Dans la douleur, le Mali s’est imposé (2-1) lors du match allé du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) face à la Mauritanie. Un succès in extremis grâce une nouvelle fois à un incroyable Abdoulaye Diarra. Face à la Guinée-Bissau au tour précédent, ils avaient gagné à l’arraché, gênés par le mauvais temps. Ce dimanche, n’était pas non plus un dimanche au soleil, puisque l’équipe du Mali, bien que montrant son meilleur visage, mieux organisée que celle de son adversaire, plus technique aussi, a déroulé son jeu pour arracher une victoire (2-1), encore une, car comme l’expliquait Cheick Oumar Koné : « C’est toujours très difficile de jouer et de marquer contre une équipe plus en jambe et je n’ai pas le joueur suffisamment fort individuellement pour faire la différence. J’ai des joueurs très bons mais encore en manque d’automatisme ». Du coup, ce sont les Mourabitounes, qui se sont procurés les premières occasions. Un corner, une incursion, les visiteurs étaient en réussite. Ils profitaient même de la mauvaise entame de l’adversaire pour ouvrir le score sur un pénalty. A la 8e minute, Amadou Niass était fauché par Maruis Hamed Assoko. Denna Mohamed Tegni Youllah trompait Djigui Diarra au bonheur des supporters des Mourabitounes venus nombreux au stade. « Depuis un certain temps, on essayait de gagner les matches. Il faudra préparer le match retour à la maison », déclarait le sélectionneur de la Mauritanie, Corentin Martins. Une transversale, des tentatives, les Aigles locaux manquaient en revanche de réussite en première période. Ils tremblèrent même lorsque la Mauritanie, sur un contre que Mohamed Yally, ratait le cadre. Ce brin de chance est toujours présent avec l’équipe de Cheick Oumar Koné. « La réussite nous l’avons depuis trois matches. J’ai vraiment l’impression que c’est toujours le même scénario, à l’arracher à chaque fois, jusqu’au bout », analysait le sélectionneur du Mali après la rencontre. Au retour des vestiaires, toujours le même impact, toujours cette détermination. L’entrée d’Abdoulaye Diarra comme lors du match contre la Guinée Bissau, allait changer la physionomie du jeu malien. A la 68e minute, le latéral gauche Oumar Koné héritait d’un ballon et son centre repris en pleine course par un défenseur adverse, remettait les deux équipes à égalité. Ce n’est que dans le temps additionnel qu’Abdoulaye Diarra en véritable renard de la surface, se saisissait du ballon repoussé par le gardien Brahim Souleymane, pour donner une courte victoire aux siens. Tout le monde se lève, y compris le staff Malien, quand l’attaquant du COB, après un contrôle place une frappe qui va se loger au fond des filets mauritaniens. L’heure de vérité pour les deux équipes sonnera dans une semaine à Nouakchott.
Ils ont dit :
- Moussa Baghayogho (capitaine de la Mauritanie) : « Il y a de la déception, de la frustration. On avait à cœur de faire quelque chose. Ce sont des erreurs individuelles de notre part ; le défenseur voulait mettre le ballon en touche et il trompe son gardien. On a bien défendu mais on a encaissé le deuxième but sur une nouvelle erreur défensive ».
- Marius Hamed Assoko (capitaine du Mali) : « Ça revient un peu. On ne va pas tout remettre en question sur des détails. On a vu la différence ! La Mauritanie marque sur une mauvaise entame. Ce qui nous manque c’est l’efficacité et le réalisme. Dans les duels et l’impact physique nous avons répondu présent. Il y’a des manques à la finition ».
Rassemblés par Mohamed DIAKITE
