier ses querelles intestines pour défendre d’abord l’intérêt national, car c’est de cela dont il est question.
L’AS Réal de Bamako quant à elle a fini sa campagne africaine sur des notes d’espoir. L’équipe de Fantamady Kéita, Ousmane Traoré, Moctar Maïga et Amadou Samaké nous a une fois de plus prouvé que seule la formation à la base est le secret du succès ! Je reste persuadé que si les jeunes dirigeants des Scorpions continuent leur bon travail, leur équipe dans un proche avenir nous comblera.
Il ne reste aux autres clubs qu’à arrêter le pilotage à vue et à mieux s’organiser dans la sérénité, toutes choses qui restent impossibles tant qu’il y a des querelles intestines au sein de la famille.
J’adresse tout de même mes félicitations au Stade en messieurs et à la Commune III en dames pour leurs victoires en finales de la Coupe du Mali de basket, mais le grand mérite revient aux filles de Kidal qui, en se hissant en finale de cette compétition et avec la détermination dont elles ont fait preuve, auront donné une vraie leçon à tout un chacun !
Je vais terminer en condamnant l’acte barbare et insensé qui a entraîné la mort du footballeur camerounais Ebossé en Kabylie. La violence dans les stades s’est encore illustrée et évidemment personne ne vient au stade pour connaître un tel destin même les auteurs de ces actes ignobles.
La Fédération algérienne et les instances sportives doivent sanctionner comme cela se doit pour que de tels actes soient à tout jamais bannis de nos stades. Toutes mes condoléances à la famille Ebossé.
Djibril TRAORE, chroniqueur sportif
